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102. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre IV. Des Ouvrages Didactiques. »

Elles sont l’une et l’autre d’un littérateur philosophe, qui n’ignorait rien de ce qui est essentiel à l’éloquence et à la poésie, et qui en avait approfondi toutes les parties.

103. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Nicole. (1625-1695.) » pp. 40-47

Bayle, assez peu louangeur en général, comme on sait, a dit de Nicole que c’était « l’une des plus belles plumes de l’Europe ».

104. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — Montluc, 1503-1577 » pp. -

Puis me vestis ung cazacquin9 de velours gris, tout couvert de petites tresses d’argent à deux petitz doigz l’une de l’autre, et doublé de tocquadille10 d’argent, tout decoppé entre les tresses, lequel j’apportois11 en Piemont sur les armes.

105. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — Amyot, 1513-1593 » pp. -

D’abord habité par des potiers, il devint ensuite un cimetière pour les soldats morts au champs d’honneur, enfin on le divisa en deux parties, l’une au delà des murs, où se trouvait l’Académie, l’autre en deçà, ou était la Grande place.

106. (1854) Éléments de rhétorique française

Pour désigner un objet remarquable par la dureté ou par la douceur, on choisissait un son qui représentât l’une ou l’autre de ces deux qualités. […] Bossuet dit, en parlant de Henriette, reine d’Angleterre : « Combien de fois a-t-elle en ce lieu remercié Dieu humblement de deux grandes grâces, l’une de l’avoir fait chrétienne, l’autre, messieurs, qu’attendez-vous ? […] Si deux idées doivent se modifier l’une l’autre, il faut les réunir ; si elles ne doivent pas se modifier, il faut les séparer. » (Art d’écrire, liv, III, ch.  […] Oswald se souvint qu’il y avait dans le port deux bâtiments anglais munis de pompes très-bien faites ; il courut chez le capitaine, monta avec lui sur le bateau pour aller chercher ces pompes, puis revint, et établit, l’une en face de la première maison qui brûlait sur le port, et l’autre vis-à-vis de celle qui brûlait au milieu de la rue. […] Il revint pourtant, établit l’une des pompes en face de la première maison qui brûlait sur le port, et l’autre vis-à-vis de celle qui brûlait au milieu de la rue.

107. (1866) Cours élémentaire de rhétorique et d’éloquence (5e éd.)

L’éloquence est surtout un talent ou un don de la nature, la rhétorique est un fruit de l’étude ou un art ; l’une trace la méthode, l’autre la suit ; l’une enseigne les moyens, l’autre les emploie. Elles diffèrent l’une de l’autre comme la théorie diffère de la pratique. […] Quoique ces trois opérations soient distinctes, elles dépendent nécessairement l’une de l’autre et se prêtent mutuellement du secours. […] Vous connaissez plusieurs manières dont une chose se fait, et vous concluez qu’elle ne peut se faire que de l’une de ces manières ; mais il en est une que vous ignorez, et c’est justement la véritable. […] L’une trace la méthode et l’autre la suit ; l’une indique les sources et l’autre y va puiser ; l’une enseigne les moyens et l’autre les emploie ; l’une, pour me servir de l’expression de Cicéron, abat une forêt de matériaux et l’autre en fait le choix et les met en œuvre avec intelligence.

108. (1912) Morceaux choisis des auteurs français XVIe, XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles

Nous avons, autant que possible, évité d’emprunter nos extraits aux ouvrages que les élèves doivent lire ou étudier en entier dans l’une des années du premier cycle. […] Lesdictes grilles estoient contre le mur, du costé de la place, de l’aultre part du fossé (car il estoit à fons de cuve), et y feit mettre plusieurs broches de fer massonnées dedans le mur, qui avoient chacune trois ou quatre poinctes106, et les feit mettre fort près l’une de l’aultre. […] S’il s’assied, vous le voyez s’enfoncer dans un fauteuil, croiser les jambes l’une sur l’autre, froncer le sourcil, abaisser son chapeau sur ses yeux pour ne voir personne, ou le relever ensuite, et découvrir son front par fierté et par audace. […] Les bonnes actions qu’il a faites dans l’une et l’autre espèce n’ont été ni rares, ni peu considérables. […] Il ajouta la comparaison de la répartition en usage avec celle qu’il proposait, les inconvénients de l’une et de l’autre, et réciproquement leurs avantages, et conclut par des preuves en faveur de la sienne, d’une netteté et d’une évidence à ne s’y pouvoir refuser.

109. (1883) Morceaux choisis des classiques français (prose et vers). Classe de troisième (nouvelle édition) p. 

L’une des traces les plus regrettables de cet empire, c’est l’ânonnement ridicule qui, dans la bouche de tous nos écoliers, prend le nom de récitation des leçons ; il est impossible de bredouiller les mots d’une façon moins intelligente et plus ennuyeuse. […] Puis, ivres de parfums, les clartés fulgurante Au torrent merveilleux se replongeaient vivantes, Et quand l’une y rentrait, une autre en jaillissait. […] De bassins en bassins ces ondes amassées Pour joindre au pied des monts l’une et l’autre Thétis ? […]     L’une de vous peut-être est née     Au toit où j’ai reçu le jour ;     Là, d’une mère infortunée     Vous avez dû plaindre l’amour. […] disons mieux, j’aime en Germanicus, Jeune encor par son âge et vieux par ses services, Les vertus de César affranchi de ses vices… Quand aux bords du Wéser nos aigles reparus Effaçaient et vengeaient les revers de Varus, Je dus aussi la vie à ses mains généreuses : Dans l’une de ces nuits à jamais malheureuses, Où le commun effort et des vents et des eaux, Au retour des vainqueurs dispersant leurs vaisseaux, Couvrit la vaste mer de leurs mille naufrages, Je crois l’entendre encore, à travers les orages, Au bruit de la tempête entremêlant ses cris, Redemandant aux flots, aux rochers, aux débris, Ses braves compagnons livrés par la fortune Des fureurs de Bellone aux fureurs de Neptune, S’accuser de leur perte, et, de vivre indigné, Faire un crime au destin de l’avoir épargné.

110. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Modèles

Après ce début imposant, l’orateur, au moyen de trois antithèses serrées l’une contre l’autre, et sous forme admirative, esquisse à grands traits les caractères de ses héros, puis, par une simple interrogation, il nous prouve que l’existence de ces deux hommes qui, avec des procédés opposés, ont eu les mêmes vertus, est un prodige inouï dans les annales de l’histoire. […] Épuisé par une longue course, énervé par la terreur, ses forces l’abandonnaient ; il allait tomber quand il vit un rayon de miel suspendu à l’une des branches de l’arbre : Dieu soit loué, dit-il, voici qui ranimera un peu mon courage, pour sortir de l’affreux péril où je suis . […] Différentes de voix, d’aspect et de visages, Près du trône siégeaient deux Immortalités : L’une de Némésis a les traits redoutés ; Sa splendeur, qui s’échappe en éclairs formidables, Jette un jour éternel sur le front des coupables, Sur ces grands criminels, auteurs des grands revers, Et les montre de loin, aux yeux de l’univers, Empreints d’une éclatante et vaste ignominie. […] Pendant qu’elles passent, le brick se torture dans tous les sens, écrasé par l’une, relevé par l’autre ; lancé dans un sens par une lame, arrêté par une autre qui lui imprime de force une direction nouvelle, il se jette tantôt sur un flanc, tantôt sur l’autre ; il plonge la proue en avant comme s’il allait s’engloutir, la mer qui court sur lui fond sur sa poupe et la traverse d’un bord à l’autre ; de temps en temps il se relève ; la mer écrasée par le vent, semble n’avoir plus de vagues et n’être qu’un champ d’écumes tournoyantes ; il y a comme des plaines, entre ces énormes collines d’eau, qui laissent reposer un instant les mâts ; mais on rentre bientôt dans la région des hautes vagues,  on roule de nouveau de précipices en précipices.   […] Presqu’au même moment, Cromwell, dont les escadrons occupaient l’aile droite, attaqua l’aile gauche du roi, que formaient des cavaliers des comtés du Nord, sous le commandement de sir Narmaduke Langdale ; et peu d’instants après, les deux infanteries placées au centre, l’une sous les ordres de Fairfax et Skitppon, l’autre sous ceux du roi lui-même, en vinrent pareillement aux mains.

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