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95. (1885) Morceaux choisis des classiques français, prose et vers, … pour la classe de rhétorique

Quoi qu’ils fassent, quoi qu’ils disent, ils sont du ressort de ces deux juges : ils ne sauraient s’empêcher de comparaître devant l’un et l’autre tribunal et d’y rendre compte de leurs actions. […] Casimir Périer les sentiments des juges les plus difficiles, comme du public français et européen. […] Juges insensés que nous sommes, Nous admirons de tels exploits ! […] J’entrevois vos mépris, et juge, à vos discours, Combien j’achèterais vos superbes secours. […] Permettez qu’à mon tour je parle avec franchise ; Votre exemple à la fois m’instruit et m’autorise ; Je juge, comme vous, sur la foi de mes yeux, Et laisse le dedans à pénétrer aux Dieux.

96. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Massillon. (1663-1742.). » pp. 120-123

Si le premier, en faisant de lui, dans le sermon, le modèle par excellence, le juge avec un peu de faveur, le second, en revanche, est exagéré dans quelques-unes de ses censures.

97. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre VIII. Petites pièces anciennes. »

De plus, on s’est imposé des règles tout à fait artificielles ou capricieuses, qui ont élevé la valeur du sonnet, à mesure qu’il plaisait au juge de se rendre plus difficile.

98. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Bourdaloue, 1632-1704 » pp. 133-137

Son succès fut prodigieux, et jamais prédicateur plus grave ne passionna plus vivement de meilleurs juges, dans une société brillante et voluptueuse qu’il exhortait à la foi et à la pénitence.

99. (1882) Morceaux choisis de prosateurs et de poètes des xviii e et xix e siècles à l’usage de la classe de rhétorique

Car il est clair que dans une monarchie, où celui qui fait exécuter les lois se juge au-dessus des lois, on a besoin de moins de vertu que dans un gouvernement populaire, où celui qui fait exécuter les lois sent qu’il y est soumis lui-même, et qu’il en portera le poids. […] Des équations algébriques ne donnent prise ni à l’épigramme, ni à la chanson, ni à l’envie ; mais on juge durement ces énormes recueils de vers médiocres, de compliments, de harangues, et ces éloges qui sont quelquefois aussi faux que l’éloquence avec laquelle on les débite. […] C’est la comparaison qui le dégrade : on le regarde, on le juge, non pas en lui-même, mais relativement au cheval : on oublie qu’il est âne, qu’il a toutes les qualités de sa nature, tous les dons attachés à son espèce ; et on ne pense qu’à la figure et aux qualités du cheval, qui lui manquent, et qu’il ne doit pas avoir. […] Beaumarchais le perdit ; mais il prétendit que son juge avait oublié de lui rendre, outre cent louis et une montre à brillants, quinze louis donnés en cadeau pour la faveur d’une audience. […] sais-tu qu’on n’a que vingt-quatre heures au palais pour maudire ses juges ?

100. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Balzac. (1594-1655.) » pp. 2-6

Elle définit, elle décide, elle juge souverainement.

101. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — D’Aguesseau. (1668-1751.) » pp. 124-129

ii, chap. 10), est une censure des juges établie par Louis XII. »

102. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Gresset. (1709-1777.) » pp. 291-296

    On juge bien qu’étant à telle école, Point ne manquait du don de la parole L’oiseau disert : hormis dans les repas ; Tel qu’une nonne, il ne déparlait pas ; Bien est-il vrai qu’il parlait comme un livre, Toujours d’un ton confit en savoir-vivre.

103. (1868) Morceaux choisis des écrivains contemporains à l’usage des classes supérieurs de l’enseignement classique et spécial. Prose et poésie

Chénier : on les nomme sans façon les classiques de la décadence, on les juge avec une légèreté dédaigneuse, et souvent sans les lire. […] Son corps gît délaissé sur un grabat, d’où le juge est obligé de le faire enlever, non comme le corps d’un homme, mais comme une immondice dangereuse aux vivants. […] Ce procédé, qui affranchissait les juges de toute loi, n’était pas sans exemple, quoique toujours dans des temps de tyrannie et toujours qualifié bientôt après d’iniquité. […] C’était maintenant l’unique ressource du parti, car il voyait bien que les lords ne condamneraient point Strafford comme juges et au nom de la loi. […] Or le genre humain juge-t-il ainsi ?

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