Quand la prose paraît, on pense à transmettre à la postérité les évènements d’une manière plus positive, et l’on voit paraître les annales, les légendes et les chroniques, qui sont plutôt des matériaux pour l’histoire que l’histoire même.
Émule, dans la prose, des maîtres de notre époque classique, Voltaire s’est, toutefois, élevé rarement au ton de la haute éloquence.
Sa vie tout entière fut dévouée à la vérité ; mais son principal titre à la reconnaissance de l’avenir est le Discours de la Méthode, où il porta la prose française à sa perfection : c’est un modèle de netteté, de justesse et d’exactitude.
Claveret, auteur contemporain de Corneille et de Scudéri : il a composé plusieurs pièces, tant en vers qu’en prose, lesquelles n’ont point eu d’approbation.
Chefs-d’œuvre de prose. […] Cousin a ainsi apprécié Descartes : « Je le considère, avec Pascal, comme le fondateur de la prose française ; Descartes l’a trouvée, et Pascal l’a fixée. Or, Descartes et Pascal, ce sont deux géomètres et deux philosophes ; et c’est d’eux que notre prose a reçu d’abord les qualités qui désormais la constituent et qu’elle doit garder, sous peine de périr. […] Il est le Malherbe de la prose ; ajoutons qu’il en est le Malherbe et le Corneille tout ensemble. […] Émule, dans la prose, des maitres de notre époque classique, Voltaire s’est toutefois élevé rarement au ton de la haute éloquence.
C’est-à-dire, la vertu même : l’inversion que présente ce vers était un tour fort reçu, en prose comme en vers, du temps de Corneille. […] Voltaire en a toutefois approuvé dans les vers l’emploi actif, qu’offrent encore les tragédies de Bajazet et d’Esther : ajoutons que l’on en pourrait même citer quelques exemples contemporaines ; mais ils ne sont pas à imiter. — Le théâtre, dont on a dit que le Cid avait parmi nous inauguré la grandeur, devait être le plus riche domaine de notre poésie, comme de la chaire chrétienne a été celui de notre prose.
Soit que le sujet admette par sa nature même deux genres opposés, comme le tragique et le comique, le roman et l’histoire, la prose et la poésie, la dissertation et la narration, soit qu’il y ait disparate entre le genre d’esprit de l’auteur et le genre du sujet, le résultat pour le style est un défaut d’unité, de naturel, de solidité.
. — Pardonnez-moi, madame, répondit-il, je les ai vus ; car s’ils sont les plus beaux du monde, il faut nécessairement que ce soit moi qui les aie faits. » Il n’était donc pas plus modeste en prose qu’en vers.
Vous ne voulez que de la prose. […] Par la raison, monsieur, qu’il n’y a, pour s’exprimer, que la prose ou les vers. […] Il n’y a que la prose ou les vers ? […] Tout ce qui n’est point prose est vers, et tout ce qui n’est point vers est prose. […] De la prose.