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156. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Première partie. De la poésie en général — Chapitre III. De la forme extérieure de la poésie » pp. 22-70

Ingénieuses rêveries, Songes riants, sages loisirs, Venez sons ces ombres chéries ; Vous suffirez à mes désirs.

157. (1881) Rhétorique et genres littéraires

Un souffle, une ombre, un rien, tout lui donnait la fièvre. […] Jamais, ô monument, même ivres de leur nombre, Les étrangers sans peur n’ont passé sous ton ombre. […] Jodelle, qui s’était chargé de remettre au jour les tragiques grecs, ne nous rendit qu’une ombre de leurs drames.

158. (1879) L’art d’écrire enseigné par les grands maîtres

Préface Je ne cacherai pas d’où m’est venue l’idée de ce recueil. Elle appartient à Sainte-Beuve. Elle est au tome premier, de ses premières Causeries du lundi, dans un article sur Joubert. La voici : « Je me suis demandé quelquefois ce que pourrait être une rhétorique française, sensée, juste, naturelle, et il m’est même arrivé, une fois dans ma vie, d’avoir à en conférer en quelques séances devant des jeunes gens. Qu’ai-je dû faire pour ne pas tomber dans la routine et ne pas me risquer dans la nouveauté ?

159. (1825) Rhétorique française, extraite des meilleurs auteurs anciens et modernes pp. -433

Préface. L a nécessité d’une Rhétorique élémentaire est généralement sentie de tous ceux qui enseignent les belles-lettres dans les colléges. Il n’est point de professeur à qui l’expérience n’ait prouvé qu’un abrégé de préceptes précis, clair et méthodique, où les vrais principes de la composition seraient présentés avec simplicité et mis à la portée des esprits ordinaires, offrirait aux élèves de précieux avantages. Depuis que je professe la rhétorique, et déjà il y a plusieurs années, je cherche un pareil livre, et jusqu’ici je l’ai cherché en vain. Les chefs qui ont gouverné successivement l’Université ont remarqué qu’il manquait à l’enseignement et manifesté le désir qu’ils avaient de voir quelqu’un se charger de le rédiger.

160. (1892) La composition française aux examens du baccalauréat de l’enseignement secondaire moderne, d’après les programmes de 1891, aux examens de l’enseignement secondaire des jeunes filles et aux concours d’admission aux écoles spéciales pp. -503

On peut dire même que cette dernière époque de l’éloquence de Bossuet fait tort aux deux autres et qu’elle les rejette dans l’ombre. […] Il faut, pourtant, qu’il se résolve à paraître devant le suprême tribunal pour y rendre compte de sa triste existence ; il atteint les bords du Styx, voit la barque fatale remplie d’ombres silencieuses, mais éprouve moins de terreur à prendre place auprès d’elles qu’à payer les quelques drachmes du passage ; déjà il s’approche du bord pour passer le fleuve à la nage, mais Caron l’a vu et d’un regard menaçant le cloue sur la rive ; il faut qu’il s’exécute et il entre dans l’embarcation. La barque glisse sur le fleuve endormi, Klausias sent un morne effroi l’envahir ; il débarque et suit les autres ombres sur le chemin du tribunal. […] Klausias attend son tour, il regarde et écoute, avide, le suprême entretien qui doit donner à chaque ombre le calme ou le tourment éternel. […] Certes, c’est un nom glorieux entre tous que celui de citoyen ; les Romains s’en sont montrés justement avares, au moins pendant ces beaux jours où Rome vivait libre et prospère à l’ombre d’une Constitution républicaine ; à combien plus forte raison ce titre doit-il nous être cher, à nous qui ne l’avons obtenu que par des siècles d’humiliations, de misères, d’efforts désespérés et stériles !

161. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre II. Les Oraisons ou discours prononcés. »

Toutes ces choses ont passé comme l’ombre, comme un courrier qui se hâte, comme un vaisseau qui fend les ondes et dont on ne trouve plus la trace, comme un oiseau qui divise l’air sans qu’on puisse remarquer où il a passé, comme une flèche lancée vers son but, sans qu’on en reconnaisse de vestige.

162. (1866) Morceaux choisis des classiques français, à l’usage des classes supérieures : chefs d’œuvre des prosateurs et des poètes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouvelle édition). Classe de seconde

Dans sa fureur la plus bizarre et la plus insensée, il est plaisant, éloquent, subtil, plein de tours nouveaux, quoiqu’il ne lui reste pas seulement une ombre de raison.

163. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Seconde partie. Moyens de former le style. — Chapitre II. De l’exercice du style ou de la composition » pp. 225-318

Non seulement deux tableaux opposés de ton et de couleur se font valoir l’un l’autre ; mais, dans le même tableau, ce mélange d’ombre et de lumière détache les objets et les relève avec plus d’éclat.

164. (1858) Exercices latins adaptés à la Grammaire latine d’après Lhomond. Deuxième partie : Cours gradué de versions latines sur la syntaxe, à l’usage des classes de sixième, cinquième et quatrième. Livre du maître pp. -370

répondit le Spartiate, nous combattrons à l’ombre. » § 159.

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