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156. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre IV. Prédicateurs français. »

Ses plus beaux sermons, ceux que l’on n’a jamais assez lus, et dans lesquels on rencontre toujours de nouvelles beautés, sont ceux sur la Conception, la Passion et la Résurrection.

157. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre X. Petits poèmes. »

— Je vous entends, seigneur, nous allons tout dompter ; Nous allons traverser les sables de Libye, Asservir, en passant, l’Égypte, l’Arabie ; Courir delà le Gange en de nouveaux pays, Faire trembler le Scythe aux bords du Tanaïs, Et ranger sous nos lois tout ce vaste hémisphère. […] Pourquoi ce ver changeant se bâtit un tombeau, S’enterre, et ressuscite avec un corps nouveau, Et, le front couronné, tout brillant d’étincelles, S’élance dans les airs en déployant ses ailes ? […] Comment, toujours filtré dans ses routes certaines, En longs ruisseaux de pourpre il court enfler mes veines, À mon corps languissant rend un pouvoir nouveau, Fait palpiter mon cœur et penser mon cerveau ? […] Enfin, dans le Nouveau Testament, on lit encore quelques cantiques, mais qui appartiennent à un autre ordre d’idées.

158. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — La Fontaine 1622-1695 » pp. 339-378

Je lui voue, au désert, de nouveaux sacrifices. […] Voilà nos gens rejoints ; et je laisse à juger De combien de plaisirs ils payèrent leurs peines2 Le paysan du Danube Il ne faut point juger des gens sur l’apparence3 Le conseil en est bon ; mais il n’est pas nouveau. […] — Tantôt plus, tantôt moins : le mal est que toujours (Et sans cela nos gains seraient assez honnêtes)2 Le mal est que dans l’an s’entremêlent des jours Qu’il faut chômer ; on nous ruine en fêtes : L’une fait tort à l’autre, et monsieur le curé De quelque nouveau saint charge toujours son prône. » Le financier, riant de sa naïveté, Lui dit : « Je veux vous mettre aujourd’hui sur le trône. […] La conversation Iris, je vous louerais : il n’est que trop aisé ; Mais vous avez cent fois notre encens refusé En cela peu semblable au reste des mortelles, Qui veulent tous les jours des louanges nouvelles.

159. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — [Introduction] » pp. 18-20

Car, ce qui plaît, ce qui attache, ce qui entraîne et séduit, c’est plus souvent la nouveauté de la forme ou du style que celle des choses elles-mêmes, tant il est difficile d’avoir des idées nouvelles sur les choses qui sont à la portée de tout le monde.

160. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre XI. Grands poèmes. »

Il a de Jupiter la taille et le visage ; Et, depuis ce Romain dont l’insolent passage Sur un pont, en deux jours, trompa tous tes efforts, Jamais rien de si grand n’a paru sur tes bords. » Le Rhin tremble et frémit à ces tristes nouvelles ; Le feu sort à travers ses humides prunelles. « C’est donc trop peu, dit-il, que l’Escaut en deux mois Ait appris à couler sous de nouvelles lois ; Et de mille remparts mon onde environnée, De ces fleuves sans nom suivra la destinée ! […] Le sujet de ce poème n’est ni une guerre, ni le monde en armes pour une femme ; c’est un nouveau pays découvert à l’aide de la navigation.

161. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre II. Des qualités du style » pp. 79-118

Le néologisme consiste à employer sans besoin et sans goût des termes nouveaux, à se servir de tours de phrase recherchés, et à unir d’une manière bizarre plusieurs mots qui ne peuvent aller ensemble. […] Ce que nous venons de dire de l’archaïsme peut s’appliquer aux mots nouveaux. […] Mais, pour qu’on puisse le faire légitimement, il faut que les nouvelles expressions soient nécessaires, agréables et intelligibles ; que les tours soient justes, et que les alliances de mots, fondées sur la véritable signification de ces mots, soient nécessitées par le besoin réel d’exprimer une belle pensée qui, sans cela, ne serait pas bien entendue.

162. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Boileau 1636-1711 » pp. 401-414

— Je vous entends, seigneur, nous allons tout dompter : Nous allons traverser les sables de Lybie, Asservir en passant l’Égypte, l’Arabie, Courir de là le Gange en de nouveaux pays, Faire trembler le Scythe aux bords du Tanaïs, Et ranger sous nos lois tout ce vaste hémisphère. […] Les personnes qu’ils ont commencé de connaître dans ce temps leur sont chères ; ils affectent quelques mots du premier langage qu’ils ont parlé : ils tiennent pour l’ancienne manière de chanter et pour la vieille danse ; ils vantent les modes qui régnaient alors dans les habits, les meubles et les équipages ; ils ne peuvent encore désapprouver des choses qui servaient à leurs passions, qui étaient si utiles à leurs plaisirs, et qui en rappellent la mémoire : comment pourraient-ils leur préférer de nouveaux usages, et des modes toutes récentes où ils n’ont nulle part, dont ils n’espèrent rien, que les jeunes gens ont faites, et dont ils tirent à leur tour de si grands avantages contre la vieillesse ? 

163. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Nisard. Né en 1806. » pp. 585-597

Il ajoute de nouveaux modèles à ceux dont il nous fait si bien comprendre et sentir les mérites. […] Il ne faut pas m’alléguer que les pensées de l’enfance sont d’elles-mêmes assez enfantines, sans y joindre encore de nouvelles badineries.

164. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Définition et division. »

Or, l’élocution n’étant autre chose que le style, on divise deux choses qui devraient rester unies. 2° A l’article de la composition, on se trouve obligé de parler de nouveau de l’invention, de la disposition et de l’élocution, ce qui peut jeter de la confusion dans l’esprit de l’élève.

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