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158. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXII. des figures. — figures par rapprochement d’idées semblables  » pp. 301-322

Dans la poésie grecque, les idées rapprochées par la comparaison ne cadrent souvent que d’un seul côté ; le reste est là comme ornement au tableau, pour délasser l’esprit, pour varier le ton. […] L’étymologie est le verbe grec, τρίπω, je tourne.

159. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section II. Des Ouvrages en Vers. — Notions préliminaires. »

J’observerai seulement que les vers, à rimes suivies, manquent d’harmonie, 1º quand les rimes masculines ont une trop grande convenance de son avec les féminines, comme dans ceux-ci de Racine : Avant que tous les Grecs vous parlent par ma voix, Souffrez que j’ose ici me flatter de leur choix, Et qu’à vos yeux, Seigneur, je montre quelque joie De voir le fils d’Achille, et le vainqueur de Troie. […] L’harmonie imitative est moins marquée dans notre langue, que dans la latine et la grecque.

160. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Montesquieu, 1689-1755 » pp. 235-252

Les politiques grecs qui vivaient dans le gouvernement populaire ne reconnaissaient d’autre force qui pût le soutenir que celle de la vertu. […] Elle avait vingt mille citoyens lorsqu’elle défendit les Grecs contre les Perses, qu’elle disputa l’empire à Lacédémone et qu’elle attaqua la Sicile ; elle en avait vingt mille lorsque Démétrius de Phalère les dénombra comme dans un marché l’on compte les esclaves.

161. (1825) Rhétorique française, extraite des meilleurs auteurs anciens et modernes pp. -433

L’art de la parole est chez nous une puissance, comme il l’était chez les Grecs et chez les Romains ; s’il est secondé par des sentimens généreux, s’il est consacré à la défense de la patrie, l’orateur acquiert une gloire immortelle et se place au rang des plus grands hommes. […] Saint Paul, dit l’abbé Fleuri, est éloquent dans son grec demi-barbare. […] Fallait-il, ou non, que parmi les Grecs quelqu’un réprimât de semblables entreprises ? […] Il recommande de ne pas recourir à des preuves vagues et communes à plusieurs sujets ; comme, par exemple, de louer Achille de ce que sa naissance l’élève au rang des demi-dieux, de ce qu’il est un des capitaines qui firent le siége de Troie, parce que tout cela lui est commun avec beaucoup d’autres ; mais d’employer des preuves propres et particulières au sujet que l’on traite, comme de faire un mérite au même Achille d’avoir tué Hector, le plus vaillant des Troyens, et ce fameux Cycnus qui eut la gloire d’empêcher lui seul toute l’armée des Grecs de débarquer sur le rivage, et d’avoir fait d’autres choses semblables qui n’appartiennent qu’à lui seul. […] « Il y a, dit Quintilien, deux sortes de sentimens ; l’un est appelé par les Grecs πάθος, mot que nous rendons par celui d’affection de l’âme, ou de passion : l’autre est nommé par eux ἦθος, et par nous, mœurs… Les premiers sont plus vifs et plus animés, les seconds plus reglés et plus doux ; les uns pleins d’agitation, les autres tranquilles et paisibles ; les uns faits pour commander, les autres pour persuader ; ceux-là pour agiter, pour troubler les cœurs, et ceux-ci pour les adoucir et les gagner. » (L. 

162. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section deuxième. La Tribune du Barreau. — Chapitre premier. Objet du genre judiciaire. »

L’éloquence du barreau est donc plus restreinte, et renfermée dans des bornes infiniment plus étroites que l’éloquence politique ; et le genre judiciaire des anciens ne peut, sous aucun rapport, se comparer à l’état actuel du barreau moderne, qui ne ressemble en rien à celui des Grecs et des Romains.

163. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Malherbe. (1555-1628.) » pp. 160-164

Bien que l’on ait accusé Boileau d’avoir moins connu l’antiquité française que l’antiquité grecque et latine, ce jugement qu’il a porté sur les débuts de notre poésie paraîtra encore aujourd’hui assez fondé.

164. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Courier 1773-1825 » pp. 238-242

Courier 1773-1825 [Notice] Paul-Louis Courier fut avant 1815 un officier d’artillerie, peu soucieux de gloire militaire, peu discipliné, assez récalcitrant, et plus passionné pour l’étude du grec que pour son métier de soldat.

165. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Racine, 1639-1699 » pp. 150-154

Le premier comprend les sujets puisés aux sources grecques : (Andromaque, 1667.

166. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre VIII. Petites pièces anciennes. »

Les Grecs et les Latins n’ont rien en ce genre de si parfait : car il comprend ensemble tout ce qu’il y a de beau dans l’ode pour la magnificence du style, et tout ce que l’épigramme a de grâce pour sa brièveté. » Ce qui est dit ici de la magnificence de l’ode et de la brièveté de l’épigramme manque assurément d’exactitude ; mais il est vrai qu’on cherche à mettre à la fin du sonnet, et même dans ses différentes sections, quelque pensée vive et ingénieuse, comme dans les épigrammes et les madrigaux dont nous parlerons tout à l’heure.

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