Mais, le danger passé, la proie regagne les champs, va revoir le soleil et la liberté ; elle retourne toute joyeuse à son tapis de serpolet et d’herbes savoureuses, qu’elle a laissé à demi brouté ; elle reprend les habitudes de sa vie errante et sauvage. […] Et l’imagination de l’oiseau qui couve sa nitée sous un buisson, bien à couvert, a-t-elle regret aux caprices de sa liberté et aux molles ondulations de son vol dans le haut des airs ? Je n’ai jamais eu la liberté de l’oiseau, ni ma pensée n’a été aussi heureuse que ses ailes : endormons-nous dans la résignation comme l’oiseau sur son nid1.
Une éloquence mâle et vigoureuse jaillit des débats des factions et de la liberté. […] Après la mort de Démosthène, la Grèce perdit sa liberté. […] Foudroyons l’anarchie, non moins ennemie de la liberté que le despotisme ! […] L’éloquence est fille de la liberté, elle fuit le despotisme. […] Les débats politiques rappellent l’éloquence, elle reparaît à la voix de la liberté.
etc. » Il promet, dans un discours aux Anciens assemblés, de sauver la république et la liberté. […] Tous les droits du peuple ont été indignement violés ; et c’est à les rétablir sur une base immuable qu’il faut de suite travailler, pour consolider enfin dans la France la liberté et la république ».
Elle s’adresse à tous ceux que trompe le nom de la liberté, et qui croient qu’elle consiste à se révolter contre les lois, à secouer le joug d’un devoir. « Vive la liberté ! […] qu’il se soit emporté, Martin, qui se croyait vraiment en liberté Pour n’être pas à l’écurie. […] Elle doit avoir un air de négligence et de liberté ; c’est ce qui la caractérise. […] Toi que je chante et que j’adore, Dirige, ô Liberté !
La jeunesse de 1825 O toi qu’on veut flétrir, jeunesse ardente et pure, De guerriers, d’orateurs, toi, généreux essaim, Qui sens fermenter dans ton sein Les germes dévorants de ta gloire future, Penché sur un cercueil que tes bras ont porté1, De ta reconnaissance offre l’exemple au monde : Honorer la vertu, c’est la rendre féconde, Et la vertu produit la liberté. […] Mais si le temps m’épargne, et si la mort m’oublie, Mes mains, mes froides mains, par de nouveaux concerts Sauront la rajeunir, cette lyre vieillie ; Dans mon cœur épuisé, je trouverai des vers, Des sons dans ma voix affaiblie ; Et cette liberté, que je chantai toujours, Redemandant un hymne à ma veine glacée, Aura ma dernière pensée, Comme elle eut mes premières amours.
Démosthène défendit par les foudres de son éloquence, la liberté de sa patrie, contre la politique et les armes de Philippe. […] Bientôt la Grèce perdit sa liberté.
Elle délasse l’esprit, en lui présentant des objets toujours différents, et elle lui laisse la liberté de se livrer à toute sa vivacité. […] On doit mettre son adresse à régler l’esprit, sans lui ôter sa liberté. […] Nous saisissons mal la liaison entre cette idée : « Ils ne craignent pas un public qui les craint et qui les respecte, et, à la honte du siècle, ils se flattent avec raison qu’on a pour leurs passions les mêmes égards que pour leurs personnes, » et celle-ci : « Ainsi,… ceux qui leur sont soumis se vengent de la servitude par la liberté des discours ; les grands se croient tout permis, et l’on ne pardonne rien aux grands. » Encore une fois, Massillon a parfaitement raison, il énonce une vérité, et une vérité bonne à dire ; mais assurément ses prémisses, au lieu d’amener cette conséquence, semblaient en promettre une toute contraire. […] L’élévation, qui blesse déjà l’orgueil de ceux qui nous sont soumis, les rend des censeurs plus sévères et plus éclairés de nos vices : il semble qu’ils veulent regagner par les censures ce qu’ils perdent par la soumission ; ils se vangent de la servitude par la liberté des discours.
et à ce Brutus qui chassa les rois et donna la liberté aux Romains ? […] L’aigle en cage a les ailes aussi vastes que l’aigle en liberté : ce n’est pas la puissance qui lui manque, c’est le libre essor et l’espace infini. […] Et cependant tel est l’ascendant du caractère sur les foules, que, malgré cette tare, la faveur des Athéniens s’attacha à ce ferme champion de la liberté avec une constance invincible. […] Il aime son pays et la liberté, mais il aime aussi sa réputation.
Qu’aucun de vous n’ignore donc, qu’il se convainque avant tout, que lorsqu’il monte au tribunal pour juger un infracteur de la loi, il va prononcer sur sa propre liberté : aussi le législateur a-t-il placé ces mots à la tête du serment des juges : Je jugerai suivant la loi, etc. […] Mais devant qui oserions-nous lever les yeux, si nous avions laissé à d’autres le soin de défendre la liberté des Grecs contre Philippe ? […] vous n’avez point failli, en bravant tous les dangers pour le salut et la liberté de tous les Grecs ; non, vous n’avez point failli !