Nous développerons un peu cette question, non seulement parce que la métaphore est le plus fréquent et le plus important des tropes, mais parce que les règles de cette figure sont à peu près les mêmes pour tous les tropes. […] La subjection, qui se rapproche beaucoup de la prolepse, a lieu lorsque, dans une série de propositions, on répond coup sur coup à ses propres questions. […] L’interrogation est une figure par laquelle on adresse des questions, non pour en obtenir la solution, mais pour presser, convaincre ou confondre ceux qu’on veut persuader, en faisant ressortir la force des raisons qu’on allègue. […] Lorsque la réponse suit la question, on donne à la figure le nom de subjection. […] Ce vers de Virgile : Accipiens sonitum saxi de vertice pastor, où il est question d’un berger qui, sur la cime d’un rocher prête une oreille attentive, prouve également le pouvoir d’un mot bien placé.
Si l’on a à traiter un sujet historique, il est bon de lire dans un historien les faits relatifs à l’époque ou aux évènements dont il est question. […] 1° Consultons le sentiment intérieur et spontané de notre âme : s’il n’est pas gâté par une mauvaise éducation, ce sera un bon juge, mais non infaillible. 2° Examinons si l’objet en question est conforme à la nature, type de tout art d’imitation : si le rapprochement est possible, ce sera un excellent moyen de juger avec goût. 3° Enfin, le guide le plus sûr, c’est l’admiration générale : ce qui est regardé comme beau par tous les hommes doit l’être infailliblement ; le nier, ce serait nier la lumière.
magnificence, illumination, toute la France, habits rebattus et brochés d’or, pierreries, brasiers de feu et de fleurs, embarras de carrosses, cris dans la rue, flambeaux allumés, reculements et gens roués1 ; enfin le tourbillon, la dissipation, les demandes sans réponses, les compliments sans savoir ce que l’on dit, les civilités sans savoir à qui l’on parle, les pieds entortillés dans les queues ; du milieu de tout cela, il sortit quelque question de notre société, à quoi ne m’étant pas assez pressée de répondre, ceux qui les faisaient sont demeurés dans l’ignorance et dans l’indifférence de ce qui est. […] Le premier qui fut en état de parler répondit à nos tristes questions : nous fîmes raconter sa mort.
Remarquez ici une de ces allusions, très-rares dans la Poétique, aux auteurs qui avaient traité les mêmes questions avant Aristote.
Voyez d’autres exemples : Politique VI, 4 Histoire des Animaux, V, 19 Questions de mécanique, chap.
Nous lui conseillons également de réduire en questions les parties les plus intéressantes d’un sujet déjà expliqué, et d’habituer ses jeunes disciples à formuler eux-mêmes des réponses dans lesquelles ils reproduiront, autant qu’il leur sera possible, les termes choisis et les tournures élégantes de leurs auteurs.
La question importante est donc celle-ci : Y a-t-il quelque chose qu’on puisse appeler modèle du goût, et peut-on, en s’y attachant, distinguer toujours le bon goût du mauvais goût ? […] Il n’en est pas dans les matières relatives au goût, comme dans les questions que la raison seule juge, où il n’y a qu’une conclusion qui soit conforme à la vérité. […] Mais ce n’est pas ici le lieu d’examiner cette question. […] Ces notes les habitueront à une logique plus puissante sur l’objet en question, et les serviront merveilleusement dans la classification de leurs pensées avec ordre et méthode. […] C’est une question très débattue par les critiques français de savoir lequel de ces deux orateurs mérite la préférence ; chacun a ses partisans.
Si Milon et Clodius n’eussent été que de simples particuliers, la question se réduisait aux termes ordinaires, et les tribunaux compétents en pouvaient connaître sans difficulté. […] L’orateur expose ensuite le véritable point de vue de la question, et il la réduit aux termes les plus clairs et les plus simples : Milon a usé de son droit en tuant Clodius ; et ce droit était fondé sur la nécessité de la défense personnelle.
Vous comprenez assez qu’il n’est pas ici question de la naissance3. […] il est perdu dans la mêlée ; il n’en est plus question : il ne sait plus ce qui l’a fâché ; il sait seulement qu’il se fâche, et qu’il veut se fâcher ; encore même ne le sait-il pas toujours1.