Quand les troupes que nous avions ici levées prirent la route de Picardie, ils disaient que c’étaient des victimes que l’on allait immoler à nos ennemis ; que cette armée se fondrait aux premières pluies ; et que ces soldats. qui n’étaient point aguerris, fuiraient au premier aspect de troupes espagnoles. […] Regardez derrière vous : où sont vos premières années ? […] Mais la sévérité des premiers Romains donna à ce mot elegantia un sens odieux : ils regardaient l’élégance en tout genre comme une afféterie, comme une politesse recherchée, indigne de la gravité des premiers temps. […] Sans l’approuver, sans le combattre, je vais rapporter les changements que les deux derniers tirent à l’ouvrage du premier. […] Les deux premiers avaient néglige des passions et des situations que le troisième crut susceptibles de grands effets.
Ses premières Messéniennes qui réussirent au delà de ses espérances firent entendre, comme un signal, les accents d’une inspiration libérale, après le long silence de l’opinion. […] Mais si le temps m’épargne, et si la mort m’oublie, Mes mains, mes froides mains, par de nouveaux concerts Sauront la rajeunir, cette lyre vieillie ; Dans mon cœur épuisé, je trouverai des vers, Des sons dans ma voix affaiblie ; Et cette liberté, que je chantai toujours, Redemandant un hymne à ma veine glacée, Aura ma dernière pensée, Comme elle eut mes premières amours. […] Nous n’irons plus dans les prairies, Au premier rayon du matin, Égarer d’un pas incertain, Nos poétiques rêveries.
La précision, comme tant d’autres qualités, dépend donc de la méditation première qui choisit, détermine, circonscrit les idées et par conséquent les mots. […] Remarquez cependant qu’ici chaque redoublement ajoute beaucoup plus à l’idée première que dans les orientalismes cités plus haut. […] Il est bien clair que le dernier hémistiche n’ajoute rien au premier. […] On est étonné de voir Buffon lui-même soutenir que le style n’aura ni noblesse, ni vérité, ce qui est plus étrange, si l’on n’a soin de nommer les choses que par les termes les plus généraux, si l’on ne se défie de son premier mouvement, si l’on se laisse emporter à son enthousiasme, si l’on n’a partout plus de candeur que de confiance, plus de raison que de chaleur.
Aux danses des guerriers, A la course, aux combats, j’ai paru des premiers. […] Ces premiers vers sont imités de très-près de la prière de Chrysès. […] On peut lire, au début du Phèdre de Platon, la gracieuse légende des premiers chanteurs qui, passionnés pour la poésie, oubliérent de se nourrir, et étant morts de faim, furent métamorphosés en cigales. […] Virgile a dit mieux, dans sa première égloque, v. 77 : Non ego vos posthac (capellæ)… Dumosa pendere procul de rupe videbo ; ce que Delille a imité ainsi dans les Jardins, c.
Il suffit quelquefois du premier moyen ; mais, le plus souvent, ce n’est pas trop des trois. […] La nature donne les deux premières qualités. […] et combien ta lumière Réveille les regrets de ma splendeur première ! […] Donnons pour exemple l’exorde du premier sermon que le père Bridaine prêcha dans l’église de Saint-Sulpice. […] Après ce premier mouvement, cette première irruption de la terreur, vient l’abattement, d’où la pâleur.
Au lieu d’un spondée, il y a quelquefois un trochée et même un iambe au premier pied. […] 5° Le grand archiloquien, composé de sept pieds : les quatre premiers pieds de l’hexamètre, puis trois trochées. […] 3° Le vers alcmanien, comprenant les quatre premiers pieds du vers hexamètre.
Il serait inutile de reproduire en tête du second les explications préliminaires que contenait l’Avertissement du premier. […] La même année il publie dans son premier recueil des Vers lyriques ou Odes, L’année suivante Ronsard donne son premier livre d’Odes. […] En 1550, celui qui l’y avait conquis en fut du premier coup proclamé le roi ; il se révélait par le recueil intitulé : Les quatre premiers livres des Odes de P. de Ronsard, Vandômois. […] Allons au Capitole, allons en diligence, Et premiers en prenons l’entiere jouissance. […] Il avait été témoin oculaire de l’assassinat de son premier bienfaiteur royal, il mena à Saint-Denis le corps du second, auquel il ne survécut qu’un an.
Lorsqu’il ne s’agit que d’exposer un fait, de tracer un tableau rapide, de s’abandonner à un sentiment, dans certaines questions même politiques ou judiciaires, il arrive quelquefois que les développements se présentent à l’imagination en même temps que l’idée première, et marchent de front avec elle, ou en découlent tout naturellement. […] Mais quand le sujet est vaste, compliqué, d’un ensemble malaisé à saisir au premier coup d’œil, ou bien quand il faut l’aborder et le poursuivre dans ses détails, avant de l’avoir assez longtemps et assez complétement étudié, il ne sera peut-être pas inutile de recourir à une méthode qui aplanisse les difficultés et aide à la découverte des développements. […] Cicéron en effet met au premier rang de ces lieux, comme applicables à l’ensemble du sujet : 1° la définition ; 2° ce qu’il appelle notatio, et que l’on peut traduire par étymologie ; 3° l’ énumération des parties, que nous nommons aussi analyse. […] On sent, comme le philosophe, que pour avoir une connaissance de cette campagne, il faut arrêter ses regards successivement d’un objet sur un autre, observant d’abord ceux qui appellent plus particulièrement l’attention, qui sont plus frappants, qui dominent, autour desquels et pour lesquels les autres semblent s’arranger ; ensuite, quand on a la situation respective des premiers, passant successivement à tous ceux qui remplissent les intervalles ; enfin, ne décomposant ainsi que pour recomposer, afin qu’une fois les connaissances acquises, les choses, au lieu d’être successives, aient dans l’esprit le même ordre simultané qu’elles ont au dehors. […] Chacun choisit l’endroit qui lui paraît le plus éclatant dans une si belle vie : tous entreprennent son éloge, et chacun, s’interrompant lui-même par ses soupirs et par ses larmes, admire le passé, regrette le présent et tremble pour l’avenir. — Synthèse : Ainsi tout le royaume pleure la mort de son défenseur, et la perte d’un seul homme est une calamité publique. » La première méthode est préférable, lorsque, dans un sujet vaste et compliqué, il s’agit de communiquer une science faite, ou de présenter dès l’abord, pour le bien faire saisir, le dessein général, l’idée première d’un ouvrage.
Une sédition à Paris ; courage du premier président (Mathieu Molé). […] La troisième, qui était à la Croix du Tirouer3, ne se voulut pas payer de cette monnaie ; et un garçon rôtisseur, s’avançant avec deux cents hommes et mettant la hallebarde dans le ventre du premier président, lui dit : « Tourne, traître ; et si tu ne veux être massacré toi-même, ramène-nous Broussel ou le Mazarin et le chancelier en otage. » Vous ne doutez pas, à mon opinion, ni de la confusion ni de la terreur qui saisit presque tous les assistants ; cinq présidents au mortier et plus de vingt conseillers se jetèrent dans la foule pour s’échapper. L’unique premier président, le plus intrépide homme, à mon sens, qui ait paru dans son siècle, demeura ferme et inébranlable1. […] De là cet autre mot si juste du cardinal de Retz : « Si ce n’était pas une espèce de blasphème de dire qu’il y a quelqu’un dans notre siècle plus intrépide que le grand Gustave et M. le prince (le grand Condé), je dirais que ç’a été Molé, premier président » ; et il ajoute : « Il voulait le bien de l’Etat préférablement à toutes choses, même à celui de sa famille. » 2.