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58. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre IV. Du Beau et des Plaisirs du Goût. »

Cependant quand le poète ou l’historien introduisent dans leurs ouvrages un personnage qui parle réellement ; quand, par les discours qu’ils lui prêtent, ils lui font dire ce qu’il est supposé avoir dit en effet, l’art de l’écrivain peut être plus strictement regardé comme imitation, et c’est le cas où se trouve l’art dramatique ; mais cette dénomination rigoureuse ne peut convenir ni aux narrations, ni aux descriptions10.

59. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XVI. Genre du roman. »

Ce fut une vraie découverte ; on ne connaissait pas jusque-là ces peintures piquantes de mœurs, ce développement profond des caractères, cette habile ordonnance de l’intrigue, ce ton naturel et vrai de la narration, cette satire de bon goût qui devait chasser de la littérature toutes les fades et extravagantes aventures de la chevalerie.

60. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Mme de Sévigné. (1626-1696.) » pp. 48-53

La narration de madame de Sévigné est excellente ; mais, quant à l’héroïsme prétendu de Vatel, il n’est aucune personne sensée qui puisse lui accorder des éloges.

61. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Introduction »

Ce premier volume traite de la formation de la langue, des qualités et des défauts de la phrase, du style, de la liaison des idées entre elles, des figures de rhétorique qui embellissent le discours, des différentes espèces de styles, et de l’application du style à la narration, à la dissertation et aux lettres.

62. (1892) La composition française aux examens du baccalauréat de l’enseignement secondaire moderne, d’après les programmes de 1891, aux examens de l’enseignement secondaire des jeunes filles et aux concours d’admission aux écoles spéciales pp. -503

Il n’y a rien à dire de la Narration et de la Description ; ce sont des exercices qu’on propose rarement aux candidats et qui, d’ailleurs, sont d’un usage fréquent dans toutes les classes. […] En même temps qu’il écrivait des tragédies et des ouvrages philosophiques, il préparait des chefs-d’œuvre de narration historique et il faisait connaître les découvertes de Newton. […] Cet officier se retrouve une seconde fois à Smolensk, le 13 novembre de la même année, et sans être certain que sa nouvelle lettre puisse parvenir en France, il raconte à son ami, dans une brève et pathétique narration, les événements qui se sont écoulés entre ces deux dates, et particulièrement l’incendie de Moscou. […] – L’Histoire de Charles XII est-elle, comme on le prétend, un chef-d’œuvre de narration ? Et quelles sont les qualités d’une bonne narration historique ?

63. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre premier. de la rhétorique en général  » pp. 13-23

Nous les voyons, jusque sous les empereurs, donner, dans leurs Rhétoriques élémentaires, des préceptes et des exemples sur tous les genres, sur l’apologue, la narration, les sentences, les éloges, les lieux communs, etc.

64. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre V. des topiques ou lieux. — lieux applicables aux parties du sujet  » pp. 64-74

Quel intérêt n’acquiert pas une narration des circonstances du lieu et du temps où la scène se passe !

65. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XIII. Genre oratoire, ou éloquence. »

L’oraison funèbre demande plus d’élévation, plus d’éclat que le sermon ; l’art oratoire peut y déployer toutes ses ressources, la majesté dans le ton, la vigueur-, la richesse dans les narrations et les tableaux, la force, la dignité dans le style29.

66. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Thiers. Né en 1797. » pp. 513-521

En effet, avec ce que je nomme l’intelligence, on démêle bien le vrai du faux ; on ne se laisse pas tromper par les vaines traditions ou les faux bruits de l’histoire ; on a de la critique, on saisit bien le caractère des hommes et des temps ; on n’exagère rien, on ne fait rien trop grand ou trop petit, on donne à chaque personnage ses traits véritables ; on écarte le fard, de tous les ornements le plus malséant en histoire, on peint juste ; on entre dans les secrets ressorts des choses, on comprend et on fait comprendre comment elles se sont accomplies ; diplomatie, administration, guerre, marine, on met ces objets si divers à la portée de la plupart des esprits, parce qu’on a su les saisir dans leur généralité intelligible à tous ; et quand on est arrivé ainsi à s’emparer des nombreux éléments dont un vaste récit doit se composer, l’ordre dans lequel il faut les présenter, on le trouve dans l’enchaînement même des événements ; car celui qui a su saisir le lien mystérieux qui les unit, la manière dont ils se sont engendrés les uns les autres, a découvert l’ordre de narration le plus beau, parce que c’est le plus naturel ; et si, de plus, il n’est pas de glace devant les grandes scènes de la vie des nations, il mêle fortement le tout ensemble, le fait succéder avec aisance et vivacité ; il laisse au fleuve du temps sa fluidité, sa puissance, sa grâce même, en ne forçant aucun de ses mouvements, en n’altérant aucun de ses heureux contours ; enfin, dernière et suprême condition, il est équitable, parce que rien ne calme, n’abat les passions comme la connaissance profonde des hommes.

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