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64. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Deuxième partie. Rhétorique. — Chapitre V. — De l’Action »

C’est cette inégalité de gestes, cette variété d’inflexions de la voix, cette mobilité du visage et de la physionomie qui sont, pour l’orateur qui sait en faire usage, autant d’auxiliaires puissants pour son éloquence.

65. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Bossuet. (1627-1704.) » pp. 54-68

Au milieu des discours qui plaisent, ne jugeons rien de digne de nous que les enseignements qui édifient ; et accoutumons-nous tellement à aimer Jésus-Christ tout seul dans la pureté naturelle de ses vérités toutes saintes, que nous voyions encore régner dans l’Eglise cette première simplicité, qui a fait dire au divin apôtre : Quum infirmor, tunc potens sum  : « Je suis puissant parce que je suis faible » ; mes discours sont forts, parce qu’ils sont simples ; c’est leur simplicité innocente qui a confondu la sagesse humaine2. […] Voulez-vous voir combien la grâce, qui a fait triompher Madame, a été puissante ; voyez combien la mort a été terrible.

66. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Première partie. De la poésie en général — Chapitre II. Des qualités essentielles du poète » pp. 16-21

L’imagination, même la plus puissante, ne suffit pas pour constituer le génie poétique.

67. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « Étude littéraire et philologique sur la langue du XVIe siècle » pp. -

Il avait eu d’avance pour interprète un puissant railleur, François Rabelais, qui semblait prévoir Ronsard et ses disciples, lorsque les « rapetasseurs de vieilles ferrailles latines » passèrent sous ses verges, en compagnie de l’étudiant limousin. […] Parmi les rejetons qu’on aurait pu épargner avec avantage, signalons presque au hasard, nonchaloir, désaccoutumance, biendisance, esjouissance, ombreux, herbageux, naufrageux, tempestueux, rosayant, défeuiller, apolironir, desconforter, enjalouser, feuillir, esbaudir, œillader, enfiévrer, guirlander, patoiser, s’amignarder, désaimer, envieillir, enamourer, et surtout sereiner, qui était d’un puissant effet dans cette phrase de Montaigne : « La phizophie doit sereiner les tempestes de l’âme. » Jamais les mots haine, animosité ou violence n’égaleront non plus l’intensité du mot rancœur, qui exprimait si bien l’indélébile et juste ressentiment d’un outrage. — Qui pourrait préférer orgueil ou fierté au sens que nos pères donnaient à ce noble substantif la superbe ? […] Voltaire, lui-même, eût beau venir à la rescousse ; en dépit de son prestige, sa plume toute puissante contre des institutions ou des croyances respectables échoua contre un monosyllabe qui narguait son ironie.

68. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Première partie - Préceptes généraux ou De la composition littéraire. — Chapitre troisième. De l’élocution. »

Et pourtant ce beau passage est dû il une simple antithèse de mots, tant est puissant le jeu des figures dans le discours ! L’antithèse est une des ressources les plus puissantes pour l’écrivain ; mais elle doit être ménagée, et comme toutes les figures à grand effet ne paraître qu’à propos. […] Darius, un peu auparavant maître d’une puissante  armée, et qui s’était avancé au combat, élevé sur un  char, dans l’appareil d’un triomphateur plutôt que d’un  général, alors au travers des campagnes qu’il avait remplies de ses innombrables bataillons, et qui n’offraient plus qu’une vaste solitude, fuyait. […] On va en juger : Dans une vaste solitude fuyait alors Darius, maître, naguères d’une puissante armée, et qui s’était avancé, au combat, élevé sur un char, moins dans l’appareil d’un général que d’un triomphateur, couvrant les campagnes de ses innombrables bataillons. […] Il était maître d’une puissante armée et s’était avancé au combat sur un char de triomphe ; cette action est éloignée déjà et mise au deuxième plan ; enfin, en venant à la rencontre de l’ennemi il avait couvert les campagnes d’innombrables bataillons, et c’est une action plus éloignée encore que l’écrivain a su habilement placer dans l’ ombre en la rejetant à la fin de la phrase.

69. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Saint-Marc Girardin Né en 1801 » pp. 275-278

La discipline fut gardée, et le sentiment de l’honneur ne fut pas moins puissant contre l’impatience de la délivrance que ne l’avait été contre le désespoir de la mort le sentiment de la foi et de la prière

70. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre III. Beautés de sentiment. »

ils existent ces monuments sacrés de l’antique et auguste douleur des premiers temps ; ces modèles achevés des chants religieux consacrés aux grandes infortunes des puissants de la terre ; et eux seuls vont nous donner l’idée et les règles de l’élégie, non point de cette élégie prétendue, qui Flatte, menace, irrite, apaise une maîtresse ; mais de la véritable, de la plaintive élégie, qui sait, les cheveux épars, gémir sur la tombe des princes ou des héros ; sur celle de Saül et de Jonathas, si tendrement pleurés par David, au second livre des Rois, ch.  […] Frappé d’un jour nouveau, je vis du haut des cieux Les immortels descendre et planer sur ces lieux : De leurs corps transparents, vêtus de légers voiles, Où l’or parmi l’azur rayonnait en étoiles, Le soleil nuançait l’ondoyante vapeur ; Ils suspendent leur vol ; et, réunis en chœur, Ils chantent à l’envi ces puissantes prières Qui soulagent des morts les peines passagères ; Ils consolent nos rois chassés de leurs tombeaux, Et souhaitent que Dieu pardonne à leurs bourreaux.

71. (1883) Morceaux choisis des classiques français (prose et vers). Classe de troisième (nouvelle édition) p. 

Voulez-vous voir remuer l’intérêt, ce puissant ressort qui donne le mouvement aux choses humaines ? […]        Mais quelle main puissante et secourable A rappelé du ciel cette Paix adorable ? […] Ô chêne, je comprends ta puissante agonie ! […] Ai-je l’esprit troublé par des transports puissants ? […]             Ne le permets pas, Dieu puissant !

72. (1867) Morceaux choisis des classiques français, à l’usage des classes supérieures : chefs d’œuvre des prosateurs et des poètes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouvelle édition). Classe de rhétorique

Les paroles que notre flatterie a nommées puissantes et pathétiques n’étaient que de la cendre et des charbons morts, au prix d’un feu si pur et si vif. […] Que nous crie donc ce chaos et cette confusion monstrueuse, sinon la vérité de ces deux états, avec une voix si puissante qu’il est impossible de résister ? […] J’ai donc commencé et je continue d’être par quelque chose qui est hors de moi, qui durera après moi, qui est meilleur et plus puissant que moi. […] vous avez dissipé comme de la poussière toutes ces nations idolâtres, si nombreuses et si puissantes : il n’en reste plus de vestiges : vous en avez éteint et effacé jusqu’au nom de dessus la terre. […] Sylla respire, et son génie est plus puissant que celui de tous les Romains.

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