L’étude des langues L’on ne peut guère charger l’enfance de la connaissance de trop de langues, et il me semble que l’on devrait mettre toute son application à l’en instruire : elles sont utiles à toutes les conditions des hommes, et elles leur ouvrent également l’entrée ou à une profonde, ou à une facile et agréable érudition. […] Vous me trouverez sur les livres de Platon qui traitent de la spiritualité de l’âme et de sa distinction avec les corps, ou la plume à la main pour calculer les distances de Saturne et de Jupiter ; j’admire Dieu dans ses ouvrages, et je cherche, par la connaissance de la vérité, à régler mon esprit et à devenir meilleur.
Portrait de Montesquieu par lui-même Une personne de ma connaissance disait : « Je vais faire une assez sotte chose, c’est mon portrait : je me connais assez bien. » Je n’ai presque jamais eu de chagrin, encore moins d’ennui. […] M. de Montesquieu ne se tourmente pour personne ; il n’a point pour lui-même d’ambition ; il lit, il voyage, il amasse des connaissances ; il écrit enfin, et le tout uniquement pour son plaisir… « Il met plus d’esprit dans ses livres que dans sa conversation, parce qu’il ne cherche pas à briller et ne s’en donne pas la peine.
Crispin rival de son maître, et le Diable boiteux (1707) furent les premiers essais où se revéla sa gaieté spirituelle, son génie inventif, sa connaissance du cœur humain, et sa verve ingénieuse, qui peindra les préjugés ou les ridicules moins pour les corriger que pour s’en égayer.
Les règles sont insuffisantes ; et l’on ne réussira jamais, si l’on n’a cultivé son cœur, orné son esprit, et si à la connaissance de l’art on ne joint l’exercice, l’enthousiasme, l’étude réfléchie des modèles. […] La connaissance de l’homme lui apprendra quelles sont comme les routes naturelles, et, si l’on peut s’exprimer ainsi, les avenues de l’esprit humain. […] Aristote y consacre presque tout le second livre de sa Rhétorique, le plus précieux des trois, et celui où l’on admire le plus cet esprit d’observation qu’il porta dans toutes les connaissances humaines. […] La quantité des connaissances, la singularité des faits, la nouveauté même des découvertes, ne sont pas de sûrs garants de l’immortalité ; si les ouvrages qui les contiennent sont écrits sans goût, sans noblesse et sans génie, ils périront, parce que les connaissances, les faits et les découvertes s’enlèvent aisément, se transportent, et gagnent même à être mis en œuvre par des mains plus habiles : ces choses sont hors de l’homme ; le style est l’homme même. […] Il est utile, si l’on veut avoir une connaissance exacte de la langue, de remarquer partout avec attention les expressions qui paraissent impropres et vicieuses.
Après avoir rapidement esquissé le tableau de nos connaissances et des découvertes qui honorent le plus l’esprit de l’homme, l’orateur continue.
Que le cœur en soit épris ; que l’amour en devienne plus actif, à mesure que la connaissance en devient plus parfaite ; que la mémoire vous redise tous les jours : ceux qui nous l’ont acquise, sensibles au cri de l’honneur, à la voix de l’opinion, savaient braver les dangers.
Dubois) : « Vous communiquez sans réserve à notre jeune Monarque les connaissances qui le mettront un jour en état de gouverner par lui-même ; vous travaillez de tout à votre pouvoir à vous rendre inutile. » Nous allons parler de la deuxième qualité des mots : La Pureté. […] C’est ainsi que nous pourrons apercevoir la différence qui existe entre deux termes qui paraissent synonymes, et parvenir à la connaissance exacte de la propriété des mots.
Notre peuple ne se conserve dans son innocence ni par la crainte des lois ni par l’étude de la sagesse ; pour bien faire, il suit simplement la bonté de sa nature, et tire plus d’avantages de l’ignorance du vice que nous n’en avons de la connaissance de la vertu. […] Soit ; pour bien suivre votre pensée, et traiter cette matière en philosophe, il faut commencer, selon l’ordre des choses, par une exacte connaissance de la nature des lettres et de la différente manière de les prononcer toutes. […] D’autres découvertes précoces prouvèrent qu’en tout ordre de connaissances son regard avait une intuition divinatrice. […] Et enfin, les autres se tuent315 pour remarquer toutes ces choses, non pas pour en devenir plus sages, mais seulement pour montrer qu’ils les savent ; et ceux-là sont les plus sots de la bande, puisqu’ils le sont avec connaissance, au lieu qu’on peut penser des autres qu’ils ne le seraient plus, s’ils avaient cette connaissance. […] Les livres profanes inspirent l’orgueil, et nourrissent une curiosité dangereuse, à mesure qu’ils étendent les connaissances ; au lieu que l’Ecriture sainte inspire l’humilité à ceux qu’elle instruit.
On ne peut avoir aucune connaissance précise de l’époque où les arts furent inventés.