À ce rare talent de s’exprimer ainsi, l’auteur joint dans ce discours un mérite qui est devenu l’un de ses caractères distinctifs, l’art de donner de grandes leçons de morale ou d’humanité, et de les donner sans ce faste ridicule, sans cette morgue arrogante qui les décréditent d’avance, et qui n’en imposent depuis longtemps à personne.
Il ne faut donc pas lire ici χριταί pour ύποχριταί, quelque séduisante que cette leçon puisse paraître.
C’est donc un enseignement théorique que le professeur de rhétorique de province ajoute à l’enseignement tout pratique de Paris, et il n’est pas douteux que, toutes choses égales d’ailleurs, cette addition ne contribue à jeter un grand intérêt dans les leçons, à bien ordonner les idées des élèves et à former leur jugement.
Que la leçon serve à d’autres !
Au labourage instruit par soixante moissons, Il aimait d’en donner à son tour des leçons. […] C’étaient là du vieillard les dernières leçons.
Il ne se lasse pas de rendre service, sans se faire valoir, à son ami, toujours maussade ; il lui fait la leçon sans humeur, sans fiel, courageusement, mais avec ménagement. […] Ronsard, parlant de l’invention, dit qu’elle vient « tant de bonne nature que par la leçon de bons et anciens auteurs », ce qui est très vrai. […] 3º La fable n’est pas seulement une leçon enfantine ; l’enveloppe en est puérile ; mais il n’en faut pas juger sur l’apparence, elle est susceptible d’enseignements moraux assez élevés. […] 5º Il réclame donc droit de cité pour l’apologue : on ne saurait mépriser les humbles leçons de morale qu’elle donne : instruire en amusant, voilà son rôle. […] Les leçons qu’il nous a données ne concernent pas exclusivement la conduite de la vie, elles ont souvent trait à des questions littéraires.
Il renferme, sans doute, une haute leçon de moralité pour les grands ; le prêtre fait sagement de la saisir et de l’exprimer ; mais l’orateur aurait dû la préparer autrement. […] Il favorise les passions, et Il impose pourtant des bienséances qui les gênent : il fait des leçons publiques du vice et de la volupté, et il exige pourtant le secret et une sorte de ménagement de ceux qui s’y livrent.
La gloire européenne d’une littérature que nous envieront toujours nos ennemis les plus arrogants ne prouve-t-elle pas avec évidence que l’esprit français n’a point renié ses vertus propres, pour avoir si merveilleusement profité des leçons et des exemples qui le rendirent à la conscience de lui-même ? […] La leçon ne fut pas perdue, et parmi les fureurs qui attristent des années à jamais néfastes, nos regards se reposeront avec respect sur de nobles figures, le chancelier de l’Hospital (1505-1573), aussi grand citoyen qu’éloquent orateur, et le président de Thou, dont la gravité rappellerait Thucydide s’il n’avait pas écrit en latin son impartiale histoire.
On appelle ainsi une petite figure qu’on met sous le c devant a, o, u pour avertir qu’il doit avoir le son de s comme dans façon, leçon, façade, reçu.