Tous ces détails, vous étiez à peine séparés que je les connaissais déjà. […] Il présente Verrès comme un brigand qui a enlevé aux Siciliens tout ce qu’ils avaient de plus précieux, et, à ce propos, il entre dans des détails. […] Mais pourquoi rappeler toutes ces petites injustices, dont le détail ne montre que rapines, d’un côté, et pertes de l’autre. […] Je ne prétends pas donner un détail circonstancié de toute sa conduite ; la chose n’est ni nécessaire ni possible. […] Voici un détail relatif aux autres crimes dont je vous ai parlé.
Xénophon, son disciple ainsi que Platon, a fait aussi une apologie de Socrate, et de plus, quatre livres, sur l’esprit, le caractère et les principes de son maître : c’est un véritable éloge, éloge d’autant plus éloquent, qu’il n’a rien qui semble prétendre à l’éloquence : c’est un exposé pur et simple de la doctrine de son maître, quelques détails toujours précieux, quand il s’agit d’un homme tel que Socrate, et qu’ils sont présentés sans affectation, et sans autres ornements que ceux naturellement inséparables d’une diction enchanteresse.
C’est là qu’il trouve le principe de l’Individualité ; il le puise à la fois dans l’indépendance germanique et dans la réflexion intérieure ; il s’y empreint fortement de l’esprit d’observation et d’analyse intime ; il peint le cœur humain en pénétrant dans tous ses replis les plus cachés ; il affectionne les tableaux de famille, il entre dans tous les détails et les effets des passions.
Il sème dans le détail de son style le sel d’un esprit gaulois.
Villemain : « Rien dans notre langue ne surpasse l’élévation et la gravité philosophique, ni les divisions, les détails et le style de cette histoire conjecturale. » On sait que les Epoques de la nature (elles eurent d’abord leur place dans les Suppléments de l’Histoire naturelle, mais les éditeurs récents les ont justement placées en tête de l’ouvrage), écrites par Buffon à soixante-dix ans, ont été onze fois recopiées ; aussi l’auteur avait-il coutume de dire dans sa vieillesse la plus avancée « qu’il apprenait tous les jours à écrire ».
Diderot la pliait avec imagination et justesse à l’expression du détail des arts ; Condillac la rappelait sans cesse, par logique et par système, à cette clarté que Voltaire avait d’instinct et par génie ; Dumarsais la décomposait avec la sagacité des grammairiens de Port-Royal. […] Nous n’avons pas à entrer ici dans un détail qui n’est pas de notre sujet ; mais cette vue générale suffit à faire comprendre quels devront être les principaux caractères de la littérature au dix-neuvième siècle : la place considérable donnée aux questions de doctrine et de système, la prédominance de l’idée politique et sociale sur l’idée morale, une recherche inquiète, aventureuse dans tous les ordres de la pensée, un mouvement de critique universelle s’aidant de toutes les forces nouvelles que la science lui apporte, et, comme dernier trait, après ces ardeurs de travail et d’espérance, cette naturelle mélancolie qui est le signe d’un grand -effort, dont les résultats restent encore obscurs. […] Les vues générales risquent toujours d’être trop absolues, et l’étude du détail, sans démentir le jugement d’ensemble, y apporterait des réserves et des nuances. […] Mais les détails sont faibles souvent ; ils sont assez nombreux et variés, mais moins fins, moins fouillés, d’une observation bien moins originale et moins neuve que chez Balzac.
Quand je t’aurai dit que la pièce se termine par un petit couplet anapestique, ἔξοδος, qui résume l’impression de la tragédie et en donne la conclusion morale, je t’aurai donné sur le chœur tragique tous les détails que ma mémoire me suggère. […] Car je n’ai fait jusqu’ici que te décrire la représentation de cette belle œuvre, et le donner les détails curieux que mes observations m’ont permis de recueillir. […] Là encore nous connaissons par le menu mille détails indispensables pour l’intelligence de la vie d’alors. […] Dans ce récit, Bossuet a fait un admirable mélange de détails précis et d’expressions générales et nobles ; il en fait un tableau saisissant, où respirent l’enthousiasme et l’ardeur guerrière que son sujet lui inspire. […] L’Académie m’a chargé de vous exprimer toute sa reconnaissance et son admiration, Monseigneur, et c’est avec une joie inexprimable que je m’acquitte de ma mission ; qu’il me soit donc permis de vous parler avec quelque détail de votre beau mémoire.
N’a-t-il pas dit : « Il faut rire avant d’être heureux, de peur de mourir sans avoir ri. » Observateur profond et peintre de caractères, il excelle dans l’art d’attirer l’attention par des remarques soudaines, des traits vifs et pénétrants, des métaphores passionnées, des hyperboles à outrance, des paradoxes simulés, des contrastes étudiés, des expressions originales, de petites phrases concises qui partent comme des flèches, des allégories ingénieuses, et des morceaux d’apparat où l’esprit étincelle dans les moindres détails ; même quand il expose des vérités ordinaires, il les marque d’une empreinte ineffaçable. […] Saint-Simon n’est pas de cet avis, car il dit : « Son esprit, naturellement porté au petit, se plut en toutes sortes de détails. » 5.
En évitant d’être diffus, il entrera dans tous les détails qu’exigent les préceptes.