Il faut donc aimer la gloire, parce que c’est aimer les grandes choses, les longs travaux, les services effectifs rendus au genre humain, et il faut dédaigner la réputation, les succès d’un jour et les petits moyens qui y conduisent ; il faut songer à faire, à beaucoup faire, à bien faire, et non à paraître ; car, tout ce qui paraît sans être, bientôt disparaît ; mais tout ce qui est, par la vertu de sa nature, paraît tôt ou tard.
Mais il serait difficile, malgré cela, de trouver, dans sa longue gazette en vers, un morceau comparable au discours dont il est question ici.
Dans le monologue, l’individu se parle à lui-même ; il pense tout haut : les monologues trop longs manquent de naturel.
Mais fussiez-vous issu d’Hercule255 en droite ligne, Si vous ne faites voir qu’une bassesse indigne, Ce long amas d’aïeux que vous diffamez tous, Sont autant de témoins qui parlent contre vous ; Et tout ce grand éclat de leur gloire ternie, Ne sert plus que de jour à votre ignominie. […] Les mânes effrayés quittent leurs monuments : L’air retentit au loin de leurs longs hurlements ; Et les vents échappés de leurs cavernes sombres, Mêlent à leurs clameurs d’horribles sifflements.
4° Les noms de temps, ceux surtout qui désignent les diverses parties du jour, du mois, de l’année, ou qui sont relatifs à quelque dignité : le jour d’hier, dies hesternus ; de demain, crastinus ; le travail du matin, labor matutinus ; de la nuit, nocturnus ; de longue durée, diuturnus ; à sept heures, septima hora ; au commencement du printemps, ineunte vere ou vere primo ; au lever de l’aurore, aurora surgente ; au milieu de l’été, media æstate ; sous le règne d’Auguste, Augusto regnante ; avant la fondation de Rome, ante Romam conditam, etc. […] Je vous ai écrit une lettre plus longue peut-être que vous ne voudriez.
Reportons-nous un moment à l’époque où l’auteur d’Atala s’annonça avec tant d’éclat dans la carrière des lettres ; rappelons-nous le triste et long silence des muses françaises, et nous concevrons, nous excuserons même l’enthousiasme avec lequel fut accueillie la première production de M. de Chateaubriand.
Le Dieu si long temps invisible S’avance, précédé de sa gloire terrible.
Il put dire avec fierté : « J’ai passé cinquante ans à mon bureau », et il songeait sans doute à lui-même, en définissant le génie, une longue patience.
Ils ont fait une longue énumération de tout ce que la guerre entraîne de calamités : ils nous ont peint les jeunes filles, les jeunes garçons indignement enlevés ; les enfants arrachés des bras de leurs pères ; les mères de famille en proie à la brutalité d’un vainqueur forcené ; les temples des dieux, les maisons des particuliers abandonnés au pillage et aux flammes : partout enfin le carnage, la mort et le désespoir.