Quelquefois un peu de verdure, Vit sous les glaçons de nos champs ; Elle console la nature, Mais elle sèche en peu de temps.
Lorsque, aux derniers comices consulaires, tu voulus m’assassiner au champ de Mars, moi consul, et avec moi tes compétiteurs, je déjouai tes efforts sacrilèges, grâce au courage et au nombre de mes amis, sans provoquer le moindre mouvement dans la ville. […] Nous ne sentirons plus son poignard auprès de notre poitrine ; nous n’aurons plus, au champ de Mars, au Forum, dans la Curie, et au sein même de nos pénates, à trembler sans cesse devant lui. […] Je suis, pères conscrits, le consul pour lequel ni le Forum, ce sanctuaire de toute justice, ni le champ de Mars, ce lieu consacré par les auspices consulaires, ni l’enceinte du sénat, cet asile suprême de toutes les nations, ni le foyer domestique, ce refuge de tous les mortels, ni le lit où chacun doit trouver le repos, ni même enfin ce siège d’honneur, cette chaise curule n’ont cessé un seul instant d’être pleins de périls mortels et de trahisons. […] Je vois le champ où Hortensius va déployer son éloquence. […] Les citoyens de ces provinces, les laboureurs de ces champs, qui, grâce à leurs travaux, qui, à leurs soins, fournissent chaque année une si grande abondance de blé au peuple romain, élevés et nourris par leurs parents dans l’espérance qu’ils jouiraient de leur liberté sous notre empire équitable, doivent-ils être les objets de l’affreuse barbarie de Verrès et périr sous la hache fatale ?
Son poignard ne nous poursuivra plus au Champ de Mars, dans la place publique, dans l’enceinte même de nos maisons.
Le champ qui s’ouvre aux yeux de l’historien, est d’une étendue immense, puisque l’histoire embrasse toutes les actions des hommes célèbres, tous les événements dont l’univers a été le théâtre.
À une époque où l’on préférait les salons aux champs et la clarté des bougies à la lumière du soleil, il eut encore le mérite de mettre en honneur le sentiment de la nature.
Car l’initiative personnelle avait le champ plus libre en un temps si favorable à l’indépendance des talents et à l’originalité des caractères.
Il y a autant de dissertations possibles qu’il y a de pensées ; le nombre en est infini ; c’est un champ très vaste à parcourir, et qui est plus sérieux que la narration.
C’est en vers libres que La Fontaine a écrit toutes ses fables, à l’exception de onze, comme Jupiter et les Tonnerres, le Coq et la Perle, le Rat de ville et le Rat des champs, etc.
Dans un champ à l’écart voit du blé répandu, Voit un pigeon auprès : cela lui donne envie ; Il y vole, il est pris : ce blé couvrait d’un lacs Les menteurs et traîtres appâts.