« C’est en vain, dit-il, que l’orateur se flatte d’avoir le talent de persuader les hommes, s’il n’a acquis celui de les connaître. […] Le voici : « Livrés, dès notre enfance, aux préjugés de l’éducation et de la coutume, le désir d’une fausse gloire nous empêche de parvenir à la véritable ; et, par une ambition qui se précipite en voulant s’élever, on veut agir avant que d’avoir appris à se conduire, juger avant que d’avoir connu ; et, si nous osons même le dire, parler avant que d’avoir pensé ».
Certes, j’avoue qu’il est vrai ce que vous dites3, qu’on ne peut mieux connaître par aucun autre exemple l’incertitude des choses humaines. […] Cette lettre de Voiture est adressée à Mlle de Rambouillet, si connue sous le nom de Julie d’Angennes, et, depuis, Mme de Montausier.
Bien que l’on ait accusé Boileau d’avoir moins connu l’antiquité française que l’antiquité grecque et latine, ce jugement qu’il a porté sur les débuts de notre poésie paraîtra encore aujourd’hui assez fondé. […] Mon roi, connais ta puissance : Elle est capable de tout.
Une fois connus, ils ne s’oublient jamais. […] S’éloignant à grands pas du village, elle prit un chemin creux qui serpentait dans les vignes, après avoir envoyé devant elle le chien, à qui elle fit un signe qu’il semblait bien connaître ; car aussitôt il se mit à courir en zigzag, passant dans les vignes, tantôt d’un côté, tantôt de l’autre, toujours à cinquante pas de sa maîtresse, et quelquefois s’arrêtant au milieu du chemin pour la regarder en remuant la queue.
Ce que doit faire l’auteur, s’il reproduit sur la scène un personnage connu, ou s’il en invente un nouveau. — 136. […] Jouteur inhabile, vous n’allez pas vous escrimer dans le Champ-de-Mars : novice à la paume, au palet, au cerceau, vous laissez ces jeux à d’autres, pour ne pas faire rire toute la galerie à vos dépens ; et, sans rien connaître à la poésie, vous osez faire des vers ! […] L’athlète qui brûle de triompher à la course, a soumis son enfance aux épreuves les plus rudes : il a souffert et de la chaleur et du froid ; il n’a connu ni l’amour ni l’ivresse. […] On connaît la traduction de Boileau : Pour me tirer des pleurs, il faut que vous pleuriez. […] Tout le monde connaît, dans le Panégyrique de saint Bernard, par Bossuet, ce magnifique portrait de la jeunesse : « Vous dirai-je ce que c’est qu’un jeune homme de vingt-deux ans ?
Vous les connaissez comme moi, et la grandeur de la patrie qui arme votre bras, n’est pas un tableau qu’il suffise de contempler sous le pinceau de l’orateur. […] Car la vraie privation n’est point dans l’absence des biens qu’on ne connaît pas, mais dans la séparation des jouissances dont on a longtemps savouré la douceur.
Thomas affecte de n’emprunter ses métaphores que des arts les moins connus du commun des lecteurs. […] On connaît le parallèle de Pierre Ier et du roi de Suède, par Voltaire ; on sait que c’est un des morceaux brillants de l’histoire de Charles XII.
Aucun n’a parlé aux passions un langage plus propre à les captiver et à les soumettre ; aucun n’a mieux connu le cœur humain et ne l’a peint avec plus d’éloquence. […] C’est le privilège, et en même temps le devoir des grands, de préparer non-seulement à leur siècle, mais aux siècles à venir, des secours publics aux misères publiques : notre saint roi connut ce devoir, et jamais prince ne fit plus d’usage d’un si heureux privilége.
L’élève connaîtra la théorie des tropes d’usage, parce qu’il doit savoir la technologie de la grammaire et de la rhétorique, le mécanisme de la langue ; mais il s’exercera à la pratique des tropes d’invention, parce que, pour bien écrire, il doit avoir étudié la nature et l’emploi du style figuré. […] « L’hyperbole, dit la Bruyère, exprime au delà de la vérité pour ramener l’esprit à la mieux connaître. […] C’est le Pont-Euxin, la mer hospitalière, parce qu’elle était la plus orageuse de toutes les mers connues ; ce sont les Euménides, comme qui dirait les bienveillantes, pour les Furies.