On distingue trois espèces principales de comédie proprement dite ; la comédie d’intrigue, la comédie de caractère et la comédie mixte. A ces trois genres, on peut ajouter la comédie héroïque, la comédie larmoyante et la comédie-ballet. […] Qu’est-ce que la comédie d’intrigue ? […] La comédie de caractère est plus utile et plus difficile que la comédie d’intrigue. […] Qu’appelle-t-on comédie mixte ?
. — Aristote, à proprement dire, ne définit pas ici la comédie. […] Ce type, c’est le grotesque cette forme, c’est la comédie. » Et plus bas : « La comédie passe presque inaperçue dans le grand ensemble épique de l’antiquité. […] « Aristote définit simplement la comédie une imitation de personnes basses et fourbes. […] De cette disposition à saisir le ridicule la comédie tire sa force et ses moyens. » C’est vraiment commenter notre philosophe. […] Nous lui avons déjà perdu le respect en mêlant les grands sentiments du tragique aux bas sentiments de la comédie.
Comédies caractère. […] C’est une scène de la comédie des Fs. […] C’est ce qu’on appelle la comédie ne. […] Les Espagnols connurent avant nous la bonne comédie. […] Les autres comédies de ce poëte sont médiocres.
Il y a aussi beaucoup de comédies en prose. […] Trois sortes de comédie Il y a trois principales sortes de comédie : 1° la comédie de mœurs ou haute comédie ; 2° la comédie d’intrigue ; 3° la comédie à tiroir. […] La comédie sicilienne introduisit dans les farces bachiques la première idée philosophique avec Épicharme. qui inaugura ainsi la Comédie de mœurs et de caractère. […] Ils furent plus heureux dans la comédie. […] L’usage seul lui a conservé son nom de comédie.
Il devait traiter en détail de la comédie, du drame satirique, des mimes, du nome, du dithyrambe, etc. […] C’est même à ce titre que les Doriens s’attribuent l’invention de la tragédie et de la comédie. […] Origines de la tragédie et de la comédie. […] De la comédie ; sa définition. […] Il n’en est pas de même de la comédie, parce que celle-ci n’attira pas dans ses commencements la même attention.
Nos drames, sans doute, sont mieux conduits que ceux des anciens, mais pour la poésie et les sentiments, nous n’avons rien d’égal à Sophocle et à Euripide ; dans aucune de nos comédies le dialogue n’est plus correct, plus gracieux, d’une simplicité plus élégante que dans Térence. […] J’ai ajouté que ce langage de l’imagination et de la passion était ordinairement assujetti à une mesure régulière, parce que, si la versification est le signe extérieur distinctif de la poésie, cependant il y a des vers, tels que ceux des comédies de Térence, si familiers, et dont la mesure est si peu sensible, que l’on peut à peine les distinguer de la prose ; et, d’un autre côté, il y a une espèce de prose si mesurée, si cadencée, et d’un ton si haut, qu’elle se rapproche considérablement du nombre poétique. […] Je n’ai pas encore fait mention d’une forme particulière que la pastorale a prise dans nos temps modernes, celle d’une comédie ou d’un drame régulier, dans lequel une intrigue, des caractères et des passions sont assortis à l’innocence et à la simplicité des champs. […] Les critiques se sont livrés à de longs débats sur sa naissance, qui est toujours restée fort obscure ; elle semble être un reste de l’ancienne comédie, écrite en prose mêlée de vers, et toujours pleine de facéties. […] Dans une pastorale, l’idée dominante est l’innocence et la tranquillité ; inspirer la pitié est le but de la tragédie ; la comédie a pour objet de signaler les ridicules.
À côté des grands tragiques, le siècle de Périclès vit aussi la comédie atteindre à la perfection avec son illustre représentant Aristophane, dont le nom domine la période appelée comédie ancienne et même toute la comédie grecque. […] La Fontaine fait même de la comédie de caractères. […] Le ton de la « bonne comédie » est trouvé, et l’on peut dire que Corneille en est le père, comme il est le père de la tragédie moderne ; mais il manque à ces premières œuvres de génie le caractère essentiel de toute vraie comédie ; la vie. […] Molière va donc fonder une comédie qui puisera tous ses traits dans la société contemporaine, comédie toute d’observation, toute psychologique, où le poète disparaît, et où l’œuvre seule vit devant nous. […] L’exemple le plus frappant qu’on en puisse donner est la différence qui existe entre la tragédie et la comédie.
La Fontaine a inséré à la fin du premier livre de sa Psyché une comparaison de la comédie et de la tragédie, qui mérite encore aujourd’hui d’être lue pour quelques observations délicates et quelques traits ingénieux. Nous n’en citerons que les lignes suivantes : « Il s’en faut bien que la tragédie nous renvoie chagrins et mal satisfaits, la comédie tout à fait contents et de belle humeur car si nous apportons à la tragédie quelque sujet de tristesse qui nous soit propre, la compassion en détourne l’effet ailleurs, et nous sommes heureux de répandre pour les maux d’autrui les larmes que nous gardions pour les nôtres. La comédie, au contraire, nous faisant laisser notre mélancolie à la porte, nous la rend lorsque nous sortons. […] Voilà donc déjà un plaisir qui se rencontre en la tragédie et qui ne se rencontre pas en la comédie. » Sur la terreur et la pitié, comparez : Rhétorique, II, 5 et 8 Morale Nicom., II, 4. — En ce qui touche la célèbre purgation des passions par le drame, nous devons renvoyer d’abord à l’Essai sur l’Histoire de la Critique, p. 180 et suivantes, où nous avons exposé sur ce sujet une opinion que nous croyons devoir maintenir, malgré le dissentiment de plusieurs savants interprètes de la pensée d’Aristote, tels que M.
Fragment d’un discours académique 2 Monsieur, Votre discours a réussi comme une de vos comédies, et vous venez de retrouver ici les applaudissements qui suivent votre nom sur tous les théâtres de la France et de l’Europe. […] Ce n’est pas lui, homme d’esprit autant que de talent, qui méconnaîtrait tout ce qu’il y a de création littéraire dans le genre de comédie dont vous renouvelez sans cesse les intentions ou la forme. […] Le secret de votre longue prospérité théâtrale, c’est, je crois, d’avoir heureusement saisi l’esprit de notre siècle, et fait le genre de comédie dont il s’accommode le mieux et qui lui ressemble le plus, une comédie vive, dégagée, pressée, non pas un grand tableau d’art, qu’on aurait peu le loisir d’étudier, mais une suite de portraits expressifs qui amusent, qui passent, et dont pourtant on se souvient. Loin donc de partager l’opinion que vous venez de soutenir, loin de croire, comme vous, que le théâtre est par état en opposition avec les mœurs, qu’il est le contre-pied de la société, et que, pour plaire au public, il ne doit pas du tout lui ressembler, je m’en tiens, je l’avoue, à l’ancienne opinion, et je chargerai vos comédies de réfuter en partie votre discours. […] Au lieu de concentrer la force comique sur quelque sujet d’intrigue et de mœurs longtemps médité, vous avez éparpillé la comédie dans une foule de brillantes esquisses, et reproduit l’ingénieuse fécondité de ces poëtes espagnols, dont les ouvrages et les succès se comptaient par centaines.