Ainsi se conjuguent attendre, entendre, suspendre, vendre.
Il doit être le plus vif de tous, parce que, plus le spectateur a attendu, plus il est impatient. […] Molière a traduit : Et l’autre , ce qui est naturel, attendu que la précipitation de l’avare a pu lui faire oublier qu’il a déjà examiné deux mains, et prendre celle-ci pour la seconde.
Je suis jeune, il est vrai ; mais aux âmes bien nées La valeur n’attend point le nombre des années3.
Le lion et le tigre sur la terre, l’aigle et le vautour dans les airs, ne règnent que par la guerre, ne dominent que par l’abus de la force et par la cruauté, au lieu que le cygne règne sur les eaux à tous les titres qui fondent un empire de paix, la grandeur, la majesté, la douceur ; avec des puissances, des forces, du courage, et la volonté de n’en pas abuser et de ne les employer que pour la défense, il sait combattre et vaincre sans jamais attaquer : roi paisible des oiseaux d’eau, il brave les tyrans de l’air ; il attend l’aigle sans le provoquer, sans le craindre ; il repousse ses assauts en opposant à ses armes la résistance de ses plumes et les coups précipités d’une aile vigoureuse qui lui sert d’égide ; et souvent la victoire couronne ses efforts.
. — Desiderare, désirer ce qu’on a eu, regretter, attendre. […] Lucrum, gain auquel on ne s’attendait pas. […] Au figuré, qui arrive sans être attendu.
C’est un véritable charme, quand, selon l’expression de Pascal, on s’attendait de voir un auteur et on trouve un homme . […] Racine, Britannicus, acte IV, scène ii) Suspension La suspension est une variété de la réticence ; elle arrête l’expression de l’idée, qu’elle fait attendre pour la rendre plus saisissante. […] « Qu’attendez-vous de moi, messieurs, et quel doit être aujourd’hui mon ministère ? […] J’ai pleuré quatorze printemps Loin des bras qui m’ont repoussée ; Reviens, ma mère, je t’attends, Sur la pierre où tu m’as laissée, La pauvre fille, hélas !
Tout ce qu’on peut exiger de l’élégance, c’est de ne pas énerver le sentiment ou la pensée ; mais on ne doit pas s’attendre qu’elle donne de la chaleur ou de la force à ce qui n’en a pas.
Dans le Misanthrope, ce sont des marquis, des comtes, en un mot des courtisans ; dans Tartuffe et les Femmes savantes, ce sont de simples bourgeois ; dans Turcaret, ce sont des financiers, dans Attendez-moi sous l’orme de Regnard, ce sont des paysans.
On rencontrera bien d’autres régimes insolites : être forcé de famine, commencer à une entreprise, exhorter de, se régler au patron, se plaire de…, attendre à faire, prétendre de, se résoudre de… pour agir (se tenir prêt à) etc