G Gloire (la), divinité poétique, dont le temple n’était ouvert qu’aux hommes qui avaient fait de belles actions, capables de les immortaliser. […] Mollesse (la), divinité poétique qu’on peut bien croire être la sœur du dieu du sommeil. […] Renommée (la), divinité poétique, messagère de Jupiter, et qui habitait jour et nuit les lieux les plus élevés, pour voir ce qui se passait, et pour aller ensuite le publier partout.
C’est ainsi que ces beaux ouvrages ont établi leur autorité, et sont devenus les modèles des compositions poétiques.
. — Voyez la citation dans le premier chant de l’Art poétique.
Verte, alerte, penétrante, sa langue a des rudesses et des vivacités gauloises ; il procède par petites phrases brèves et incisives, qui ont un rythme poétique.
La vue étant par excellence le sens de l’imagination, est celui de tous les sens qui enrichit le plus le langage poétique. […] Fléchier, faisant la topographie d’un hôpital, dans l’Oraison funèbre de Marie-Thérèse, n’emploie que des expressions convenables pour exprimer des choses dégoûtantes : Voyons-la dans ces hôpitaux… Il est évident que le style poétique demande, comme nous le verrons dans le traité de la Poésie, plus de soin sous le rapport de la convenance et de la dignité, que n’en réclament les ouvrages en prose. […] Horace signale ce défaut, dans son Art poétique : Decipimur specie recti ; brevis esse laboro, Obscurus fio.
Il n’est point de sensation délicieuse, résultante du beau et du sublime, qui ne soit susceptible de recevoir un charme de plus du pouvoir magique des sons : de là, le plaisir du nombre poétique et de cette espèce d’harmonie que l’on retrouve, quoique d’une manière moins sensible, dans la prose un peu soignée.
Il existait sans doute dès lors une espèce d’éloquence, mais elle tenait plus de l’élan poétique, que de ce que nous appelons aujourd’hui le genre oratoire.
Maury, celui qui aurait même composé toutes les poétiques, serait beaucoup moins avancé dans la carrière de l’éloquence, que l’orateur qui aurait profondément senti une seule page de ces discours.
Si nous en parlons ici, c’est pour être complet, et suivre toutes les variétés de la forme poétique, depuis les plus sublimes conceptions jusqu’aux plus frivoles.