Quant au héros de cette tragédie, don Rodrigue Diaz de Bivar, c’est un personnage historique dont les Romanceros espagnols nous entretiennent très-fréquemment, et qui remporta en effet beaucoup d’avantages sur les Maures, vers 1060, sous Ferdinand Ier, dit le Grand, roi de Léon et de Castille. […] Ici c’est le poëte qui parle, et non plus le personnage : Voltaire blâme judicieusement ces hyperboles poétiques qui affaiblissent le pathétique de ce discours. […] Ier), où, étudiant l’amour paternel sur notre théâtre, particulièrement chez Corneille, le savant professeur compare entre eux les personnages de don Diègue, du vieil Horace, et de Géronte dans le Menteur.
Scaliger (Poétique, VII, 1, § 4) conjecturait déjà, d’après les titres de tragédies cités ensuite par Aristote, qu’il rangeait dans son quatrième genre les pièces dont les personnages et l’action ont quelque chose de surhumain.
D’illustres personnages s’opposaient à la loi du tribun : Cicéron, alors préteur, monte, pour la première fois, à la tribune aux harangues, pour appuyer la loi Manilia, et faire donner à Pompée le commandement de la guerre contre Mithridate. […] « Pompée est d’un accès si facile pour les particuliers même, il écoute avec tant de bonté les plaintes de chacun, que, supérieur par sa dignité aux plus grands personnages, on le dirait, par son affabilité, l’égal du dernier des hommes.
Cette manière de transporter le lecteur sur le lieu même de la scène, de le placer au milieu des personnages intéressés à l’action, est un des secrets du style antique, et je n’en connais guère de plus beau modèle, que le début sublime des complaintes de Jérémie : « Postquam in captivitatem redactus est Israel, et Jerusalem deserta est, sedit Jeremias Propheta flens, et planxit lamentatione hâc in Jérusalem, et amaro animo suspirans et ejulans, dixit. […] Le sujet même de l’ouvrage, le cadre très heureux sous certains rapports, que l’orateur avait adopté, le personnage principal du tableau, tout amenait naturellement ici, ce qui eût été fort déplacé partout ailleurs ; mais l’auteur n’abuse-t-il pas quelquefois des facilités même que lui donnait son plan à cet égard ; et n’y trouve-t-on pas encore sur la liberté, l’égalité, la propriété, la vie et la mort, beaucoup trop de ces tirades ambitieuses et déclamatoires, où percent à travers le masque d’Apollonius la véritable intention de propager les idées nouvelles et d’opérer, dans les têtes, la révolution qui ne tarda pas à se manifester dans les choses ?
Lorsque mon sujet me saisit, j’évoque tous mes personnages et les mets en situation : — Songe à toi, Figaro, ton maître va te deviner. — Sauvez-vous vite, chérubin ; c’est le comte que vous touchez. — Ah ! […] À ce comptet puisque Figaro répond à tant de sentiments bons et mauvais de notre nature, c’est un personnage qui cessera plutôt d’être joué que d’être applaudi.
Personnages inconnus d’ailleurs.
Personnage inconnu d’ailleurs.
Nous reconnaissons dans ce personnage l’ancêtre de Figaro ; l’avenir lui appartient ; il n’est rien encore ; mais il sera tout un jour. […] Gargantua, Badebec et Pantagruel sont des personnages empruntés à de vieilles légendes d’origine celtique et bretonne, qui avaient cours en Touraine et sur les bords de la Loire.
Ils s’amusent singulièrement des petits drames dans lesquels figurent ces personnages ; ils y prennent parti pour le faible contre le fort, pour le modeste contre le superbe, pour l’innocent contre le coupable. […] « Dans toutes les fables où le lion est un des personnages, comme c’est d’ordinaire, le plus brillant, l’enfant ne manque point de se faire lion, et, quand il préside à quelque partage, bien instruit par son modèle, il a grand soin de s’emparer de tout.