Milon demandait le consulat, et Clodius la préture ; et ce dernier, qui avait tant d’intérêt à ne pas voir son ennemi revêtu d’une magistrature supérieure, avait dit, avec son audace ordinaire, que dans trois jours Milon ne serait pas en vie. […] si dans les combats des gladiateurs, quand il s’agit du sort de ces hommes de la dernière classe, nous n’avons que du mépris, de l’aversion même, pour ces timides combattants qui demandent lâchement la vie ; si, au contraire, nous nous intéressons tous à la conservation de ces généreux athlètes qui présentent fièrement la gorge à l’épée du vainqueur ; si nous leur accordons si volontiers une pitié qu’ils ne réclament point, à combien plus forte raison ne la devons-nous pas, cette pitié, quand il s agit de nos meilleurs citoyens » ! […] Tout ce que je vous demande, Messieurs, c’est d’oser, en donnant votre suffrage, n’en croire que vos sentiments.
En général, par exemple, tout livre qui traite d’intérêts sérieux et grands demande la gravité du ton. […] La passion, la spontanéité, le besoin d’entraîner demandent l’énergie et la véhémence. […] La subjection, où, après avoir fait la demande, on fait la réponse, au lieu de l’attendre.
J E ne saurois trop m’empresser, mon cher ancien élève, de répondre à votre demande si juste et si digne d’éloges. […] Bougeant, jésuite, nous en fournit les moyens dans son Exposition de la doctrine chrétienne par demandes et par réponses. […] Griffet, et lui dit dans sa lettre : J’ai encore à vous demander un ouvrage, qui ne roulera que sur l’accomplissement des préceptes de l’évangile, et sur tous les devoirs de la vie d’un homme du monde.
Rousseau, dans une pièce de vers intitulée Aveuglement des hommes, demande aux riches de la terre à quoi leur serviront leurs richesses, lorsque la mort viendra les frapper : Que deviendront alors, répondez, grands du monde, Que deviendront ces biens où votre espoir se fonde, Et dont vous étalez l’orgueilleuse moisson ? […] Autant les pensées dont nous venons de nous occuper jettent d’éclat sur les productions de l’esprit, autant les pensées suivantes les ternissent et demandent à être soigneusement bannies du style. […] Si vous demandez des œuvres ; avec ces désirs, voilà des charités qu’il a faites, ou destinée pour le soulagement et le salut de ses frères ; voilà, des âmes égarées qu’il a ramenées à vous par ses assistances, par ses conseils, par son exemple ; voilà ce sang de votre peuple qu’il a tant de fois épargné, voilà ce sang qu’il a si généreusement répandu pour vous ; et pour dire encore plus, voilà ce sang que Jésus-Christ a versé pour lui.
Tous les genres de littérature n’exigent pas un style également nombreux ; mais tous demandent un style satisfaisant pour l’oreille. […] Tantôt la pensée demande le développement de la période ; tantôt les traits de lumière dont l’esprit est frappé, sont autant d’éclairs qui se succèdent rapidement.
À notre époque, c’est aux jeunes gens des deux sexes qu’il appartient d’être l’ornement de la société ; qu’il nous soit permis de leur demander si, après avoir interprété la veille avec succès les œuvres musicales des plus habiles compositeurs, ils écrivaient le lendemain un simple billet, ou une lettre d’un style banal ou équivoque sans élégance aucune, qu’il nous soit permis fie leur demander, dis-je, quel effet ils penseraient produire sur leurs lecteurs ?
Cet homme promis à la nature, demandé par les prophètes, attendu des nations, cet homme enfin, descendu du ciel, a chassé, a exterminé les dieux de la terre3. […] C’était donc dans les joies et dans les plaisirs qu’ils disaient à Dieu : C’est assez, et qu’ils lui demandaient des trêves et du relâche, et non pas dans les supplices et dans les tourments.
Dites-vous : « Tel effet oratoire a manqué, tel autre a réussi, » et demandez-vous pourquoi. […] Car, je vous le demande, qui serait assez effronté pour hasarder un pareil rôle devant des juges habitués à toutes les petites comédies du barreau, et qui serait assez habile pour le soutenir longtemps ? […] Et si le récit d’une injustice qui ne vous touche en rien vous transporte déjà d’indignation, comment, je vous le demande, pourriez-vous rester froid en défendant la cause d’un client qui vous confie sa fortune ou sa vie, surtout si cette cause vous paraît bonne et si votre conscience vous dit que la perdre ce serait laisser égorger le bon droit par l’iniquité ? […] Que demandait sa fureur ? […] Je tiens d’un vieillard, qui avait entendu Mirabeau dans sa jeunesse, que cet orateur faisait courir un frémissement dans l’assemblée avec ces simples mots : Je demande la parole.
Il s’applique à observer l’unité des temps, pour laquelle beaucoup de critiques s’étaient déjà prononcés ; mais cette docilité, dont il s’est depuis repenti, le jette dans de choquantes invraisemblances, et le force d’entasser dans l’espace de vingt-quatre heures une accumulation de faits qui auraient demandé un bien plus long temps pour s’accomplir. […] Le premier, qui vient d’apprendre qu’Iphigénie est attendue au camp, demande que son hymen avec elle soit célébré avant le départ pour Troie. […] Alors, sans s’émouvoir du trépas qui l’attend, À quelque homme de confiance L’intrépide captif, d’un visage constant, Demande à révéler un secret d’importance. […] Différez quelques jours : la faveur n’est pas grande… Je me jette à vos pieds, et je vous la demande. […] Son théâtre est une des parties de ce bagage qui demande le plus d’être allégée.