L’écrivain se comporte alors comme un peintre qui fait paraître sur le devant de son tableau les personnages principaux, et relègue sur les arrières plans les personnages secondaires.
Il y avait dans la chambre où il couchait une vieille tapisserie à grands personnages, il en détacha un pan qui représentait Armide et Renaud ; il envoie chercher le tailleur du village ; et, lorsqu’il fut arrivé, il lui ordonna de faire un habillement complet, habit, veste et culotte avec ce pan de tapisserie, de passer la nuit, et de le lui rendre le surlendemain de bonne heure.
Que faites-vous cependant, grand homme d’affaires, homme qui êtes de tous les secrets, et sans lequel cette grande comédie du monde manquerait d’un personnage nécessaire ; que faites-vous pour la grande affaire, pour l’affaire de l’éternité ?
Il y eut à Rome une infinité de personnages consulaires, ou de citoyens distingués, qui coururent avec éclat la carrière de l’éloquence.
Vrai personnage de théâtre, à le voir, vous croiriez qu’il a un masque ; à l’entendre, vous diriez qu’il joue un rôle ; ses paroles sont vaines, ses actions sont des mensonges, son silence même est menteur. […] » Le sage personnage lui donna des éclaircissements sur l’ancien usage de la ville, qui lui paraissait si extraordinaire, et ajouta : « Il est bien vrai que vous avez en ce moment l’empire sur ces richesses et sur tous les gens qui entourent votre trône. […] Dans le second, consacré à la description de l’emploi du temps des deux personnages, il y aura un petit monologue de la fourmi.
Lucius Sergius Catilina, personnage d’une famille très-illustre, mais d’un caractère très-dépravé, ayant échoué deux fois dans sa candidature au consulat, conspira avec le préteur Lentulus, avec Céthégus et plusieurs autres individus d’un rang élevé, mais remplis d’audace. […] Cicéron s’écrie en rapportant la mort imprévue de ce personnage : « O trompeuses espérances des hommes !
Or, nous disons que la force, l’intérêt, la naïveté du discours demandent que l’objet principal se montre à la tête, et qu’il mène à sa suite tous ceux qui lui sont subordonnés, et chacun selon le degré d’importance ou d’intérêt qu’il renferme. » Les peintres ne manquent pas de placer le personnage principal dans le lieu le plus apparent de leur tableau ; ils groupent ensuite les figures accessoires de telle sorte, que l’attention du spectateur, partant de l’objet principal, se porte successivement sur tous les objets qui l’environnent.
Lorsque cependant un poète ou un historien introduit dans ses ouvrages des personnages qui s’expriment eux-mêmes, et que, par les paroles qu’il place dans leur bouche, il imite le langage qu’ils sont censés tenir, on peut avec un peu plus de raison donner le nom d’imitatif à l’art qu’il emploie, et le genre dramatique en est un exemple.
Il n’est question ici que d’un seul de ces personnages, chacun dans son genre.