/ 162
148. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Voltaire, 1694-1778 » pp. 253-281

Il faut que l’abeille fasse de la cire, que le ver à soie file, que M. de Réaumur 2 les dissèque et que vous les chantiez.

149. (1873) Principes de rhétorique française

C’est encore par une énumération que Racine appuie cet admirable précepte de morale religieuse, Chantons tes bienfaits de Dieu : Il donne aux fleurs leur aimable peinture ;     Il fait naître et mûrir les fruits ; Il leur dispense avec mesure    Et la chaleur des jours et la fraîcheur des nuits ;    Le champ qui les reçut les rend avec usure. […] N’allez pas des l’abord, sur Pégase monté, Crier à vos lecteurs d’une voix de tonnerre : Je chante le vainqueur des vainqueurs de la terre Que produira l’auteur après tous ces grands cris ? […] que j’aime bien mieux cet autour plein d’adresse Qui sans faire d’abord de si haute promesse, Me dit d’un ton aisé, doux, simple, harmonieux : Je chante tes combats et cet homme pieux Qui des bords phrygiens conduit dans l’Ausonie, Aborda le premier les champs de Lavinie. […] En effet, les mêmes choses peuvent être représentées par ^ des équivalents très-différents, suivant l’effet à produire : Simonide avait refusé à un pauvre diable de chanter la victoire de ses mules, c’est-à-dire de ces animaux à dues disait-il.

150. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre Ier. Des éléments du style. » pp. 22-78

Dans l’idylle de Chénier, l’aveugle chante D’abord le Roi divin, et l’Olympe, et les cieux, Et le monde ébranlé d’un signe de ses yeux.

151. (1892) La composition française aux examens du baccalauréat de l’enseignement secondaire moderne, d’après les programmes de 1891, aux examens de l’enseignement secondaire des jeunes filles et aux concours d’admission aux écoles spéciales pp. -503

Un savetier chantait du matin jusqu’au soir : C’était merveille de le voir, Merveille de l’ouïr, il faisait des passages Plus content qu’aucun des sept sages. […] Il est heureux, il chante, on est émerveillé de le voir et de l’entendre. […] L’échoppe du savetier est adossée contre un hôtel, et là on chante peu et l’on n’est pas heureux : Son voisin, au contraire, étant tout cousu d’or Chantait peu, dormait moins encor ; C’était un homme de finance. […] Le financier veut voir ce chanteur qui l’éveille toujours trop tôt et il le fait venir en son hôtel. – Un homme si gai doit faire de gros gains ; chanterait-il ainsi, d’ailleurs, s’il en était autrement et il lui demande ce qu’il gagne par an. – Le savetier s’étonne à bon droit d’une telle question, il ne compte point de cette manière ; Chaque jour amène son pain.

152. (1872) Cours élémentaire de rhétorique

Sur le modèle du Rhapsode s’étaient formés, ici le Troubadour, là le Trouvère et qui ne chantaient plus, il est vrai, les vers d’Homère, mais qui allaient, comme le divin chantre de la Grèce, redisant aux grands de la terre les gloires de leurs aïeux, formulant l’hymne des tournois. […] Ils chantent, ils rient : on ne dirait pas que l’ouvrage les fatigue. […] « Puissé-je vivre assez longtemps, conserver assez de verve pour chanter tes exploits ! 

153. (1867) Rhétorique nouvelle « Première partie. L’éloquence politique » pp. 34-145

. — Les chefs athéniens Nous voici bien loin des temps chantés par Homère.

154. (1866) Cours élémentaire de rhétorique et d’éloquence (5e éd.)

Racine nous en fournit un exemple dans les vers suivants : Tout l’univers est plein de sa magnificence ; Chantons, publions ses bienfaits. […] Ils récitent, ils chantent, ils psalmodient, mais ils ne parlent presque jamais. Revenez donc à la nature : que votre voix s’élève, s’abaisse, s’enfle, se déploie, tonne ou caresse, affronte ou prie, chante ou pleure, bondisse ou tombe, alors que l’idée et le sentiment subissent eux-mêmes ces modifications. […] Plusieurs poètes avaient souvent chanté que tout était plein de Jupiter ; Homère et quelques autres, que l’homme était de la race des dieux.

155. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre III. Des ornements du style » pp. 119-206

Ainsi ce sont elles encore qui donnent un air de noblesse et de fierté à ce début du Lutrin, où Boileau a voulu faire contraster la grandeur apparente de son sujet avec sa petitesse réelle : Je chante ces combats et ce prélat terrible, Qui, par ses longs travaux et sa force invincible, Dans une illustre église exerçant son grand cœur, Fit placer à la fin un lutrin dans le chœur.

156. (1825) Rhétorique française, extraite des meilleurs auteurs anciens et modernes pp. -433

Préface. L a nécessité d’une Rhétorique élémentaire est généralement sentie de tous ceux qui enseignent les belles-lettres dans les colléges. Il n’est point de professeur à qui l’expérience n’ait prouvé qu’un abrégé de préceptes précis, clair et méthodique, où les vrais principes de la composition seraient présentés avec simplicité et mis à la portée des esprits ordinaires, offrirait aux élèves de précieux avantages. Depuis que je professe la rhétorique, et déjà il y a plusieurs années, je cherche un pareil livre, et jusqu’ici je l’ai cherché en vain. Les chefs qui ont gouverné successivement l’Université ont remarqué qu’il manquait à l’enseignement et manifesté le désir qu’ils avaient de voir quelqu’un se charger de le rédiger.

/ 162