» Quant à ceux que la vieillesse a déjà blanchis, et qui ne voient que des jours sereins sur la route laissée derrière eux, le court espace qui leur reste à parcourir, leur paraîtra moins fâcheux lorsqu’ils y verront, empreinte à chaque pas, la gloire de leurs fils : la gloire !
Justement au pied, le carrosse s’arrêta tout court.
Les partis se suivent, se poussent à l’échafaud, jusqu’au terme que Dieu a marqué aux passions humaines ; et de ce chaos sanglant sort tout à coup un génie extraordinaire qui saisit cette société agitée, l’arrête, lui donne à la fois l’ordre, la gloire, réalise le plus vrai de ses besoins, l’égalité civile, ajourne la liberté qui l’eût gêné dans sa marche, et court porter à travers le monde les vérités puissantes de la révolution française.
Plus on est élevé, plus on court de dangers : Les grands pins sont en butte aux coups de la tempête, Et la rage des vents brise plus tôt le faîte Des maisons de nos rois que des toits des bergers. […] Les Plaideurs ne furent pour Racine qu’une courte distraction. […] Ma fille, qui s’approche, et court à son trépas ; Qui, loin de soupçonner un arrêt si sévère, Peut-être s’applaudit des bontés de son père ; Ma fille… Ce nom seul, dont les droits sont si saints. […] Un critique de nos jours a pu dire que La Fontaine est le seul qui nous ait donné le vers qui nous convient, « toujours divers, toujours nouveau », long, puis court, puis entre les deux, avec vingt sortes de rimes redoublées, entrecroisées, reculées, rapprochées, tantôt solennelles comme un hymne, tantôt folâtres comme une chanson. […] L’un veut que d’un creuset le Pérou soit tiré, Ou que d’un alambic pour lui jeunesse sorte, Et l’autre, encor plus fou, court en désespéré Arracher l’escarboucle au dragon qui la porte.
Elle ne court pas après la vertu.
Il ne m’écoute pas, il fuit ; Il court dans une fête (et j’en entends le bruit) Finir son heureuse journée.
Né à Clermont-Ferrand en 1623, il précéda tous les grands prosateurs du règne de Louis XIV, et ne fut dépassé par aucun d’eux : sa courte carrière, vouée aux découvertes scientifiques aussi bien qu’aux travaux des lettres, ne lui a permis toutefois que de laisser deux ouvrages, les Provinciales et les Pensées.
Là-dessus Malebranche a fort bien dit aussi, dans sa Recherche de la vérité : « La méthode la plus courte et la plus assurée pour découvrir la vérité, c’est d’écouter plutôt notre foi que notre raison, et tendre à Dieu, non tant par nos forces naturelles, qui depuis le péché sont toutes languissantes, que par le secours de la foi, par laquelle seule Dieu veut nous conduire dans cette lumière immense de la vérité qui dissipera toutes nos ténèbres. » 1.
L’Iliade et l’Odyssée sont des chefs-d’œuvre qui ne s’improvisent pas dans le court espace d’une vie d’homme, mais supposent le travail accumulé de plusieurs générations. […] Le Bouclier d’Hercule est un court morceau épique, relatant le combat du héros contre Cycnus, fils de Mars ; il contient également la description de son bouclier, imitée d’Homère. […] Quant au caractère purement dramatique de ses fables, il se dégage naturellement de chaque morceau, qu’il soit court ou développé, par des dialogues d’un comique que ne désavouerait pas Molière. […] Il est vrai que ce sont des morceaux de courte haleine que ces fables et d’un cadre assez restreint ; mais quelle abondance dans les sujets ! […] La plus courte narration que nous fait M. de La Fontaine vaut toutes les analyses du monde.