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138. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Balzac, 1596-1655 » pp. 2-10

Un homme qui a vu et qui a écouté longtemps avec de l’attention et du dessein3, qui a fait diverses réflexions sur les vérités universelles, qui a considéré sérieusement les principes et les conclusions de chaque science, qui a fortifié son naturel de mille règles et de mille exemples, qui s’est nourri du suc et de la substance des bons livres ; un homme, dis-je, si plein, a bien de quoi débiter ; ayant tant de fonds et tant de matière de parler, il a de grands avantages quand il parle ; et personne ne peut trouver étrange que d’une infinité de hautes et de rares connaissances sortent et fleurissent les diverses grâces de ses paroles comme de leur tige et de leur racine. […] Ces dispositions et ces humeurs dont nous venons de parler, cette fièvre chaude de rébellion, cette léthargie de servitude viennent de plus haut qu’on ne s’imagine.

139. (1843) Nouvelle rhétorique, extraite des meilleurs auteurs anciens et modernes (7e éd.)

À l’instant, du haut d’une éminence, un grand nombre d’esclaves fondent sur Milon les armes à la main ; les plus hardis tuent le cocher. […] L’orateur tempéré, pourvu qu’il soit assez fourni de cette sorte d’ornements qui lui conviennent, ne peut courir non plus de grands hasards ; et si même il chancelle quelquefois, la chute ne sera jamais dangereuse, car il ne tombera pas de très haut. […] Dans un degré de chaleur et de force inférieur à la haute éloquence, la clarté, les développements, l’abondance, la grâce des pensées et des paroles jointe aux charmes de l’harmonie, peuvent encore persuader et ravir. […] Il en rapporte de très ingénieuses, et qui sont de la plus haute antiquité, comme celle du cheval qui implora le secours de l’homme pour se venger du cerf, et devint esclave pour avoir cherché un protecteur. […] Souvent, pour vouloir porter trop haut l’hyperbole, on la détruit ; la corde de l’arc, pour être trop tendue, se relâche187.

140. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Notes. Pour l’intelligence des exemples cités dans ce troisième volume. — P — article »

Saturne est la plus haute et la plus éloignée du soleil.

141. (1883) Poétique et Rhétorique (trad. Ruelle)

En quoi consiste la reconnaissance, on l’a dit plus haut. […] Dans la poésie héroïque, tous les moyens expliqués plus haut sont applicables. […] Aussi, en beaucoup d’endroits, je l’ai dit plus haut, la loi défend-elle de rien dire en dehors de l’affaire. […] Quant à l’exemple, on a dit, plus haut, que c’est une induction et montré dans quel sens il faut l’entendre. […] La noblesse réside dans la haute valeur de la race ; la générosité, dans le fait de ne pas s’écarter de sa nature.

142. (1853) Exercices de composition et de style ou sujets de descriptions, de narrations de dialogues et de discours

André trouve dans une allée entre le château et la ferme un papier sans souscription, qui contenait un secret d’une haute importance. […] Après la mort de Pierre le Grand, il jouit de la plus haute faveur et d’une puissance illimitée sous sa veuve Catherine Iere, et ensuite sous son fils Pierre II. […] Fatigué de le nourrir, le chef des brigands fixe un jour après lequel, s’il n’a pas fait venir de Rome une forte rançon, il sera précipité du haut d’un rocher. […] Une flèche lancée du haut d’une tour le blessa mortellement. […] L’aréopage était un tribunal d’Athènes chargé du jugement des affaires criminelles ; il jouissait de la plus haute réputation d’intégrité et d’équité.

143. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXI. des figures  » pp. 289-300

Ajoutez que souvent une locution unique comprend en elle plusieurs figures, comme nous avons remarqué plus haut que les divers topiques rentrent souvent l’un dans l’autre. […] Avant d’entrer dans les détails, et sans vouloir, je le répète, imposer mon système, je recommanderai seulement à celui qui étudie les figures, d’abord, de ne point perdre de vue dans son travail la division que je viens d’indiquer, d’en vérifier l’exactitude par l’examen des faits, et, à mesure que se présente un terme nouveau, de le ramener sous ce que j’ai appelé sa bannière ; cette attention lui facilitera l’intelligence et le souvenir de chaque figure ; ensuite de mettre à part, d’un côté, celles qui ne sont, selon la remarque consignée plus haut, que des idiotismes consacrés par l’usage, de simples catachrèses, n’admettant par conséquent aucun précepte, aucune modification, en un mot, choses de mémoire et de théorie ; de l’autre, celles qui sont entièrement abandonnées au libre arbitre de l’écrivain, et par là même obligent le rhéteur à en régler l’emploi, à en déterminer les limites, choses de réflexion et de pratique.

144. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Jean-Jacques Rousseau, 1712-1778 » pp. 185-195

Du sein du plus furieux fanatisme3, la plus haute sagesse se fit entendre, et la simplicité des plus héroïques vertus honora le plus vil 4de tous les peuples. […] Je crois que Paris n’est bon que pour les fermiers-généraux et les gros bonnets du parlement, qui se donnent le haut du pavé.

145. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Bernardin de Saint-Pierre, 737-1814 » pp. 357-367

Chacun a son mouvement : le chêne au tronc raide ne courbe que ses branches, l’élastique sapin balance sa haute pyramide, le peuplier robuste secoue son feuillage mobile, et le bouleau laisse flotter le sien dans les airs comme une longue chevelure. […] Il logeait rue neuve Saint-Étienne, au haut d’une maison d’où l’on avait vue sur le jardin des dames anglaises.

146. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Notes. Pour l’intelligence des exemples cités dans ce troisième volume. — I — article » p. 414

Mais le jeune Icare oubliant les leçons que lui avoit données son père avant de s’élancer dans les airs, vola si haut, que le soleil fondit la cire de ses ailes ; et il tomba dans cette partie de la mer Egée (aujourd’hui l’Archipel), qui fut nommée depuis Ie.

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