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33. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section II. Des Ouvrages en Vers. — Chapitre II. Des petits Poèmes. »

Content de ses douceurs, errant parmi les bois, Il regarde à ses pieds les favoris des rois ; Il lit, au front de ceux que le luxe environne, Que la fortune veut ce qu’on croit qu’elle donne. […] Vous paraissez toujours son le même plumage ; Et jamais dans les bois on n’a vu les corbeaux         Des rossignols emprunter le ramage. […] Ainsi Horace, dans son Ode au vaisseau qui devait porter Virgile à Athènes, se déchaîne contre l’audace de celui qui affronta le premier sur un bois fragile les flots et les tempêtes, et contre l’impiété effrénée des mortels, qui bravant le ciel par leurs crimes, ne permettent pas à Jupiter de quitter un moment sa foudre. […] Un clair ruisseau, de petits bois, Une fraîche et tendre prairie Me font un trésor, que les rois Ne pourraient voir qu’avec envie. […] Parmi ces bois et ces hameaux, C’est là que je commence à vivre, Et j’empêcherai de m’y suivre Le souvenir de tous mes maux.

34. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Alfred de Musset 1810-1857 » pp. 564-575

Comme j’allais avoir quinze ans, Je marchais un jour, à pas lents, Dans un bois, sur une bruyère. […] Leurs bras, à mon berceau dérobant mon enfance, Me portaient sous la grotte où Virgile eut naissance, Où j’entendais le bois murmurer et frémir.

35. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Canevas

Je suis près d’une haute montagne toute couverte de bois épais. […] À droite, à gauche, on rencontre des cascades, des bois touffus, des montagnes élancées, couronnées d’ifs. […] Dans le bois de St-Cloud, un enfant frappait sa bonne en présence d’une dame — … Nœud. […] Soignez surtout la rencontre de l’ours, depuis le moment où François le voit sortir du bois, jusqu’à celui où il lui brise la poitrine. […] Bois consacrés, salut !

36. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — La Bruyère. (1646-1696.) » pp. 91-100

Ni les troubles, Zénobie 1, qui agitent votre empire, ni la guerre que vous soutenez virilement contre une nation puissante depuis la mort du roi votre époux, ne diminuent rien de votre magnificence : vous avez préféré à toute autre contrée les rives de l’Euphrate pour y élever un superbe édifice : l’air y est sain et tempéré, la situation en est riante ; un bois sacré l’ombrage du côté du couchant ; les dieux de Syrie, qui habitent quelquefois la terre, n’y auraient pu choisir une plus belle demeure ; la campagne autour est couverte d’hommes qui taillent et qui coupent, qui vont et qui viennent, qui roulent ou qui charrient le bois du Liban, l’airain et le porphyre ; les grues2 et les machines gémissent dans l’air, et font espérer, à ceux qui voyagent vers l’Arabie3, de revoir à leur retour en leurs foyers ce palais achevé, et dans cette splendeur où vous désirez de le porter, avant de l’habiter vous et les princes vos enfants.

37. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Modèles

Or, je bois vingt pas au-dessous de vous. […] Il y a en effet une haute montagne toute couverte de bois épais : vers le nord, on en voit sortir des eaux fraîches et limpides ; au pied, et sous la continuelle influence de ces eaux, s’étend une plaine fertile. […] Il est une heure mystérieuse où les premiers silences de la nuit et les derniers moments du jour luttent sur les coteaux, aux bords des fleuves, dans les bois et dans les vallées. […] Les arbres sont couverts de leurs fleurs, ou parés d’un naissant feuillage, Les bois, les vallons, les rivières, les rochers entendent tour à tour les hymnes des laboureurs. […] Le brick lui-même, malgré ses fortes membrure et les pièces de bois énormes qui le traversent d‘un bord à l’ autre, craque et se froisse comme s’il allait s’entr’ouvrir ; les coups de mer sur la poupe retentissent de moment en moment comme des coups de canon.

38. (1853) Éléments de la grammaire française « Éléments de lagrammaire française. — Système métrique des poids et mesures. » p. 70

0,001 Centimètre cube (millionième du mètre cube) 0,000001 Millimètre cube (billionième du mètre cube 0,000000001 Pour le bois de chauffage.

39. (1868) Morceaux choisis des écrivains contemporains à l’usage des classes supérieurs de l’enseignement classique et spécial. Prose et poésie

Les bois, les vallons, les rivières, les rochers, entendent tour à tour les hymnes des laboureurs. […] Ne pouvant sortir de ces bois, nous y avons campé. […] La déesse Égérie de Numa n’a jamais été qu’une inspiration puisée dans la solitude des bois. […] Tout à coup les légions débouchèrent, en files serrées et au pas de course, par une chaussée étroite et un pont de bois qui traversait la rivière. […] Le bois était couvert de lames de fer dans presque toute sa longueur, de manière à ne pouvoir être brisé ni entamé à coups d’épée.

40. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Première partie - Préceptes généraux ou De la composition littéraire. — Chapitre second. De la disposition. »

1° Il choisit un vaste emplacement sur nue colline entourée de bois, de prairies, d’eaux vives, etc., d’où la vue puisse s’étendre sur un vaste horizon. — C’est l’invention d’un sujet fécond, heureux. […] 3° Il se procure des matériaux de toutes sortes, pierres, marbres, fers, bois, bronzes, etc, — Ce sont les accessoires de l’invention, les pensées premières.

41. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Première section. Des genres secondaires de poésie — Chapitre II. Du genre pastoral » pp. 96-112

Le lieu de la scène est ordinairement un paysage champêtre, comme les bois, les prairies, le bord des rivières, des fontaines, etc. ; ce n’est que par exception, comme dans la Magicienne, de Théocrite, que le poète place ailleurs ses personnages. […] Ce n’est que dans des cas assez rares que, s’inspirant d’une circonstance plus intéressante, il s’élève et Rend digne d’un consul la campagne et les bois Si canimus silvas, silvæ sint consule dignæ.

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