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137. (1827) Résumé de rhétorique et d’art oratoire

La base sur laquelle nous nous appuyons, en dernier résultat, est toujours le plaisir que l’expérience nous indique, que le genre humain éprouve universellement par la perception de tel objet. […] Enfin, j’ajouterai un dernier principe pour l’unité de la période, c’est de la conduire toujours à une conclusion pleine et parfaite. […] Ces objets lui semblent doués de vie ; ils deviennent chers à son cœur, et au moment de son départ il ne lui paraît pas absurde de leur dire un dernier adieu. […] L’observation de cette règle est nécessaire, même dans les dernières ramifications de cette figure, et surtout lorsque l’on s’adresse directement à l’objet personnifié. […] Je le prendrai dans sa dernière Verrine, où il décrit la cruauté exercée par Verrès, alors gouverneur de Sicile, contre un certain Gavius, citoyen romain.

138. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Préface. »

L’infatigable abbé Delaporte a publié lui-même dans le siècle dernier, sous le titre d’École de littérature tirée de nos meilleurs écrivains, deux volumes très curieux, où il met, en effet, à contribution, malheureusement sans citer ses autorités, les hommes les plus compétents et les plus illustres.

139. (1853) Éléments de la grammaire française « Éléments de lagrammaire française. — Chapitre III. Troisième espèce de mots. » pp. 8-11

., doublent au féminin leur dernière consonne avec l’e muet : cruelle, pareille, folle, molle, ancienne, bonne, grasse, grosse, nulle, nette, sotte, épaisse.

140. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Guizot Né en 1787 » pp. 247-250

Que sera-ce lorsque les nœuds du sang, de la reconnaissance, de l’habitude, s’uniront pour changer en affection et en devoirs cet intérêt naturel que les premiers et les derniers jours de l’homme sont en possession de nous inspirer1 ?

141. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXII. des figures. — figures par rapprochement d’idées semblables  » pp. 301-322

Les comparaisons des écrivains latins sont déjà plus étroitement liées à leur sujet ; et les prosateurs, comme les poëtes des deux derniers siècles de notre littérature, en présentent un grand nombre à la fois riches et exactes, brillantes et correctes. […] La science beaucoup plus répandue de nos jours, les découvertes entrées rapidement dans le domaine public ont enrichi la langue d’une foule de métaphores dont les écrivains des deux derniers siècles, les eussent-ils connues, se seraient soigneusement gardés, parce que leurs lecteurs ne les auraient point comprises, et qu’en définitive, il ne faut pas l’oublier, le premier mérite, quand on parle, est d’être entendu.

142. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Saint-Simon 1625-1695 » pp. 144-147

La complaisance lui était naturelle, coulait de3 source ; elle en avait jusque pour sa cour4 Régulièrement laide, les joues pendantes, le front trop avancé, un nez qui ne disait rien, de grosses lèvres mordantes, des cheveux et des sourcils châtain-brun fort bien plantés, des yeux les plus parlants et les plus beaux du monde, peu de dents, et toutes gâtées, dont elle parlait et se moquait5 la première, le plus beau teint du monde, le cou long avec un soupçon de goître6 qui ne lui seyait point mal, un port de tête galant, gracieux, majestueux, et le regard de même, le sourire le plus expressif, une taille longue, ronde, menue, aisée, parfaitement coupée, une marche de déesse sur les nues7 ; elle plaisait au dernier point.

143. (1865) Cours élémentaire de littérature : style et poétique, à l’usage des élèves de seconde (4e éd.)

La phrase est un ensemble de mots qui forment ordinairement plusieurs propositions tellement liées ensemble que le sens n’est complet qu’au dernier mot. […] Pourquoi tant se hâter à sa course dernière ? […] Le verbe cessent est sous-entendu dans les deux derniers membres de la phrase. […] La période est une phrase dont le sens complet, partagé entre plusieurs membres, est suspendu jusqu’à un dernier et parfait repos. […] C’est ainsi que Virgile a imité l’Odyssée, dans les six premiers livres de l’Énéide, et l’Iliade dans les six derniers.

144. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section I. De l’Art d’écrire correctement. — Chapitre II. De l’arrangement des Mots. » pp. 87-179

Si, néanmoins, ces substantifs sont de choses inanimées, et qu’ils soient immédiatement suivis de l’adjectif, celui-ci prend alors le genre et le nombre du dernier substantif : = ce général avait dans son armée un pouvoir, et une autorité absolue. […] Lorsqu’il signifie, tourmenter, affliger au dernier point, il est actif : = ne désespérez pas cet homme. […] Verbes neutres : = cette grande armée était déjà partie, lorsque les deux derniers régiments sont arrivés : = si nous étions sortis plus tard, nous serions infailliblement tombés dans ce précipice. […] Mais on dirait fort bien : j’ai vu l’acteur qui débuta, la semaine dernière, par le rôle d’Agamemnon ; ou, dans une autre circonstance : je vis, la semaine dernière, l’acteur qui a débuté par le rôle d’Agamemnon.

145. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Deuxième partie. Préceptes des genres. — Chapitre troisième. Du discours. »

S’il vous laisse trop vous souvenir que ce n’est qu’un homme qui parle, si Dieu n’est pas toujours à côté de lui, on ne verra plus qu’un rhéteur mondain qui adresse à des cendres les derniers mensonges de la flatterie. […] Les vers français sont composés d’un certain nombre de syllabes, dont les dernières ont la même consonnance. […] Déjà la rapide journée Fait place aux heures du sommeil Et du dernier fils de l’année S’est enfui le dernier soleil. […] Il est aisé de voir que les premières rimes sont féminines, parce qu’il reste après la mesure complète une syllabe muette (nent) ; et que les deux dernières sont masculines, parce que ent dans s’agitaient, portaient ne compte point dans le son pour une syllabe même muette.

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