Les trois autres qualités que doivent avoir les mœurs dramatiques, sont plus aisées à entendre, et n’ont pas besoin d’une longue explication. […] Dans les longues rigueurs d’une prison cruelle, Je n’ai point imploré ta puissance immortelle. […] Je prévois la rigueur d’un long éloignement. […] Je puis choisir, dit-on, ou beaucoup dans sans gloire, On peu de jours suivis d’une longue mémoire. […] Pharasmane, roi d’Ibérie, méditoit la conquête de l’Arménie, dont son fils Rhadamisthe, qu’on croyoit mort après une longue absence, étoit souverain.
Son règne a été le plus long et le plus brillant de notre monarchie.
Voici qu’à votre seuil une Dame en atours, Qui, pour venir vous voir, a passé de longs jours.
La précision a deux écueils à craindre : la prolixité, qui dégénère en une abondance stérile de paroles vagues et insignifiantes ; et l’extrême concision, qui conduit souvent dans l’obscurité : J’évite d’être long, et je deviens obscur. […] Ses périodes sont naturellement longues, et il prodigue volontiers tous les ornements qu’elles lui paraissent susceptibles de recevoir.
Ils convinrent qu’il fallait déférer la couronne à celui qui était le plus juste, et ils jetèrent tous les yeux sur un vieillard vénérable par son âge et par une longue vertu. […] Ce prince (Charles XII), qui ne fit usage que de ses seules forces, détermina sa chute en formant des desseins qui ne pouvaient être exécutés que par une longue guerre : ce que son royaume ne pouvait soutenir.
Vainement je les tiendrais pour préférables : on ne rivalise pas en un instant avec une popularité prodigieuse, conquise par des services éclatants, une longue expérience, la réputation du premier talent de financier connu, et, s’il faut tout dire, une destinée telle qu’elle n’échut en partage à aucun mortel. […] Les circonstances étaient-elles difficiles, les esprits fatigués d’une longue discussion, on intimidés par le danger, un cri, un mot décisif s’échappait de sa bouche, sa tête se montrait effrayante de laideur et de génie, et l’assemblée éclairée ou raffermie rendait des lois, on prenait des résolutions magnanimes.
Dans tous les lieux dévots elle étale un grand zèle ; Mais elle met du blanc, et veut paraître belle1. » ……………… Pour moi, contre chacun je pris votre défense, Et leur assurai fort que c’était médisance ; Mais tous les sentiments combattirent le mien, Et leur conclusion fut que vous feriez bien De prendre moins de soin des actions des autres, Et de vous mettre un peu plus en peine des vôtres ; Qu’on doit se regarder soi-même un fort long temps Avant que de songer à condamner les gens ; Qu’il faut mettre le poids d’une vie exemplaire2 Dans les corrections qu’aux autres on veut faire ; Et qu’encor vaut-il mieux s’en remettre, au besoin, A ceux à qui le ciel en a commis le soin. […] Vos livres éternels ne me contentent pas ; Et, hors un gros Plutarque à mettre mes rabas, Vous devriez brûler tout ce monde inutile, Et laisser la science aux docteurs de la ville ; M’ôter, pour faire bien, du grenier de céans Cette longue lunette à faire peur aux gens, Et cent brimborions dont l’aspect importune ; Ne point aller chercher ce qu’on fait dans la lune, Et vous mêler un peu de ce qu’on fait chez vous, Où nous voyons aller tout sens dessus dessous. […] L’estoc était une épée longue et étroite qui ne servait qu’à percer ; la taille se dit du tranchant d’une épée.
Du Christ avec ardeur Jeanne baisait l’image ; Ses longs cheveux épars flottaient au gré des vents : Au pied de l’échafaud, sans changer de visage, Elle s’avançait à pas lents. […] Si la carrière d’Alexandre eut été plus longue, il eût trouvé au bout les épines des roses dont la fortune l’avait couronné. […] Dans ces lieux ennemis, Un insecte aux longs bras, de qui les doigts agiles Tapissaient ces vieux murs de leurs toiles fragiles, Frappe ses yeux. […] C’est ainsi que Jupiter, dans l’Iliade et l’Énéide, d’un signe de tète ébranle tout l’Olympe ; que Turnus lance à Énée un roc que douze hommes ordinaires n’auraient pu soulever ; qu’Ajax écrase les Troyens avec une massue de trente-trois pieds de long et que Roland furieux, dans le poème de ce nom, arrache d’une main les arbres les plus forts. […] Soumet caractérise ainsi le temps où une malheureuse mère vient pleurer sur la tombe de son fils : C’était l’heure où lassé des longs travaux du jour.
O mes amis, si vous n’êtes pas des femmes, si vous êtes des Grecs, partons, retournons chez nous sur nos vaisseaux. » Mais Ulysse déjà s’est levé, et le regardant de travers : — « Thersite, tu as la langue longue et tu es un bel orateur, mais borne là tes discours et ne continue pas à injurier les rois ; autrement, je te le jure, et ma parole s’accomplira ; je consens à avoir la tête séparée des épaules et à n’être plus appelé le père de Télémaque, si je ne te fais saisir, enlever d’ici, dépouiller de tous tes vêtements, manteau et tunique, et fouetter ignominieusement sur le bord de la mer ! […] C’est que l’astuce est naturelle à ce peuple, et que, pour gouverner des hommes qui ne reconnaissent que l’empire de la persuasion, il faut être rompu de longue main à l’usage de la parole. […] Puis il compatit à leurs maux, à leurs longues souffrances : il comprend l’impatience qu’ils ont de retourner dans leur patrie, auprès de leurs femmes et de leurs enfants. […] Car ce Parthénon, ce temple d’Eleusis, cette Longue Muraille, cet Odéon, ce Pœcile, et tant d’autres œuvres, ne sont à leurs yeux que des trophées de leurs luttes contre les Perses, et, pour ainsi dire, les arcs de triomphe de leurs victoires. […] Le peuple, en effet, jaloux de ses plaisirs, s’en était assuré la longue et paisible jouissance par une loi qui punissait de mort la simple proposition d’affecter aux besoins de la guerre les fonds destinés aux spectacles.