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104. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Retz 614-1679 » pp. 22-26

Il veut dire qu’il croyait nécessaire de se défendre, d’excuser ses raisons d’agir. — Ce portrait est d’un ennemi, maître expert dans l’art de piquer un mour-propre, de déchirer le patient, même quand il a l’air de le caresser.

105. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Voiture, 1598-1648 » pp. 21-25

Que si vous voulez demeurer dans votre opinion, je n’entreprends pas de vous l’arracher par force ; mais aussi ne soyez pas si injuste que de trouver mauvais que j’aie défendu la mienne, et je vous promets que je lirai volontiers tout ce que vous m’écrirez quand les Espagnols auront repris Corbie.

106. (1867) Morceaux choisis des classiques français, à l’usage des classes supérieures : chefs d’œuvre des prosateurs et des poètes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouvelle édition). Classe de rhétorique

J’ai senti depuis peu la perte de deux personnes qui m’étaient très proches, et j’ai éprouvé que ceux qui voulaient me défendre la tristesse l’irritaient, au lieu que j’étais soulagé par la complaisance de ceux que je voyais touchés de mon déplaisir. […] La raison se tient à une égale distance de tous ces dérèglements d’esprit : si elle se défend des surprises, elle se rend aussi à la vérité, quand sa lumière lui apparaît. […] C’est la seule chose qui soit absolument nécessaire pour se défendre des surprises : car ce que les Académiciens disaient, qu’il était impossible de trouver la vérité, si on n’en avait des marques, n’est qu’une vaine subtilité. […] Pendant que les sanglots éclataient de toutes parts, comme si un autre que lui en eût été le sujet, il continuait à donner ses ordres ; et s’il défendait les pleurs, ce n’était pas comme un objet dont il fût troublé, mais comme un empêchement qui le retardait. […] Ils se perdent dans leurs chimères ; et pendant qu’ils y sont plongés, et pour ainsi dire abîmés, la vieillesse, comme un sommeil dont on ne peut pas se défendre vers la tin d’un jour laborieux, les accable et les précipite dans la longue nuit du tombeau.

107. (1883) Poétique et Rhétorique (trad. Ruelle)

Aussi tout le monde, plus ou moins, les pratique l’une et l’autre ; tout le monde, dans une certaine mesure, essaie de combattre et de soutenir une raison, de défendre, d’accuser. […] Aussi, en beaucoup d’endroits, je l’ai dit plus haut, la loi défend-elle de rien dire en dehors de l’affaire. […] Le discours sera nécessairement tourné en sens contraire lorsqu’il s’agira de convertir soit ce que l’on défend (en chose permise), soit ce que l’on ne défend pas (en chose défendue). […] Tels sont les arguments au moyen desquels on doit exhorter et dissuader, blâmer et louer, accuser et défendre ; telles les opinions et les propositions efficaces pour les appuyer de preuves ; car c’est sur ces arguments que portent les enthymèmes et de là qu’ils sont tirés, pour parler, en particulier, de ce qui concerne chaque genre oratoire. […] Tel est encore celui qui nous expose à l’incontinence, soit spontanément, soit malgré nous, ou à la violence, malgré nous, car le support de ces épreuves a pour origine le manque de cœur ou la lâcheté, et l’impuissance à s’en défendre.

108. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Molière 1622-1672 » pp. 379-400

Vous pouvez bien penser quel parti je sus prendre ; Je fis ce que je pus pour vous pouvoir défendre ; Je vous excusai fort sur votre intention, Et voulus de votre âme être la caution. […] Elle se défend en attaquant : c’est la bonne manière.

109. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre second. Définition et devoir de la Rhétorique. — Histoire abrégée de l’Éloquence chez les anciens et chez les modernes. — Chapitre III. De l’Éloquence chez les Romains. »

Enfin, après avoir défendu soixante ans les particuliers et l’état, cultivé les lettres, la philosophie et l’éloquence, au milieu des orages, des succès et des malheurs, il périt victime des factions et d’un monstre à qui il avait servi de protecteur et de père.

110. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Descartes, 1596-1650 » pp. 9-14

J’ai senti depuis peu la perte de deux personnes qui m’étaient très-proches1, et j’ai éprouvé que ceux qui me voulaient défendre la tristesse l’irritaient, au lieu que j’étais soulagé par la complaisance de ceux que je voyais touchés de mon déplaisir.

111. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Retz, 1614-1679 » pp. 38-42

Il veut dire qu’il croyait nécessaire de se défendre, d’excuser ses raisons d’agir. — Ce portrait est d’un ennemi, maître expert dans l’art de piquer un amour-propre, de déchirer le patient, même quand il a l’air de le caresser.

112. (1881) Rhétorique et genres littéraires

La Rhétorique a aussi un but moral, quoiqu’on lui ait reproché, souvent avec raison, de servir à défendre le pour et le contre. On peut dire avec Aristote : « La bonne cause est plus facile à plaider que la mauvaise et le bien se défend plus éloquemment que le mal. […] Discours d’Hippolyte qui se défend devant Thésée : Examinez ma vie, et songez qui je suis. […]          Puis donc qu’on nous permet de prendre Haleine, et que l’on nous défend de nous étendre, etc. […] L’autre, c’est un baptême : — au bras qui le défend Un nourrisson gazouille une note indécise ; Sa mère, lui tendant le doux sein qu’il épuise, L’embrasse tout entier d’un regard triomphant !

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