Ce qui est certain, c’est qu’il existait un drame de l’Ancienne Comédie intitulé ІІέρσαɩ, et que l’on attribuait vulgairement à Phérécrate (voyez Meineke, livre cité, p. 70) d’où l’on peut conclure que ce sujet avait été traité dans le genre comique.
« J’avouerai, dit Lopez de Véga, que j’ai travaillé quelquefois (cinq ou six fois, dit-il plus bas, sur 483 comédies) selon les règles de l’art.
D’Aguesseau, selon Crévier, ayant à discuter les droits des prétendants à la succession d’un acteur de la Comédie italienne, ne se permit pas de le désigner par son nom de comédien : « Tiberio Fiorelli, dit-il, connu sous un autre nom dans le monde… » En marge, ajoute Crévier, est le nom de Scaramouche, qui a été jugé indigne d’entrer dans le texte. Or supposons, ce que je ne crois pas d’ailleurs, que la dignité du barreau défendit en effet à d’Aguesseau d’employer ce terme, il est évident qu’il n’eût été nullement déplacé, dans un autre ouvrage, par exemple, dans un livre de critique sur la Comédie italienne.
Une ample comédie à cent actes divers23.
À l’unité de matière, il faut joindre l’unité de ton et de style ; si l’on commence d’une manière gaie et enjouée, il ne faut pas prendre tout à coup une allure froide et sévère ; le style de la comédie choquerait dans la tragédie, et réciproquement.
Ses comédies ne font rire qu’à ses dépens, mais il reste sans rival dans la poésie légère, badine et philosophique Historien, il a laissé des monuments : Charles XII, récit achevé qui allie l’art de conter simplement à la sûreté d’une critique consciencieuse, et le Siècle de Louis XIV, qui nous montre l’ami des arts, du luxe et de la civilisation, l’écrivain inimitable qui aurait produit un chef-d’œuvre, si le plan de son livre n’était défectueux. […] D’une société de trois ou quatre intimes amis il faut voler1 à l’opéra, à la comédie, voir des curiosités comme un étranger, embrasser cent personnes en un jour, faire et recevoir cent protestations ; pas un instant à soi, pas le temps d’écrire, de penser, ni de dormir.
Il se tourna vers le théâtre, et y prouva la souplesse de son invention par des comédies spirituelles ou des drames animés, dont l’intérêt se soutient encore aujourd’hui.
Il est facile de comprendre que le principe de cet art sublime ne peut résider ni dans la mesure et la combinaison des syllabes, ni dans l’assemblage d’expressions brillantes et harmonieuses, ni dans la composition d’ouvrages ayant le nom et la forme d’Églogues, d’Odes, de Satires, d’Épopées, de Tragédies ou de Comédies.
Le paysan ou l’ivrogne fournit quelques scènes à un farceur ; il n’entre qu’à peine dans le vrai comique : comment pourrait-il faire le fond ou l’action principale de la comédie ? […] Ses premières comédies sont sèches, languissantes, et ne laissaient pas espérer qu’il dut ensuite aller si loin, comme ses dernières font qu’on s’étonne qu’il ait pu tomber de si haut. […] L’un apportait un roman mathématique, l’autre une harangue à l’Académie ; celui-ci venait de composer une comédie métaphysique ; celui-là tenait un petit recueil de ses poésies, imprimé depuis longtemps incognito, avec une longue approbation et un privilège. […] On dit rarement d’une comédie, qu’elle est écrite élégamment. […] On a trouvé une grande quantité de pareils vers trop prosaïques, et d’une familiarité qui n’est le propre que de la comédie.