Il flaire au loin la guerre, la voix tonnante des chefs, et les hurlements de l’armée. […] Il commandait les armées de Charles Quint, pendant les guerres d’Italie. […] L’oracle de Thèbes avait prédit, que pour terminer la guerre entre les fils d’Œdipe, le dernier prince de la maison royale devait verser son sang. […] La vengeance dans le cœur, il se retira chez les Volsques, ennemis de sa patrie, et fit déclarer la guerre aux Romains. […] Les Syracusains, en guerre avec les Athéniens, ont fait un certain nombre de prisonniers.
Je ne crains point ceux-là qui restent de la guerre. […] Peut bien souffrir Gérés emmener les chevaus Du labour à la guerre, et brusler les charettes ? […] Quand le Roy est entré, les Seize sont sortis, Et les feus de la guerre ont été amortis. […] Or, si quelque douleur luy a livré la guerre, Hé ! […] Le vieux Malherbe et le jeune Régnier semblent faits pour s’entendre, en dépit des attaches que par son oncle l’un a avec Ronsard et de la guerre que l’autre lui a déclarée.
Connaissez-vous rien de plus grand que l’antithèse de Socrate s’adressant à ses juges : « Maintenant retirons-nous, moi pour mourir, et vous pour vivre ; » rien de plus touchant que celle d’Hérodote : « Préférez toujours la paix à la guerre ; car pendant la paix, les enfants ensevelissent leurs pères, et pendant la guerre, ce sont les pères qui ensevelissent leurs enfants ; » rien de plus gracieux que celle de Quinault : Vous juriez autrefois que cette onde rebelle Se ferait vers sa source une roule nouvelle, Plus tôt qu’on ne verrait votre cœur dégagé : Voyez couler ces flots dans cette vaste plaine, C’est le même penchant qui toujours les entraîne ; Leur cours ne change point, et vous avez changé… L’antithèse est la vraie expression du sentiment, toutes les fois que l’esprit est tellement frappé d’un contraste qu’il ne peut le rendre d’une autre manière.
Vous serez donc un mondain voluptueux, un courtisan ambitieux, un homme de guerre impie, un magistrat injuste, un ministre corrompu, puisque vous n’avez choisi le monde que pour ses plaisirs : la cour, que pour la faveur ; les armes, que pour la licence ; la robe, que pour une vaine distinction ; l’autel, que pour les honneurs et les richesses du sanctuaire. […] Pascal a dit de la vérité : « C’est une étrange et longue guerre que celle où la violence essaye d’opprimer la vérité.
L’Épiphonème est une espèce d’exclamation ou une réflexion courte et vive à la fin d’un récit, comme on va le voir dans cet endroit de l’Énéide : « L’infortuné Priamd se voyant menacé d’une guerre et d’un siège, dont il redoutait les événements, avait secrètement envoyé le jeune Polydore, un de ses fils, avec beaucoup d’or, au roi de Thracea, pour le faire élever dans sa cour. […] Ou bien irai-je enfin jusqu’au bout de la terre Avec tous mes sujets leur déclarer la guerre ? […] En vain ils s’uniraient pour lui faire la guerre ; Pour dissiper leur ligue, il n’a qu’à se montrer : Il parle, et dans la poudre il les fait tous rentrer.
quelles guerres sanglantes n’a-t-elle pas allumées ! […] J’adorai comme un Dieu ce mortel orgueilleux, Qui fit la guerre au ciel, et détrôna les Dieux. […] La guerre a ses faveurs ainsi que ses disgraces. […] Il voit plus que jamais ses campagnes couvertes De Romains que la guerre enrichit de ses pertes. […] Est-ce la guerre enfin que Néron me déclare ?
Un mal qui répand la terreur, Mal que le ciel en sa fureur Inventa pour punir les crimes de la terre, La peste, puisqu’il faut l’appeler par son nom, Capable d’enrichir en un jour l’Achéron, Faisait aux animaux la guerre. […] » l’amplification est excellente, parce qu’elle est à sa place, comme celle de Tite-Live qu’elle rappelle si bien : « Ante portas est bellum ; si inde non pellitur, jam intra mœnia erit, et arcem et Capitolium scandet, et in domos vestrus vos persequetur ; la guerre est aux portes ; qu’on ne l’en chasse pas, elle sera bientôt dans nos murs, elle montera au Capitole, elle occupera la citadelle, elle vous poursuivra jusque dans vos maisons. » Loin donc de blâmer l’amplification, quand au lieu d’être un hors-d’œuvre, elle se lie et se rattache parfaitement à un sujet solide et digne d’elle, disons, avec Cicéron, qu’alors elle est le triomphe du style, summa laus eloquentiæ amplificare rem ornando.
Il se montre vaillant, laborieux, ami de la justice et de la gloire, et lorsque l’ambition l’entraîne à la guerre, ses armes heureuses et rapides paraissent justes à la France éblouie. La pompe des fêtes se mêle aux travaux de la guerre, les jeux du carrousel aux assauts de Valenciennes et de Lille.
Ainsi l’idée de guerre nous rappelle tout ce qui l’accompagne : la mêlée sanglante, les champs dévastés, les villes ruinées, la douleur des familles ; ou bien encore la patrie sauvée, la gloire des vainqueurs.