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169. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre V. Du Roman. »

Ceux qu’on met au nombre des meilleurs, sont Zaïde et la princesse de Clèves par madame de La Fayette ; faits avec goût, écrits avec décence, et bien propres à entretenir dans les cœurs l’amour de la vertu : Les Mémoires d’un homme de qualité, le Doyen de Killerine, et autres de l’abbé Prévost ; pleins des situations les plus attendrissantes ou les plus terribles, et qui décèlent l’imagination la plus féconde ; mais où quelquefois les événements ne s’accordent pas assez avec la vraisemblance : Gil Blas 130, le Diable boiteux et autres de Lesage 131 ; ils offrent un tableau de tous les états de la vie, le portrait ou la satire du monde : Le Paysan parvenu de Marivaux, très plaisant.

170. (1882) Morceaux choisis de prosateurs et de poètes des xviii e et xix e siècles à l’usage de la classe de rhétorique

Le czar disposa son armée de même : il avait l’avantage du nombre et celui de soixante et douze canons, tandis que les Suédois ne lui en opposaient que quatre, et qu’ils commençaient à manquer de poudre. […] Il y a dans Paris un grand nombre de petites sociétés où préside toujours quelque femme qui, dans le déclin de sa beauté, fait briller l’aurore de son esprit. […] C’est que les travaux de l’Académie française sont exposés aux yeux du grand nombre, et les autres sont voilés. […] Messieurs, au milieu de tant de débats tumultueux, ne pourrais-je donc pas ramener à la délibération du jour par un petit nombre de questions bien simples ? […] Mais choisissez : car ne faut-il pas qu’un petit nombre périsse pour sauver la masse du peuple ?

171. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — De la Poétique » pp. 2-4

Il a été mis, dans quelques pays, au nombre des livres classiques.

172. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre II. De l’emploi des figures dans les écrivains sacrés. »

Ainsi Homère et Virgile ont pu, sans blesser la majesté épique, comparer tantôt le nombre, l’ardeur et l’impatience des Grecs ou des Troyens à des essaims d’abeilles : tantôt redescendre à des détails petits en apparence, et relever cette petitesse prétendue par la noblesse d’une comparaison. […] Dieu lui commande d’aller dans la ville marquer au front le très petit nombre de ceux qui n’ont point prévariqué.

173. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — J. Racine. (1639-1699.) » pp. 226-241

1 Dans le petit nombre d’années où Racine travailla pour le théâtre, il composa douze tragédies, qui sont presque toutes demeurées l’honneur et le modèle de la scène française. […] Nous signalerons, dans le nombre, ceux de La Harpe, qui lui a consacré un excellent éloge, de Geoffroy, d’Aimé Martin et de M.

174. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Première partie - Préceptes généraux ou De la composition littéraire. — Chapitre premier. De l’invention. »

C’est faute de plan, c’est pour n’avoir pas assez réfléchi sur son sujet, qu’un écrivain se trouve embarrassé et ne sait par où commencer à écrire ; il aperçoit à la fois un grand nombre d’idées, et comme il ne les a ni comparées, ni subordonnées, rien ne le détermine à préférer les unes aux autres, et il demeure dans la perplexité. […] Il faut d’abord feindre d’entrer dans leurs dispositions, sembler condamner ce qu’ils condamnent eux-mêmes, les ramener peu à peu et ne faire usage de ses moyens que lorsque les préventions seront tombées ; 2° lorsque la matière que l’on traite peut faire une impression désagréable, il faut éviter de se servir de mots trop découverts et qui rappelleraient des idées contraires au but du discours ; 3° lorsque l’on a des reproches à faire, il faut en tempérer la vivacité par un ton affectueux, atténuer les fautes et en rejeter l’odieux soit sur un petit nombre de coupables soit sur la fatalité des circonstances, etc.

175. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Victor Hugo Né à Besançon en 1802 » pp. 540-556

. — Nul artiste n’a possédé plus souverainement la science du rhythme et du nombre, nul ne laissera plus de vers souples, nerveux, amples, hospitaliers à toutes les idées, à tous les sentiments, et capables d’exprimer tous les mouvements de l’âme humaine, de peindre toutes les couleurs, ou toutes les formes de la nature2. […] Et puis, ils dormiront. — Alors, épars dans l’ombre, Les rêves d’or, essaim tumultueux, sans nombre, Qui naît aux derniers bruits du jour, à son déclin, Voyant de loin leur souffle et leurs bouches vermeilles, Comme volent aux fleurs de joyeuses abeilles, Viennent s’abattre en foule à leurs rideaux de lin !

176. (1863) Principes de rhétorique et de littérature appliqués à l’étude du français

Nous avons essayé de résumer en un petit nombre de pages les réponses aux questions du programme officiel ci-dessous, où rentrent tous les points essentiels de l’étude des lettres. […] Les vers français sont syllabiques, c’est-à-dire composés d’un nombre de syllabes déterminé. […] Les membres de la période augmentent ou diminuent de nombre selon l’étendue de la pensée et la force de l’attention. […] Cette forme flexible et brillante convient à l’éloquence et surtout à la poésie, où les pensées s’enchaînent et prennent naturellement de l’ampleur et du nombre. […] Le nombre déterminé pour le nombre incertain, le singulier pour le pluriel : Vous savez, et Calchas mille fois vous l’a dit.

177. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Jean-Jacques Rousseau, 1712-1778 » pp. 313-335

Si l’Émile se recommande par des vues élevées et des aspirations généreuses que compromet un esprit chimérique, le Contrat social préconise trop exclusivement la souveraineté du nombre, et légitime la tyrannie populaire. […] Veut-on trouver des hommes de meilleure composition, ou du moins plus sincères, et qui, formant le plus grand nombre, doivent être écoutés par préférence ? […] Mais quel que soit le nombre des méchants sur la terre, il est peu de ces âmes cadavéreuses devenues insensibles, hors leur intérêt, à tout ce qui est juste et bon.

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