La première renferme ces hautes et éminentes vertus qui exigent de grands efforts, et qui exposent à de grands dangers ou à de grandes souffrances : tels sont l’héroïsme et la magnanimité, le dédain du plaisir ou le mépris de la mort.
« Pensez, maintenant, comment aurait pu prendre un tel ascendant une créature si faible, et si exposée, selon le corps, aux insultes de toutes les autres, si elle n’avait en son esprit une force supérieure à toute la nature visible, un souffle immortel de l’esprit de Dieu, un rayon de sa face, un trait de sa ressemblance : non, non, il ne se peut autrement.
Dans la Politique, VIII, 7, Aristote distingue entre les μέλη ἠθιϰά et les μέλη πῥαϰτιϰά, ce qui confirme encore la conjecture exposée ci-dessus, à propos du chap.
C’est que, pour contenter une seule passion, qui est de s’élever à cet état, il faut s’exposer à devenir la proie de toutes les passions ; car y en a-t-il une en nous que l’ambition ne suscite contre nous ?
Non content d’offrir à nos yeux d’admirables compositions dramatiques, le grand Corneille exposa le premier, dans un parfait langage, les règles de l’art où il a excellé. […] Ils l’ont retardé dans le chemin de la perfection ; ils l’ont exposé à la manquer pour toujours, et à n’y plus revenir. […] Les deux princes et les deux princesses assises à leurs côtés, prenant soin d’eux, étaient les plus exposés à la pleine vue. […] Il faut (je me souviens encor de vos paroles) Négliger, pour lui plaire, et femme, et biens, et rang, Exposer pour sa gloire et verser tout son sang. […] Suivons aveuglément ma triste destinée : Pour m’exposer à tout achevons l’hyménée.
» J’ai précédemment exposé à chacun de vous en particulier mon plan et mes moyens d’exécution : chaque jour, chaque instant m’enflamme d’une ardeur nouvelle, à l’aspect du sort qui nous attend, si nous ne nous hâtons de sortir d’esclavage. […] Quant à mon épouse et à mes enfants, je les exposerais volontiers à la mort, s’il y allait de votre gloire ; mais je les soustrais à des forcenés, afin que, quelque excès nouveau que se permette leur fureur, mon sang seul l’expie, et qu’ils n’ajoutent pas à leurs crimes le meurtre du petit-fils d’Auguste et de la belle-fille de Tibère.
Personne, parmi les anciens, n’a saisi, avec plus de finesse que Plutarque, les rapports qui existent entre ces deux orateurs, et aucun écrivain moderne ne les a plus clairement exposés que La Harpe.
L’historien doit être impartial, c’est-à-dire exposer la vérité tout entière, et rien que la vérité, sans ménagements, sans faiblesse, sans se laisser influencer par l’esprit de secte, de parti ou de système.
N’attendez-pas, messieurs, que j’ouvre ici une scène tragique, que je représente ce grand homme étendu sur ses propres trophées, que je découvre ce corps pâle et sanglant auprès duquel fume encore la foudre qui l’a frappé, que je fasse crier son sang comme celui d’Abel1, et que j’expose à vos yeux les tristes images de la religion et de la patrie éplorées.