Charles était un jeune prince, non pas seulement ennemi de toute mollesse, mais amoureux des plus violentes fatigues et de la vie la plus dure ; recherchant les périls par goût et par volupté ; invinciblement opiniâtre dans les extrémités où son courage le portait ; enfin, c’était Alexandre, s’il eût eu des vices et plus de fortune. […] Des Moscovites qui n’avaient encore qu’une légère teinture de discipline, nulle ancienne habitude de valeur, nulle réputation qu’ils craignissent de perdre, et qui leur enflât le courage, allaient trouver des Suédois exactement disciplinés depuis longtemps, accoutumés à combattre sous une longue suite de rois guerriers, leurs généraux animés par le seul souvenir de leur histoire.
Turenne est encore ici tel que nous le connaissons ; il a sang-froid, courage et prudence. […] « Ses Mémoires sont très-agréables à lire ; mais conçoit-on qu’un homme ait le courage, ou plutôt la folie de dire de lui-même plus de mal que n’en eût pu dire son plus grand ennemi ?
Après avoir énuméré les services éclatants que ce nouveau Judas Macchabée rendit à son royaume et à son Dieu, il termine par cette admirable période : Ce vaillant homme, poussant avec un courage invincible les ennemis qu’il avait réduits à une fuite honteuse, reçoit le coup mortel et demeure comme enseveli dans son triomphe. En lisant cette période poussant avec un courage invincible les ennemis qu’il avait réduits à une fuite honteuse, il nous semble que nous voyons Macchabée, chassant devant lui, par la puissance de ses armes, les ennemis d’Israël ; reçoit le coup mortel ; phrase courte, finissant par une brève et qui peint bien qu’il vient d’être frappé sans retour ; et demeure comme enseveli dans son triomphe, enseveli est une expression qui fait image et l’orateur termine à dessein par les mots dans son triomphe composés de syllabes sourdes qui retentissent lugubrement, et qui annoncent la chute d’un homme puissant et glorieux. […] Exemple d’une période ronde : Si la sagesse… (1er membre), Ou s’il n’eût pas eu devant les yeux… (2e membre) Ou si les doux conseils de la philosophie d’Aristote avaient pu calmer l’effervescence de ce jeune courage, (3e membre) (division principale), Jamais il n’eût porté (4e membre). […] Citons cette belle période de Fléchier, chef-d’œuvre d’harmonie et d’éloquence ; elle est tirée de l’exorde de l’Oraison funèbre de Turenne : Cet homme, qui portait la gloire de sa nation jusqu’aux extrémités de la terre, | qui couvrait son camp du bouclier et forçait celui des ennemis avec l’épée ; || qui donnait à des rois ligués contre lui des déplaisirs mortels, | et réjouissait Jacob par ses vertus et par ses exploits, dont la mémoire doit être éternelle ; || cet homme qui défendait les villes de Juda, qui domptait l’orgueil des enfants d’Ammon et d’Ésaü, qui revenait chargé des dépouilles de Samarie, après avoir brûlé sur leurs propres autels les dieux des nations étrangères ; || cet homme que Dieu avait mis autour d’Israël, comme un mur d’airain où se brisèrent tant de fois toutes les forces de l’Asie, | et qui, après avoir défait de nombreuses armées, déconcerté les plus fiers et les plus habiles généraux des rois de Syrie, venait tous les ans, comme le moindre des Israélites, réparer avec ses mains triomphantes les ruines du sanctuaire, et ne voulait d’autre récompense des services qu’il rendait à sa patrie, que l’honneur de l’avoir servie ; || ce vaillant homme poussant enfin, avec un courage invincible, les ennemis qu’il avait réduits à une fuite honteuse, recul le coup mortel et demeura comme enseveli dans son triomphe.
— Madame, en homme de courage, Dans les occasions où la gloire l’engage. […] Il y avait du courage dans ce bon sens du poëte qui, par la bouche de Sosie, un esclave, faisait la leçon aux courtisans. […] Le mot cœur a ici le sens de courage. […] Mais il a l’humeur farouche, et pousse au delà des hornes la rudesse ; c’est franchise et courage.
Il relève le courage des alliés. […] Je me trouble, messieurs ; Turenne meurt : tout se confond, la fortune chancelle, la victoire se lasse, la paix s’éloigne, les bonnes intentions des alliés se ralentissent, le courage des troupes est abattu par la douleur et ranimé par la vengeance ; tout le camp demeure immobile.
il m’en souvient : le jour que son courage Lui fit chercher Achille, ou plutôt le trépas, Il demanda son fils et le prit dans ses bras : « Chère épouse, dit-il en essuyant mes larmes, J’ignore quel succès le sort garde à mes armes ; Je te laisse mon fils pour gage de ma foi : S’il me perd, je prétends qu’il me retrouve en toi. […] Non, non, il les verra triompher sans obstacle ; Il se gardera bien de troubler ce spectacle : Je sais de quels remords son courage est atteint ; Le lâche craint la mort, et c’est tout ce qu’il craint. […] Je vous l’avais promis ; et, quoique mon courage Se fît de ce complot une funeste image, J’ai couru vers le temple, où nos Grecs dispersés Se sont jusqu’à l’autel dans la foule glissés.
Et cette autre de Florian dans la fable du lapin et la sarcelle : L’amitié donne du courage. […] Si le long de vos bords Louis porte ses pas, Tâchez de l’adoucir ; fléchissez son courage ; Il aime ses sujets, il est juste, il est sage ; Du titre de clément rendez-le ambitieux : C’est par là que les rois sont semblables aux dieux. […] Le temps lui a manqué et non plus le courage de les accomplir.
Il passe le Rhin5 et trompe la vigilance d’un général habile et prévoyant6 ; il observe les mouvements des ennemis ; il relève le courage des alliés ; il ménage la foi suspecte et chancelante des voisins ; il ôte aux uns la volonté, aux autres les moyens de nuire ; et, profitant de toutes ces conjonctures importantes qui préparent les grands et glorieux événements, il ne laisse rien à la fortune de ce que le conseil et la prudence humaine lui peuvent ôter. […] Turenne meurt ; tout se confond, la fortune chancelle, la victoire se lasse, la paix s’éloigne, les bonnes intentions des alliés se ralentissent, le courage des troupes est abattu par la douleur et ranimé par la vengeance ; tout le camp demeure immobile2.
A dix, forcé de fuir la persécution, sauvé du bûcher par la pitié d’un geôlier qu’émut son courage, mis sous clef par son tuteur, il s’échappa en chemise pour aller combattre avec les calvinistes. […] Matamore et poltron, fanfaron d’honneur, de courage, de galanterie et de noblesse, toujours hué et toujours désappointé, le baron de Fœneste est un de ces Gascons éventés qui sont venus chercher fortune au Louvre.