Cependant nous en sommes les maîtres. […] Les voilà maîtres de la rivière. […] Alexandre mourut ; et toutes les nations furent sans maître. […] On n’a de maître que son plaisir et son goût. […] Par lui notre domaine littéraire, si agité et si changeant, fut pacifié ; et il y régna en maître absolu.
Cette prescription était conforme aux plus saines traditions de l’enseignement public et privé : les maîtres les plus accrédités de la jeunesse l’avaient hautement recommandée. […] que personne ne soit excusé : personne n’ignore maintenant qu’il est éclairé des propres yeux de son maître. […] C’étaient des imprudences bien précipitées, Il commença à venger les crimes domestiques avant d’être arrivé au palais, et à révolter les esprits avant d’être le maître. […] Il eut plus que de la fortune ; il eut de la faveur, quelquefois la familiarité d’un maître dont un regard était un bienfait. […] Colbert, me direz-vous : je l’avoue, et je prétends bien que le ministre doit partager la gloire du maître.
Amyot 1513-1593 [Notice] Né à Melun, de parents très-pauvres, qui, chaque semaine, lui envoyaient son pain au collége de Montaigu, où il fut réduit à servir de domestique à de riches écoliers, et à travailler, dit-on, la nuit, à la lueur de charbons embrasés, Amyot devint maître ès-arts à l’âge de dix-neuf ans, et dut à la protection de Jacques Colin, lecteur du roi, une chaire de grec à l’université de Bourges. […] Il gouverna Rome deux ans en maître absolu, abdiqua et mourut en 78. […] Disciple de Socrate, à la mort de son maître, il se retira à Mégare, puis voyagea.
Ce sera un excellent guide et un répertoire bien utile pour les maîtres et les élèves des écoles secondaires, ainsi qu’un agréable vade-mecum pour les gens du monde qui tiennent à entretenir avec les belles-lettres ce doux commerce si bien vanté par l’orateur romain : Litteræ adolescentiam alunt, juventutem delectant, senectutem oblectant , etc. […] La disposition par interrogations et par réponses convient parfaitement à des leçons dont l’élève doit rendre compte, en classe, sur la demande du maître, et trahit, de la part de l’auteur, une longue expérience de l’enseignement. […] Je ne vois pas qu’il me reste rien à désirer pour lui que la continuation du grand et légitime succès qu’il a obtenu près de tous les maîtres soucieux de conserver ou de ressusciter les bonnes et solides traditions d’autrefois.
Le maître ensuite corrige avec soin leur devoir. […] Racontez dans quel état était cet arbre négligé par son maître. […] Il avait été le maître de l’empereur Marc-Aurèle et était resté son ami. […] Voyant qu’il était arrivé trop tard et que les Français étaient maîtres du poste, il se retira à la hâte, sans oser combattre. […] Charles d’Anjou se rendit maître de tout le pays.
Aidé de ces maîtres, fort de ces exemples, muni de ces instruments d’étude, le xvie siècle travailla avec ardeur ; il imprima, lut, commenta l’antiquité ; il fit partout la lumière par la plume de ses écrivains et par la parole de ses professeurs. […] Leur maître peut avoir du courage ; mais la timidité de leurs conseils émousse toujours la pointe de son courage ; ils le retiennent toujours et ne le poussent jamais. […] Cependant nous en sommes les maîtres. […] Les voilà maîtres de la rivière : ils la passent. […] Cependant, en 1660, il publia trois Discours (du poème dramatique, de la tragédie, des trois unités) dont le ton modeste, en un sujet où il était maître consommé, contrastait avec le ton tranchant de l’abbé d’Aubignac (Pratique du théâtre, 1657).
Nisard juge ainsi un maître contemporain envers lequel il est peu suspect de complaisance : « Il a rendu sa pensée visible par un talent de description nouveau dans l’histoire de notre poésie. […] Les vieilles murailles lui font des signes d’intelligence ; les grottes sont des yeux qui le fixent, toute chose lui est comme un de ces portraits de maître qui, dans les musées, semblent suivre les passants du regard. […] Ouvrez à deux battants la porte à tous les sujets ; que l’art soit votre seul maître, mais que ce maître règne en despote… Sa poésie est un musée où la barbarie est représentée comme la civilisation, où le magot de la Chine grimace à côté de l’Apollon, où le sublime et le hideux figurent au même titre, comme deux formes de l’extraordinaire. » 2.
La grammaire et le bon sens unis, tels sont vos maîtres ; hors de là, vous serez puriste, c’est-à-dire… (Voyez Lainet.) […] La figure est hardie ; condamnée d’abord par les grammairiens, elle a été ensuite adoptée par l’usage : suivez ce dernier maître. […] Il nous commande comme un maître, il nous terrasse comme la foudre, notre âme s’élève quand elle entend le sublime. […] Je crois qu’à tous égards ce dernier portrait est préférable au premier, c’est peindre en maître. […] C’est une idée que je livre à la méditation des maîtres.
Je n’y mets aucune note, pour laisser aux maîtres, qui voudraient bien accepter ce recueil, toute liberté de commenter ces textes à leur aise. […] Il avait profondément médité tout le détail de l’Évangile ; il connaissait à fond les maladies de l’homme, et c’est un grand maître pour le régime des âmes. […] Que n’ai-je toujours été le maître de mon temps ! […] L’envie naturelle de captiver ses juges et ses maîtres, le recueillement de l’âme profondément frappée, qui se prépare à déployer les sentiments qui la pressent, sont les premiers maîtres de l’art. […] Souvent un maître n’aime pas la vérité, craint les raisons, et aime mieux un compliment délicat que de grands traits.