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140. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Montesquieu. (1689-1755.) » pp. 130-139

Alexandre, dans la rapidité de ses actions, dans le feu de ses passions même, avait, si j’ose me servir de ce terme, une saillie de raison qui le conduisait, et que ceux qui ont voulu faire un roman de son histoire, et qui avaient l’esprit plus gâté que lui, n’ont pu nous dérober. […] Villemain une page d’excellente critique sur cet épisode : « Ces trois périodes, dit l’éminent écrivain, présentent tout le tableau de l’histoire du monde.

141. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Mirabeau, 1749-1791 » pp. 368-376

Son histoire nous offre le douloureux spectacle d’un génie puissant qui lutte en vain contre la défiance des partis, se débat sous de noires calomnies auxquelles son passé donne prétexte, se sent isolé jusque dans ses triomphes, et meurt sur la brèche sans avoir pleinement conquis cette autorité morale qui est le plus efficace auxiliaire de la persuasion. […] Il ripostait à l’instant même, coup sur coup, à tous et sur tout, avec une rapidité d’action et une justesse d’à-propos surprenante… Qu’y a-t-il dans l’histoire et dans les mouvements de l’éloquence antique de plus libre, de plus fier, de plus héroïque, de plus insolent, de plus inattendu, de plus victorieux, de plus étourdissant, de plus atterrant, de plus écrasant, que la repartie de Mirabeau au grand maître des cérémonies de la cour : “Les communes de France ont résolu de délibérer ; et vous, monsieur, qui ne sauriez être l’organe du roi auprès de l’assemblée nationale ; vous qui n’avez ici ni place, ni voix, ni droit de parler, allez dire à votre maître que nous sommes ici par la volonté du peuple, et que nous n’en sortirons que par la force des baïonnettes !” 

142. (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Avertissement de la cinquième édition. » p. 

Toutefois, et sur une doctrine capitale de l’auteur, la purgation des passions par le drame, nous avons voulu apporter, à l’appui de l’opinion exposée dans notre Essai sur l’histoire de la critique, un argument considérable, le texte de Proclus, signalé pour la première fois par M.

143. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section première. La Tribune politique. — Chapitre IV. Continuation du même sujet. Historiens latins. »

Il n’en résulte pas moins que ce discours, plein de force et de vérité, est un des plus beaux monuments de l’éloquence historique, et fait peut-être mieux connaître ce hardi conspirateur, que vingt pages de l’histoire la plus scrupuleusement fidèle. […] Voltaire, qui s’était surtout proposé, dans son Catilina, de faire connaître les personnages principaux de Rome, à l’époque de la conspiration, a fait parler le langage, et jouer à chacun d’eux le rôle que leur prête l’histoire. […] Dans l’un et l’autre écrivain, Catilina dit ce qu’il doit dire ; la manière seule de le dire devait offrir les différences relatives du genre ; et c’est parce que l’historien et le poète les ont si heureusement saisies, que ces deux discours sont, chacun à sa place, un modèle parfait de l’éloquence de la chose, et du style de l’histoire et de la tragédie.

144. (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « [6] » p. 

., et avec l’ensemble de la théorie aristotélique, telle que nous l’avons exposée dans notre Essai sur l’Histoire de la Critique, p. 180 et suiv.

145. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Notes. Pour l’intelligence des exemples cités dans ce troisième volume. — M — article » p. 417

(On peut voir sur ce sujet l’Abrégé de l’Histoire de France par l’auteur cité, année 1659.)

146. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Notes pour l’intelligence des exemples cités dans ce premier volume. » pp. 365-408

Elle fut la capitale de la république des Carthaginois, et devint si puissante, qu’elle se déclara la rivale de Rome, contre laquelle elle soutint trois guerres, fameuses dans l’histoire, sous le nom de Puniques. […] Ce qui le rend non moins célèbre dans l’histoire, c’est sa frugalité, sa générosité, sa franchise, sa droiture, son désintéressement. […] Après le règne le plus dur et le plus tyrannique dont l’histoire fasse mention, il fut condamné par le sénat au dernier supplice, que le monstre prévint en se poignardant, l’an 68 de Jésus-Christ, dans sa trente-deuxième année. […] L’histoire moderne n’offre point de siècle aussi fécond en grands capitaines que celui-là ; et Turenne occupe exclusivement, avec le grand Condé, le premier rang parmi eux.

147. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre VI. — Différents genres d’exercices »

Les arts et les sciences, tels que la peinture, la musique, l’astronomie, la médecine, la physique, la botanique, l’histoire naturelle, etc., pourront être tour à tour l’objet d’une multitude de dissertations ; la religion et la morale sont encore deux grandes sources qui permettront aux élèves de donner l’essor à une foule d’idées utiles. […] Nous n’entendons point parler ici de ces lettres scientifiques ou littéraires, sur la pluralité des mondes, la géographie ou l’histoire qui sont destinées à l’impression, pais nous voulons parler des lettres ordinaires, dites missives, dont le but est de transmettre à celui qui les reçoit es pensées de celui qui les écrit : elles sont, pour ceux que l’absence tient éloignés, ce que serait un entretien, s’ils étaient présents. […] Ainsi l’histoire du chevalier de Nantouillet, racontée par madame de Sévigné avec un style si animé, intéresse et amuse tout à la fois. […] N’oubliez point vos études, et cultivez continuellement votre mémoire, qui a un grand besoin d’être exercée, je vous demanderai compte à mon retour de vos lectures, et surtout de l’histoire de France, dont je vous demanderai à voir des extraits.

148. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Voltaire, 1694-1778 » pp. 253-281

« Mais quoi, me direz-vous, me haïr, me persécuter, parce que j’aurai fait un bon poëme, une pièce de théâtre applaudie, ou écrit une histoire avec succès, ou cherché à m’éclairer et à instruire les autres !  […] Je réponds aux critiques quand il s’agit de philosophie ou d’histoire, parce qu’on peut, à toute force, dans ces matières, faire entendre raison à sept ou huit lecteurs qui prennent la peine de vous donner un quart d’heure d’attention. […] Dans l’éloquence, dans la poésie, dans toute espèce de littérature, on les trouve, comme dans l’histoire, abondants en choses et sobres à juger. […] Célèbre érudit français (1674-1755), s’occupa de politique, d’histoire et de littérature.

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