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33. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Montesquieu, 1689-1755 » pp. 235-252

Les soldats commencèrent donc à ne reconnaître que leur général, à fonder sur lui toutes leurs espérances, et à voir de plus loin la ville4. […] Rome ne put plus savoir si celui qui était à la tête d’une armée dans une province était son général ou son ennemi. […] Demander, dans un État libre, des gens hardis dans la guerre et timides dans la paix, c’est vouloir des choses impossibles ; et, pour règle générale, toutes les fois qu’on verra tout le monde tranquille dans un État qui se donne le nom de république, on peut être certain que la liberté n’y est pas. Ce qu’on appelle union dans un corps politique est une chose très-équivoque ; la vraie est une union d’harmonie, qui fait que toutes les parties, quelque opposées qu’elles nous paraissent, concourent au bien général de la société, comme des dissonances dans la musique concourent à l’accord total. […] Dans ce cas on faisait des levées générales de soldats, et aucune cause d’exemption n’était admise.

34. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Fléchier. (1632-1710.) » pp. 69-75

Il passe le Rhin5 et trompe la vigilance d’un général habile et prévoyant6 ; il observe les mouvements des ennemis ; il relève le courage des alliés ; il ménage la foi suspecte et chancelante des voisins ; il ôte aux uns la volonté, aux autres les moyens de nuire ; et, profitant de toutes ces conjonctures importantes qui préparent les grands et glorieux événements, il ne laisse rien à la fortune de ce que le conseil et la prudence humaine lui peuvent ôter. […] Les pères mourants envoient leurs fils pleurer sur leur général mort3. […] De Montécuculli, général au service de l’Autriche, qui parut digne d’avoir été opposé à Condé et à Turenne. […] Le même coup qui tua Turenne avait emporté le bras de Saint-Hilaire, lieutenant général de l’artillerie.

35. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XIII. du corps de l’ouvrage. — argumentation, confirmation, réfutation  » pp. 175-188

Si vous vous refusez à l’admettre, c’est que le rapport entre le sujet et l’attribut vous échappe, c’est-à-dire que vous ne savez comment ranger l’idée individuelle : Milon, meurtrier de Clodius, dans l’idée générale innocent. […] La première prémisse s’appelle majeure, parce qu’elle énonce la proposition générale, ou, en considérant les termes, parce que, avec l’idée intermédiaire, elle contient la plus étendue des deux autres idées ; la seconde s’appelle mineure, parce qu’elle énonce la proposition particulière, ou, suivant les termes, parce qu’elle contient, outre l’idée intermédiaire, la moins étendue des deux autres idées. […] Bien déterminer d’abord à quel ordre de vérités appartient la proposition à démontrer, et celle-ci une fois classée, arriver à l’idée générale dont il déduira l’hypothèse avec netteté et précision. […] Quant à la manière de traiter les preuves, je devancerai par une seule observation les règles générales de style applicables à l’argumentation comme à tout le reste, et auxquelles nous arrivons bientôt. […] Au reste, on conçoit qu’il faut se fier ici au coup d’œil de l’écrivain, comme, dans les préceptes de la tactique, au coup d’œil du général.

36. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Deuxième partie. Rhétorique. — Chapitre III. — Disposition »

Quand on a trouvé les idées générales qui doivent entrer dans un sujet, il faut ensuite les disposer d’une manière convenable. […] Nous parlerons seulement du Plan général qui convient à toute composition sérieuse. […] Le plan détermine la disposition générale et particulière des différentes parties d’un ouvrage. […] « Il faut imiter, dit-il, le général prudent qui range son armée en bataille ; il met aux premiers rangs ses soldats braves et robustes, place dans le milieu ceux dont le courage est suspect, et réserve pour les derniers rangs ses troupes d’élite, capables d’assurer la victoire. » La confirmation est la partie la plus importante du discours, parce que c’est là que l’orateur doit conquérir son auditoire à sa cause. […] Telle est la disposition générale du discours dont les parties principales qui le composent, sont : 1° l’Exorde ; 2° l’Exposition et la Division ; 3° la Narration ; 4° la Confirmation ; 5° la Réfutation, et 6° la Péroraison, ou Conclusion, ou Récapitulation.

37. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « PRÉFACE. » pp. -12

Cousin, lorsqu’il disait, en sa qualité de ministre et dans une circulaire officielle : « La rhétorique actuelle doit être un cours de littérature générale. » Je ne confonds point avec la théorie d’un art l’histoire universelle de cet art. […] La famille gâte la jeunesse, en l’initiant trop tôt au spectacle énervant et enivrant du monde ; les pères se laissent aller à l’entrainement général, et oublient de quel immense avantage ont été pour eux-mêmes les habitudes de travail sérieux et retiré. […] Ainsi s’en vont les études sérieuses, et les arts, qui ne peuvent fleurir qu’avec elles, périssent en germe dans l’atmosphère glacée dont les enveloppent l’apathie générale et les préoccupations exclusives de la politique. […] Assurément je ne m’inscris pas en faux contre la doctrine du progrès humanitaire, mais je pense que la voie en est longue, embarrassée, sinueuse, se dérobant parfois à notre vue bornée ; je pense qu’à chaque époque l’humanité avance, recule, s’arrête avant de reprendre sa course, d’après une loi générale, que j’ai désignée ailleurs1 par les noms d’action, de réaction et de transaction.

38. (1863) Discours choisis ; traduction française par W. Rinn et B. Villefore. Première partie.

Depuis trop longtemps ton armée, celle de Mallius, réclame son général. […] Mais, dans la dévastation générale, pouvez-vous espérer que vos propriétés seules soient inviolables ? […] Car à tous mes assauts on oppose comme un mur impénétrable le nom d’excellent général. […] Ô l’illustre général ! […] Ce grand homme, ce fameux général, M. 

39. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Chapitre premier. De l’art de la composition en général. »

2° La disposition a pour but de mettre en ordre les idées fournies par l’invention, c’est-à-dire de tracer le plan général que l’on doit suivre, de manière que chaque chose soit mise à sa place, que les idées s’enchaînent naturellement : de cet ordre naît la clarté, et les transitions d’une partie à l’autre se présentent d’elles-mêmes. […] Pour qu’une composition soit une, il faut que toutes ses parties se rapportent à un centre commun, c’est-à-dire à une idée ou à un fait général. […] Pour éviter cet écueil, tracez-vous un plan général, et entrez aussitôt dans le vif de la question.

40. (1866) Cours élémentaire de rhétorique et d’éloquence (5e éd.)

Les règles de rhétorique se divisent en règles générales et règles particulières. […] Les règles générales de rhétorique se divisent en autant de parties que l’orateur a d’opérations à faire. […] Néanmoins, nous croyons utile de poser ici quelques principes généraux consacrés par l’usage. […] En France, l’éloquence politique a commencé seulement à l’ouverture des états généraux. […] Deux frères, citoyens les plus considérables de la ville, donnèrent à manger au général carthaginois.

41. (1825) Rhétorique française, extraite des meilleurs auteurs anciens et modernes pp. -433

Il suit de là que les principes généraux de l’art, restant toujours les mêmes quant au fond, doivent subir des modifications dans leur application. […] ces idées générales qu’on appelle lieux et qu’on peut employer dans toute sorte de sujets seraient inutiles à connaître ? […] s’écriaient les Arabes éperdus de frayeur d’avoir vu tomber leur général. […] On délibérait sur le choix d’un général ; l’éloge de Pompée déterminait les suffrages en sa faveur. […] On ne conclut pas du particulier au général, et l’on ne peut conclure légitimement que du général au particulier.

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