Parmi les caractères les plus remarquables, nous mentionnerons la Femme Forte de l’Écriture, le Glorieux de Théophraste, le Fat, le Docteur et l’Homme Docte de La Bruyère, le Vrai Chrétien de Massillon, le Disputeur de Rulhière, le Chevalier d’Aimé Martin, la Jeunesse du jour de Colin d’Harleville, et les Petits Savoyards. […] La joie éclate sur leurs traits ; Sans doute l’honneur les enflamme ; Ils vont pour un assaut former leurs rangs épais : Non, ces guerriers sont des Anglais Qui vont voir mourir une femme !
Le sujet de ce poème n’est ni une guerre, ni le monde en armes pour une femme ; c’est un nouveau pays découvert à l’aide de la navigation.
Nous signalerons, comme remarquables dans le genre tempéré, les psaumes 11, Salvum me fac, Domine ; 18, Cœli enarrant gloriam Dei ; 41, Quemadmodum desiderat cervus ; 83, Quam dilecta tabernacula tua ; le portrait de la femme forte, Mulierem fortem… (Prov., xxxi, 10-31).
C’est ce que n’a point fait un abréviateur de l’Histoire sainte, dans cet endroit, où il se borne à dire que Joseph fut vendu par ses frères, calomnié par la femme de Putiphar, et qu’il devint le surintendant d’Égypte.
C’est ainsi que Scarron fait de Jupiter en querelle avec sa femme un mari brutal, de Junon une commère acariâtre, de Vénus une mère complaisante et facile, d’Énée un dévot larmoyant et niais, de Didon une veuve ennuyée de l’être, d’Anchise un vieux bavard, de Chalcas un vieux fourbe, de la Sibylle une devineresse, une diseuse de logogriphes, de l’oracle d’Apollon, un faiseur de rébus picards . — Ce genre, qui a pour but de faire rire, demande pour être supportable, beaucoup de verve, de saillie et d’originalité ; et encore ne tarde-t-il pas à amener l’ennui et le dégoût.
Voici une phrase du P. d’Orléans, qui donne une idée de ces constructions vicieuses : « Si cette princesse (Marguerite d’Anjou, femme d’Henri VI) n’eut pas la gloire de vaincre le malheur de son époux, elle eut celle de combattre avec une constance qui plus d’une fois semblait faire honte à la fortune des injustices qu’elle lui faisait, la fortune n’ayant pu s’empêcher d’accorder à cette amazone, lorsqu’elle combattait en personne, des victoires qui firent voir que c’était moins à elle qu’à son mari qu’elle avait déclaré la guerre. » 2° De la pureté.
Et tandis que l’enthousiasme et les acclamations du peuple décernent des palmes à l’orateur de la tribune, pour avoir peut-être provoqué, excité l’incendie des villes, l’explosion des vaisseaux et des citadelles, le massacre des femmes, des vieillards et des enfants, le pillage organisé des caisses publiques, le renversement des institutions et des lois, les contributions de guerre, les ruptures des douanes, les confiscations directes ou déguisées, l’orateur sacré descend de sa chaire et se dérobe, laissant à ses auditeurs, pour dernière exhortation, ces mots : « Aimez-vous, faites le bien pour le mal, et priez le Père céleste ! […] Les éludes de mœurs sont de tous les temps, de tous les lieux ; elles sont comprises de tout le monde et elles intéressent tout le monde, parce qu’elles font répéter la parole de la femme de Samarie : « J’ai vu un homme qui m’a dit ce que j’étais.
Boileau, en traçant le caractère de la femme plaideuse, prouve que l’infortuné mari ne doit pas même penser à la séparation : Alcippe, tu crois donc qu’on se sépare ainsi ? […] Un homme a d’autres plaisirs qu’une femme ; un riche et un pauvre en ont de différens ; un prince, un homme de guerre, un marchand, un bourgeois, un paysan, les vieux, les jeunes, les sains, les malades, tous varient ; les moindres accidents les changent. » (Ibid.) […] Il dit à Lysias qui lui en proposait une travaillée avec art : « Tu m’apportes là une chaussure de femme : » il parle lui-même à ses juges en sage, en homme simple et vertueux, et il fut condamné.
Dans la tragédie d’Horace, par Corneille, Sabine, native d’Albe, et femme d’un citoyen de Rome, voit la guerre allumée entre ces deux villes.