Ce n’est pourtant pas sans douleur ni tristesse ; mon cœur en est blessé, mais je souffre ces maux comme étant dans l’ordre de la Providence. » 1.
Que m’importe à moi-même ma douleur dans cet instant fugitif, si bientôt je dois le revoir pour ne m’en séparer jamais ?
Que l’on essaie maintenant d’appuyer cette morale sublime, cette grande doctrine des tombeaux sur une base purement mythologique, et bientôt la voix éloquente d’Young se perdra stérilement dans le néant, avec les ombres auxquelles s’adresse sa douleur. Mais sa douleur nous touche, parce qu’il pleure des êtres vertueux ; et ses espérances nous enflamment, ses idées d’immortalité nous transportent, parce que ses espérances et ses idées sont fondées, comme les nôtres, sur l’évidence de la morale évangélique, et que cette morale et cette évidence-là ne laissent lieu ni au doute, ni au désespoir qui le suit nécessairement.
Ainsi, les mots plaisir, repos, candeur, rimeront, non seulement avec désir, dispos, froideur, mais encore avec soupir, berceaux, douleur. […] Sion jusques au ciel élevée autrefois, Jusqu’aux enfers maintenant abaissée, Puissé-je demeurer sans voix, Si dans mes chants ta douleur retracée Jusqu’au dernier soupir n’occupe ma pensée !
Comme il semble que, dans une situation pareille, la haine, l’indignation, la douleur, tous les sentiments qu’un cœur peut contenir doivent déborder dans le discours ! […] La joie, la douleur, la pitié, tous les mouvements que l’éducation nous apprend aujourd’hui à renfermer en nous, à Rome éclataient librement et se traduisaient au grand jour par d’émouvantes manifestations.
L’épée a frappé au dehors ; mais je sens en moi-même une douleur semblable. […] Tout le monde sait très bien que la douleur, la colère et les autres passions ne cherchent pas un langage brillant. […] ce tribut de ma douleur. […] Un effort de douleur rompant enfin ce long et morne silence, d’une voix entrecoupée de sanglots que formaient dans leur cœur la tristesse, la pitié, la crainte, ils s’écrièrent : « Comment est mort cet homme puissant qui sauvait le peuple d’Israël ! […] Il partagera toutes nos douleurs, entendra toutes nos peines, assistera à tous nos combats.
Aimé de Philippe, l’oppresseur de son pays, il s’en justifia en mourant ; car sa douleur ne lui permit pas de survivre à la bataille de Chéronée.
Voilà, par exemple, une pensée qui est bien dans le style et dans la manière du chantre sublime de la douleur.
Jérusalem, objet de ma douleur, Quelle main en un jour t’a ravi tous tes charmes ?