Mais écoutez, dans Euripide, Iphigénie suppliant son père : « Mon père, ne me fais pas mourir avant l’âge, ne me condamne pas à descendre au pays des ténèbres, car il est doux de voir la lumière. […] Qu’il s’agisse de défendre sa vie ou son opinion, de faire punir un coupable ou condamner un rival politique, les moyens sont les mêmes dans les deux pays. […] Comparez cette éducation avec celle que reçut Démosthène, et vous verrez la différence des temps et des pays. […] Il aime son pays et la liberté, mais il aime aussi sa réputation.
Dans toute espèce de composition, ce qui intéresse l’imagination, ou ce qui touche le cœur, est sûr de plaire dans tous les temps et dans tous les pays. […] L’autorité, la prévention, peuvent, dans un temps ou dans un pays, donner un moment de réputation à un poète insipide, à un artiste très médiocre ; mais lorsque les étrangers ou la postérité parcourent leurs ouvrages, leurs défauts paraissent au grand jour, et le goût naturel rentre dans ses droits.
Est-il bien possible que vous soyez ce savantissime, ce bel-esprit dont la réputation est si grande en ce pays-ci ? […] Il serait bien Français de la Régence, si la vanité n’était de tous les pays.
C’est un pays de méchantes gens, qui, je crois, n’aiment personne, et en veulent surtout aux Français5. […] Province de l’Italie méridionale, pays de montagnes.
Aimé de Philippe, l’oppresseur de son pays, il s’en justifia en mourant ; car sa douleur ne lui permit pas de survivre à la bataille de Chéronée. […] Il pensa, parla et vécut toujours pour la liberté de son pays, et travailla quarante ans à ranimer la fierté d’un peuple devenu, par sa mollesse, le complice de ses tyrans.
Le respect pour les morts, et les regrets donnés à la cendre de ce qui nous fut cher, sont de tous les temps, et se retrouvent dans tous les pays et dans toutes les religions ; c’est le culte du sentiment : il est universel. […] Un magnifique éloge d’Athènes, de sa constitution, de ses lois, de ses avantages physiques et politiques, du caractère, des mœurs et de la conduite des Athéniens remplit la première partie de ce beau discours ; et ce qui ne nous semblerait qu’un brillant hors-d’œuvre, entre parfaitement ici dans les vues de l’orateur politique, qui, en remettant sous les yeux du peuple qui l’entend le tableau de la gloire et de la prospérité passées d’Athènes, se propose à la fois et de les attacher fortement à la défense d’un pays si digne de leur amour, et de les engager à honorer, à imiter le dévouement de ceux qui n’ont pas craint de mourir pour une si belle cause.
En second lieu, si tout meurt avec le corps, qui est-ce qui a pu persuader à tous les hommes, de tous les siècles et de tous les pays, que leur âme était immortelle ? […] Ce n’est pas ici une collusion82 : car comment ferez-vous convenir ensemble les hommes de tous les pays et de tous les siècles ? […] Enfin, en 1758, il achète la terre de Ferney, dans l’ancien pays de Gex, à deux lieues de Genève. […] On observe tout le pays ; on se détourne à droite, à gauche ; on examine tout ce qui nous flatte ; on s’arrête à tous les points de vue. […] On dirait de celui-ci qu’il commence par créer le pays, et qu’il a des hommes, des femmes, des enfants en réserve, dont il peuple sa toile comme on peuple une colonie ; puis il leur fait le temps, le ciel, la saison, le bonheur, le malheur qu’il lui plaît.
Ma première maxime était d’obéir aux lois et aux coutumes de mon pays, retenant1 constamment la religion en laquelle Dieu m’a fait la grâce d’être instruit dès mon enfance, et me gouvernant en toute autre chose suivant les opinions les plus modérées et les plus éloignées de l’excès, qui fussent communément reçues en pratique par les mieux sensés2 de ceux avec lesquels j’aurais à vivre ; car, commençant dès lors à ne compter pour rien les miennes propres, à cause que je voulais les remettre toutes à l’examen, j’étais assuré de ne pouvoir mieux que de suivre celles des mieux sensés. […] Quel autre pays où l’on puisse jouir d’une liberté si entière, où l’on puisse dormir avec moins d’inquiétude, où il y ait toujours des armées sur pied exprès pour nous garder, où les empoisonnements, les trahisons, les calomnies soient moins connus, et où il soit demeuré plus de restes de l’innocence de nos aïeux !
C’est une rare destinée pour un pays, d’avoir inspiré les plus beaux chants des deux plus grands poètes du monde. […] Les gens de ce pays, vous ne l’ignorez pas, sont faux et doubles, parjures et traîtres. […] Vous trouverez devant vous, d’un côté, des armes et un pays inconnu, de l’autre, la mer et des armes. […] J’ai voulu donner la paix à mon pays. — Mais croyez-vous avoir tué tous les Marat ? […] Ce montagnard vient de mourir de nos jours, dans son pays, propriétaire du : champ que le dominateur du monde lui avait donné.