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202. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Regnard. (1655-1709.) » pp. 242-253

Mais enfin j’ai tant fait, avec un peu d’adresse, Qu’elle m’a reconduit d’un air fort obligeant ; Et vous aurez, je crois, au plus tôt votre argent. […] >Et tu crois qu’en effet Je n’ai, pour en avoir, qu’à donner mon billet ? […] Ne crois pas que le jeu, quelque sort qu’il me donne, Me fasse abandonner cette aimable personne.

203. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — L. Racine. (1692-1763.) » pp. 267-276

Oui, c’est un dieu caché2 que le dieu qu’il faut croire. […]     Et tu crois, ô mortel, qu’à ton moindre soupçon, Au pied du tribunal qu’érige ta raison, Ton maître obéissant doit venir te répondre ? […] Les vers suivants développent l’argument de l’impiété, auquel répondra bientôt le poëte : Et tu crois, ô mortel… 2.

204. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Jean-Jacques Rousseau, 1712-1778 » pp. 185-195

L’incendie augmente, l’orient paraît tout en flammes : à leur éclat, on attend l’astre longtemps avant qu’il se montre ; à chaque instant on croit le voir paraître : on le voit enfin. […] Prière Les riches et les puissants croient qu’on est misérable et hors du monde, quand on ne vit pas comme eux ; mais ce sont eux qui, vivant loin de la nature, vivent hors du monde. […] Je crois que Paris n’est bon que pour les fermiers-généraux et les gros bonnets du parlement, qui se donnent le haut du pavé.

205. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre V. Panégyrique de Louis XV, par Voltaire. »

Puissent ceux qui croient que dans les cours l’intrigue ou le hasard distribue toujours les récompenses, lire quelques-unes de ces lettres que le monarque écrivait après sa victoire ! […] Je sais qu’il a un frère dans l’état ecclésiastique ; donnez-lui le premier bénéfice, s’il en est digne, comme je le crois ».

206. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Silvestre de Sacy Né en 1804 » pp. 271-274

Je crois bien qu’ils ne lisaient pas toujours dans ces beaux volumes, et qu’ils se contentaient souvent du très-grand et très-légitime plaisir de les regarder d’un œil d’amateur, de les ranger, de les manier, de les épousseter, jouissances délicieuses, je le sais, et que je permets au bibliophile, pourvu qu’il lise ou qu’il ait au moins l’intention de lire. Je deviendrais aveugle que j’aurais encore, je le crois, du plaisir à tenir dans mes mains un beau livre.

207. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXII. des figures. — figures par rapprochement d’idées semblables  » pp. 301-322

Personne ne croit assurément qu’une rivière, une fois mêlée à l’Océan, puisse y conserver la douceur et la limpidité de ses eaux ; mais dès que la fable a doué la fontaine Aréthuse de ce privilége, il est permis à Voltaire de dire à propos de Mornay, resté pur et intègre au milieu de la corruption des cours : Relie Aréthuse, ainsi ton onde fortunée Roule au sein furieux d’Amphitrite étonnée Un cristal toujours pur et des flots toujours clairs Que jamais ne corrompt l’amertume des mers. […] Il y a mieux : on a vu plus tard le Tasse, l’auteur de l’Astrée, Chapelain et Coras, les meilleurs comme les pires, se croire obligés, pour assurer le succès de leurs livres, de supposer l’allégorie là où elle n’était point, et s’en servir comme d’un passe-port utile à la circulation. […] Je crois voir l’Amour dans les airs rire et battre des ailes ; je crois l’entendre pousser des cris d’allégresse et dire : Hercule est vengé ! 

208. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Mézeray. (1610-1683.) » pp. 12-14

Et véritablement il ne s’était point imaginé que le duc de Mayenne dût amener toute son armée au secours de Rouen, ni que, s’il le voyait faire retraite, il osât passer la rivière pour l’aller chercher : il croyait même, faute d’être bien informé, son armée beaucoup plus faible et bien moins prête à marcher qu’elle n’était. […] Je ne puis croire, pour moi, que vous deviez plutôt fier1 votre personne à l’inconstance des flots et à la merci de l’étranger qu’à tant de braves gentilshommes et tant de vieux soldats qui sont prêts de lui servir de rempart et de bouclier ; et je suis trop serviteur de Votre Majesté pour lui dissimuler que, si elle cherchait sa sûreté ailleurs que dans leur vertu, ils seraient obligés de chercher la leur dans un autre parti que dans le sien2. » Par de semblables paroles le maréchal ferma la bouche à ceux qui avaient ouvert cet avis ; et le roi, dont le courage suivait toujours les plus hardies résolutions et se déterminait facilement dans les plus pressantes rencontres, se résolut d’attendre l’ennemi dans un poste avantageux3.

209. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Lamennais 1782-1854 » pp. 243-246

Ne croyez pas cependant que Physcon désire les emplois ; seulement il les accepte ; car enfin, l’on doit se rendre utile. […] Vous la jugez trop défavorablement ; sans doute les âmes y sont, comme partout, affaiblies par l’égoïsme, mais infiniment moins que vous ne pourriez le croire.

210. (1863) Principes de rhétorique et de littérature appliqués à l’étude du français

Il ne faut cependant pas croire qu’elle s’interdise la passion ou qu’elle soit impuissante à rendre les grands mouvements de l’âme. […] Il ne faut pas croire non plus que les lois générales du goût et du style ne servent qu’aux écrivains. […] Il ne faut pas croire que le naturel exclue l’art, c’est-à-dire la conscience que le génie a de lui-même, et la méditation qui règle les inspirations de la nature. […] On le croit, mais on se trompe, et, pour s’en convaincre, il ne faut qu’en faire l’essai ; car, après bien des efforts, on sera contraint souvent d’avouer qu’on n’a pas pu y parvenir. […] Il ne faut pas croire que les figures soient chose artificielle, et s’éloignent, comme on l’a dit quelquefois, du langage ordinaire : rien au contraire n’est plus fréquent et plus populaire.

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