Ces éléments de rhétorique concernent : 1° les trois genres de causes: le Délibératif, le Démonstratif et le Judiciaire ; 2° les trois grandes parties de la rhétorique : Invention, Disposition et Élocution ; 3° les divisions de chacune d’elles, à savoir : les faits, le raisonnement, les passions ; 4° la disposition oratoire ; 5° l’emploi des figures ; 6° quelques conseils sur l’action, le geste, la prononciation et la mémoire.
Les Romains appelèrent sénat le conseil suprême de la République. — 12. […] Les jeunes gens sont portés à l’amour de la vertu par les conseils des vieillards. […] Ésope a donné dans ses fables des avertissements et des conseils utiles. — 9. […] Les Germains ne dédaignent pas les conseils des femmes. […] Il est honteux de ne pas savoir se conduire soi-même, et de donner conseil aux autres. — 8.
Elle distingue les préceptes, des conseils : mais d’ailleurs, elle nous déclare que le mépris des conseils dispose à la transgression des préceptes. […] » Je ne laisserai pas, et j’aurai même besoin pour cela de vous dire ce que le monde a admiré dans ce Prince ; mais je le dirai en Orateur chrétien, pour vous faire encore davantage admirer en lui les conseils de Dieu.
Écoutez, jeunes écrivains, et pratiquez, s’il est possible, des conseils fondés sur la théorie la plus saine, et appuyés du nom le plus capable d’inspirer la confiance.
L’édition a été rapidement épuisée ; un jury composé des hommes les plus compétents lui a décerné le prix quinquennal de littérature française, et le conseil de perfectionnement de l’enseignement moyen l’a adopté comme livre classique.
Ne vous étonnez pas s’il ne raisonne pas bien à présent : une mouche bourdonne à ses oreilles ; c’en est assez pour le rendre incapable de bon conseil.
On doit donc adresser à ce dernier le même conseil que Boileau donne aux poètes : Que, dans tous vos discours, la passion émue Aille chercher le cœur, l’échauffe et le remue. […] Mais il peut se trouver des circonstances qui demandent un autre arrangement ; l’orateur devra alors s’y conformer et prendre conseil de son sujet. […] Alors, il te donna des conseils tels que Marc Aurèle mourant devait les donner, et bientôt après Rome et l’univers le perdirent. » Voyez encore celle de l’oraison funèbre de Condé. […] Mais, à cet égard, l’orateur devra prendre conseil de la chose même : son jugement le guidera mieux que des préceptes, toujours sujets à des exceptions. […] On fut longtemps à délibérer et, dans une affaire aussi délicate, on crut qu’il fallait tout donner au conseil, et ne rien laisser à la fortune.
Il doit se mettre au même genre et au même nombre que le substantif, auquel il se rapporte : = un jeune homme docile ne se borne point à écouter les bons conseils qu’on lui donne ; il s’applique de plus à les mettre en pratique. […] Or nous voyons le contraire dans ces exemples : = on prétendit que le duc, séduit par les conseils de ses favoris, avait laissé ce malheureux prince mourir de faim dans sa prison. […] = Les courtisans préférant leur avantage particulier au bien général, ne donnent que des conseils intéressés. […] Si l’on marque une affirmation ou une espèce de certitude, on met le second verbe à l’indicatif, comme dans ces phrases : = je vous assure qu’il est digne de votre estime : = vous conviendrez que j’ai pris de justes mesures pour réussir : = il croit que vous voudrez bien l’aider de vos conseils.
Une naissance auguste, un air d’empire et d’autorité, un visage qui remplisse la curiosité des peuples empressés de voir le prince6, et qui conserve le respect dans le courtisan ; une parfaite égalité d’humeur ; un grand éloignement pour la raillerie piquante, ou assez de raison pour ne se la permettre point1 : ne faire jamais ni menaces ni repròches ; ne point céder à la colère, et être toujours obéi ; l’esprit facile, insinuant ; le cœur ouvert, sincère, et dont on croit voir le fond, et ainsi très-propre à se faire des amis, des créatures et des alliés ; être secret toutefois, profond et impénétrable dans ses motifs et dans ses projets ; du sérieux et de la gravité dans le public ; de la brièveté, jointe à beaucoup de justesse et de dignité, soit dans les réponses aux ambassadeurs des princes, soit dans les conseils ; une manière de faire des grâces2 qui est comme un second bienfait ; le choix des personnes que l’on gratifie ; le discernement des esprits, des talents et des complexions3, pour la distribution des postes et des emplois ; le choix des généraux et des ministres ; un jugement ferme, solide, décisif dans les affaires, qui fait que l’on connaît le meilleur parti et le plus juste ; un esprit de droiture et d’équité qui fait qu’on le suit jusqu’à prononcer quelquefois contre soi-même en faveur du peuple, des alliés, des ennemis ; une mémoire heureuse et très-présente qui rappelle les besoins des sujets, leurs visages, leurs noms, leurs requêtes ; une vaste capacité qui s’étende non-seulement aux affaires de dehors, au commerce, aux maximes d’État, aux vues de la politique, au reculement des frontières par la conquête de nouvelles provinces, et à leur sûreté par un grand nombre de forteresses inaccessibles ; mais qui sache aussi se renfermer au dedans, et comme dans les détails4 de tout un royaume ; qui en bannisse un culte faux, suspect et ennemi de la souveraineté, s’il s’y rencontre ; qui abolisse des usages cruels et impies5, s’ils y règnent ; qui réforme les lois et les coutumes6, si elles étaient remplies d’abus ; qui donne aux villes plus de sûreté et plus de commodités par le renouvellement d’une exacte police, plus d’éclat et plus de majesté par des édifices somptueux ; punir sévèrement les vices scandaleux ; donner, par son autorité et par son exemple, du crédit à la piété et à la vertu ; protéger l’Église, ses ministres, ses droits, ses libertés1 ; ménager ses peuples comme ses enfants2 ; être toujours occupé de la pensée de les soulager, de rendre les subsides légers, et tels qu’ils se lèvent sur les provinces sans les appauvrir ; de grands talents pour la guerre ; être vigilant, appliqué, laborieux ; avoir des armées nombreuses, les commander en personne ; être froid dans le péril3, ne ménager sa vie que pour le bien de son État, aimer le bien de son État et sa gloire plus que sa vie ; une puissance très-absolue, qui ne laisse point d’occasion aux brigues, à l’intrigue et à la cabale ; qui ôte cette distance infinie4 qui est quelquefois entre les grands et les petits, qui les rapproche, et sous laquelle tous plient également ; une étendue de connaissances qui fait que le prince voit tout par ses yeux, qu’il agit immédiatement par lui-même, que ses généraux ne sont, quoique éloignés de lui, que ses lieutenants, et les ministres que ses ministres ; une profonde sagesse qui sait déclarer la guerre, qui sait vaincre et user de la victoire, qui sait faire la paix, qui sait la rompre, qui sait quelquefois, et selon les divers intérêts, contraindre les ennemis à la recevoir ; qui donne des règles à une vaste ambition, et sait jusqu’où l’on doit conquérir ; au milieu d’ennemis couverts ou déclarés, se procurer le loisir des jeux, des fêtes, des spectacles ; cultiver les arts et les sciences, former et exécuter des projets d’édifices surprenants ; un génie enfin supérieur et puissant qui se fait aimer et révérer des siens, craindre des étrangers ; qui fait d’une cour, et même de tout un royaume, comme une seule famille unie parfaitement sous un même chef, dont l’union et la bonne intelligence est redoutable au reste du monde. […] La Bruyère donne ce conseil aux hommes constitués en de hautes charges : « Ministres, favoris, me permettrez-vous de le dire ?