Ses enfants furent dotés par une souscription nationale. […] Loin des enfants ravisseurs qui dénichent les petits des oiseaux. […] Il tenait sans cesse près de son cœur, comme pour le réchauffer, sa famille, son enfant, ses frères, quelques amis.
Mais le monde est aux sobres et aux obstinés ; le têtu Malherbe a vaincu où le fougueux Ronsard a échoué, et, comme on l’a dit, la langue française a fait avec lui un mariage de raison, qui, à côté de plus d’un enfant prodigue et aventureux, a donné aux règnes de Henri IV, de Louis XIII et de Louis XIV une assez glorieuse lignée. […] Desja pourtant je faisois quelques nottes De chant rustique, et dessoubz les ormeaux Quasy enfant sonnois des chalumeaux. […] Le vieil enfant gâté de la cour de François Ier décocha quelques-unes de ces épigrammes où il excellait contre la jeune, brillante et belliqueuse école qui rajeunissait la poésie à la cour de Henri II. […] O povre enfant, o nous povres humains Cachans souvent la mort dedans nos seins, Alors que plus en pensons estre loing ! […] Je meurs quand les enfans qui n’ont point de raison Vont disputant de Dieu qu’on ne sçauroit comprendre, Tant s’en faut qu’un enfant ses secrets puisse entendre.
Que mes enfants m’écoutent, ils trouveront mes paroles bonnes. […] Or, les passions du barbare sont comme les caprices de l’enfant ; elles veulent une satisfaction complète et soudaine. […] Ils ne condamnent pas la femme au labeur humiliant de l’esclave et de la bête de somme ; ils respectent en elle la compagne de leurs travaux, la mère de leurs enfants. […] Nos femmes et nos petits enfants languissent dans nos maisons à nous attendre, et nous, nous ne pouvons conduire à bonne fin l’entreprise qui nous a amenés ici. […] Puis il compatit à leurs maux, à leurs longues souffrances : il comprend l’impatience qu’ils ont de retourner dans leur patrie, auprès de leurs femmes et de leurs enfants.
Que m’importe si l’enfant est étouffé à force de caresses, où à force d’être battu ? Comptez que vous tuez votre enfant en le caressant trop. […] Que j’ai de remords, ma chère enfant ! […] Ma chère enfant, je veux que vous vous fassiez homme pour lire ma pièce. […] Cet enfant est ou va être transporté de Paris à Lyon par le coche ou par charrette.
ces chères paroles, je les ai gardées dans ma mémoire, mais toi tu les as oubliées, et tu veux égorger ton enfant… Allons, mon père, tourne la tête vers moi, donne-moi un regard, un baiser ; j’emporterai au moins cela de toi en descendant dans la tombe, si tu ne veux pas te laisser attendrir. […] On dit que les enfants eux-mêmes ont le sentiment des maux qu’ils voient souffrir. […] Il peut aussi (l’espace le lui permet) appeler au secours de ses arguments toutes les ressources de la mise en scène : trophées conquis sur l’ennemi, vieillards suppliants, enfants éplorés, armées de clients en deuil, tout ce qui frappe les yeux, tout ce dont la vue émeut la chair et le sang, et arrache des sanglots à la multitude. […] C’est avec cette science qu’ils ont agrandi la République : avec la vôtre, nos enfants l’auraient bientôt ruinée. […] Enjoué comme un Italien, spirituel comme un Français (Cicéron est peut-être le seul Romain qui ait eu ce qu’on appelle en France de l’esprit), il écrase ses adversaires de railleries accablantes comme des raisons. — Voici maintenant l’armée d’élite de Catilina, ses enfants de prédilection, ceux qu’il a bercés dans ses bras et nourris dans son sein.
Dans le calme odieux de sa sombre paresse, Tous les honteux plaisirs, enfants de la mollesse, Usurpant sur son âme un absolu pouvoir, De coupables désirs le viennent émouvoir, Irritent de ses sens la fureur endormie, Et le font le jouet de leur triste infamie. […] Les Chagrins dévorants et l’infâme Ruine, Enfants infortunés de ses raffinements, Troublent l’air d’alentour de longs gémissements. […] Nature ne peut pas l’âge en l’âge confondre : L’enfant qui sait déjà demander et répondre. […] Préparons-lui des lèvres pures, Un œil chaste, un front sans souillures, Comme, aux approches du saint lieu, Des enfants, des vierges voilées, Jonchent de roses effeuillées La roule où va passer un Dieu ! […] Dieu fut l’unique objet de ses désirs constans : L’Église n’eut jamais, même en ses premiers temps, De plus zélé vengeur, ni d’enfant plus docile.
C’est ainsi que les opinions bizarres des peuples, les dogmes souvent absurdes de l’école, l’esprit des corps avec tous ses préjugés, le génie des sectes avec toutes ses extravagances, se perpétuent d’âge en âge, et ne meurent presque jamais avec les hommes, parce que toutes ces idées, en sortant de l’âme des vieillards et des maîtres, entrent aussitôt dans celle des enfants et des disciples, qui les transmetteront de même à leurs crédules successeurs ». […] Il faut que la philosophie, quand elle veut nous plaire dans un ouvrage de goût, emprunte le coloris de l’imagination, la voix de l’harmonie, la vivacité de la passion : les beaux-arts, enfants et pères du plaisir, ne demandent que la fleur, et la plus douce substance de votre sagesse. […] » Libre et hardi dans les choses naturelles, et pensant toujours d’après lui-même ; flatté depuis longtemps par le plaisir délicat de goûter les vérités claires et lumineuses qu’il voyait sortir, comme autant de rayons, de sa propre substance, ce roi des sciences humaines se révolte aisément contre cette autorité, qui veut captiver toute intelligence sous le joug de la foi, et qui ordonne aux philosophes mêmes, à bien des égards, de redevenir enfants : il voudrait porter dans un nouvel ordre d’objets sa manière de penser ordinaire : il voudrait encore ici marcher de principe en principe, et former de toute la religion une chaîne d’idées générales et précises que l’on pût saisir d’un coup d’œil ; il voudrait trouver, en réfléchissant, en creusant en lui-même, en interrogeant la nature, des vérités que la raison ne saurait révéler, et que Dieu avait cachées dans les abîmes de sa sagesse ; il voudrait même ôter, pour ainsi dire, aux événements leur propre nature, et que des choses dont l’histoire seule et la tradition peuvent être les garants, fussent revêtues d’une espèce d’évidence dont elles ne sont point susceptibles ; de cette évidence toute rayonnante de lumière qui brille à l’aspect d’une idée, pénètre tout d’un coup l’esprit, et l’enlève rapidement. […] La religion ressemble à cette nuée miraculeuse qui servait de guide aux enfants d’Israël dans le désert : le jour est d’un côté et la nuit de l’autre.
Madame de Staël 1766-1817 [Notice] Fille d’un homme d’État philosophe, d’un ministre populaire, mademoiselle Necker, depuis baronne de Staël, eut pour première école les graves entretiens d’un monde animé par le voisinage de la tribune, les écrits de Jean-Jacques qu’elle reconnut toujours pour son maître, et les espérances généreuses de rénovation sociale qui firent battre son cœur d’enfant. […] Si quelque malheur cependant ravissait de tels avantages à notre enfant, le même sentiment prendrait alors une autre forme : il exalterait en nous la pitié, la sympathie, le bonheur d’être nécessaire. […] Je me sens un obstacle à tout bien pour mes enfants et pour mes amis. […] Niobé, allusion au célèbre groupe de Praxitèle représentant Niobé qui pleure la mort de ses enfants.
Telles sont ces paroles d’un enfant qui venait d’entendre le récit de la mort de Pyrrhus : Ah ! […] Comme exemple de bassesse, nous citerons cette réponse d’un enfant qui, voyant apporter sur la table un mets excellent, se mit à pleurer, et dit à ceux qui lui demandaient la cause de son affliction : Hélas ! […] Dans Macbeth, on vient dire à Macduff que son château a été pris, et que sa femme et ses enfants ont été massacrés par Macbeth. Macduff tombe dans une douleur morne : son ami veut le consoler, il ne l’écoute point ; et méditant sur le moyen de se venger de Macbeth, il ne dit que ces mots terribles : Il n’a point d’enfants ! […] Les six dernières strophes de l’Hymne de l’enfant à son réveil sont remplies de sentiments gracieux.