Suivant la loi.
Le poète, alors, ne se contentait pas de censurer en général les vices et les travers de l’homme, il traduisait les individus sur la scène, avec leur nom, leur costume, leur physionomie : cette licence ne put être arrêtée que par des lois sévères.
Étudions ces facultés intellectuelles qui nous font sentir, penser et raisonner ; donnons-leur une direction juste et élevée ; écoutons la voix infaillible de la conscience, qui nous fait toujours discerner le bien du mal : cette loi morale, en épurant nos cœurs, fortifiera aussi notre esprit. […] La critique est l’application raisonnée des lois du goût à l’appréciation des œuvres d’art et de littérature.
Faute d’y recourir on viole leurs lois ; Témoins nous que punit la romaine avarice. […] c’est en vain qu’on espère Quelque refuge aux lois : encor leur ministère A-t-il mille longueurs.
Du sort qui m’a fait naître, La rigoureuse loi Veut que je cesse d’être Dès qu’on parle de moi. […] Thémire est une fleur nouvelle Qui subira la même loi ; Rose, tu dois briller comme elle : Elle doit passer comme toi.
Passant, va annoncer à Lacédémone que nous sommes morts ici pour obéir à ses lois. […] Boileau nous apprend, en effet, que le dieu des vers, Voulant pousser à bout tous les rimeurs françois Inventa du sonnet les rigoureuses lois.
Expressions semblables dans : Platon, Lois, VI, p. 767 C Eschyle, Agamemnon, 1132 (1123) Alexis, cité par Stobée, CXVI, 19.
Elle s’adresse à tous ceux que trompe le nom de la liberté, et qui croient qu’elle consiste à se révolter contre les lois, à secouer le joug d’un devoir. […] — Je vous entends, seigneur, nous allons tout dompter ; Nous allons traverser les sables de Libye, Asservir, en passant, l’Égypte, l’Arabie ; Courir delà le Gange en de nouveaux pays, Faire trembler le Scythe aux bords du Tanaïs, Et ranger sous nos lois tout ce vaste hémisphère. […] Le pauvre en sa cabane, où le chaume le couvre, Est sujet à ses lois, Et la garde qui veille aux barrières du Louvre N’en défend point nos rois. […] Il fut, en quelque sorte, le père du bon goût dans notre poésie ; et ses lois, prises dans la nature et le bon sens, servent encore de règle aujourd’hui.
Il ne dédaigne pas la division dans les discours pour Archias, pour Murena, pour la loi Manilia. […] Tiendrait-on même tout ce qu’on a promis, on court risque d’éclipser d’avance ce qui va suivre, et l’on pèche contre la loi de la progression.