Accolade, bras jetés autour du cou.
Chacun fuit ou se cache ; quelques-uns sont arrachés des bras de leurs femmes ou de leurs enfants ; mais la plupart nus, dans les rues, ou fuyant dans la campagne, tombent aux mains de ceux qui les attendaient dehors.
Tes frères, ces martyrs égorgés à mes yeux, T’ouvrent leurs bras sanglants tendus du haut des cieux. Ton Dieu que tu trahis, ton Dieu que tu blasphèmes, Pour toi, pour l’Univers est mort en ces lieux mêmes, En ces lieux, où mon bras le servit tant de fois, En ces lieux, où son sang te parle par ma voix. […] Les mains cessent de prendre, Les bras d’agir, les jambes de marcher.
Casimir Delavigne en a fait une imitation encore plus heureuse, lorsqu’il a dit en parlant de Jeanne d’Arc sur le bûcher : A travers les vapeurs d’une fumée ardente, Jeanne encore menaçante Montre aux Anglais son bras à demi consumé… Pourquoi reculer d’épouvante, Anglais ! son bras est désarmé. […] Ce caractère se trouve dans la touchante prière que fait Hector, lorsque, sur le point de se rendre au combat, il tient entre ses bras son fils bien-aimé : Dieux immortels, faites que cet enfant soit courageux dans les combats et puissant sur son peuple ; faites qu’en le voyant revenir chargé de dépouilles sanglantes, après avoir tué quelque ennemi célèbre, chacun s’écrie : Il est encore plus vaillant que son père !
Vous les connaissez comme moi, et la grandeur de la patrie qui arme votre bras, n’est pas un tableau qu’il suffise de contempler sous le pinceau de l’orateur.
Je lui demandai ce qu’il regardait, et il me répondit, en me poussant au bras, et assez bas : « Je vous le dirai, mais il ne faut pas épouvanter ces dames2 », qui, dans la vérité, hurlaient plutôt qu’elles ne criaient.
Des funérailles dans une ville assiégée Un officier français raconte que, traversant une rue de Candie, sillonnée de bombes et de boulets, il vit beaucoup d’habitants assemblés dans une maison ; étonné, il s’avance : le corps d’une femme était placé dans un cercueil, paré de beaux vêtements, le visage découvert, la tête ornée de perles, les doigts chargés de bagues précieuses, les bras enveloppés de dentelles, la chaussure parsemée de pierreries.
Mais, comme un autre Machabée 18 , son bras ne l’abandonna pas, et son courage, irrité par tant de périls, vint à son secours. […] Oui, pères conscrits, c’est la première croix, la seule croix qui, depuis la fondation de Messine, ait été élevée en cet endroit ; et ce lieu a été choisi, afin que le malheureux Gavius comprît, en mourant, qu’un bras de mer très étroit formait la séparation de l’esclavage et de la liberté, et afin que l’Italie vît un de ses enfants mourir victime de tous les excès du pouvoir tyrannique ». […] Il vaut donc mieux avoir une langue séduisante, qu’un bras de héros, etc. » Cet emportement d’Ajax, ces éclats, ce reproche indirect qu’il fait aux Grecs des services qu’ils en avaient reçus, étaient bien peu propres à lui rendre ses Juges favorables. […] Au lieu donc que la gloire des grands du siècle se termine au tombeau, c’est dans le tombeau que commence la gloire de ce Dieu homme ; c’est, pour ainsi dire, dans le centre de la faiblesse, qu’il fait éclater toute sa force, et jusqu’entre les bras de la mort, qu’il reprend par sa propre vertu, une vie bienheureuse et immortelle ».
Boileau, pour exprimer la fatigue que la Mollesse a éprouvée d’avoir prononcé quelques paroles, à la suite desquelles elle se replonge dans le sommeil, la suit dans tous ses mouvements jusqu’au moment où elle s’endort : La Mollesse oppressée Dans sa bouche à ce mot sent sa langue glacée ; Et lasse de parler, succombant sous l’effort, Soupire… étend les bras… ferme l’œil… et s’endort. […] Et ailleurs il exprime ainsi le bruit régulier occasionné par des marteaux qui frappent l’enclume : Et leurs bras vigoureux lèvent de lourds marteaux Qui tombent en cadence et domptent les métaux.