Il en faut voir chaque partie l’une après l’autre, et, au lieu de tout embrasser d’un coup œil, il faut arrêter ses regards successivement d’un objet sur un autre objet. […] Qu’un vain scrupule ne vous arrête pas.
Les modernes ont l’esprit d’analyse et d’observation joint à un goût minutieux et raffiné ; ils s’arrêtent curieusement autour de chaque objet, et ne l’abandonnent souvent qu’après en avoir épuisé la peinture ; ils aiment à se perdre dans les détails, dans la contemplation vague et la rêverie mélancolique : c’est de cette tendance qu’est né le genre descriptif en vers comme en prose.
Les générations des hommes s’écoulent comme les ondes d’un fleuve rapide ; rien ne peut arrêter le temps, qui entraîne après lui tout ce qui paraît le plus immobile. […] « Pardonnez-moi, jeunes élèves, d’avoir arrêté votre pensée sur des idées si austères.
Vide de légions qui la puissent défendre, Tandis que tout s’occupe à me persécuter, Leurs femmes, leurs enfants, pourront-ils m’arrêter ? […] Vous, qui, de l’Asie embrassant la conquête, Querellez tous les jours le ciel, qui vous arrête ; Vous, qui, vous offensant de mes justes terreurs, Avez dans tout le camp répandu vos fureurs. […] Voilà quel trouble ici m’oblige à m’arrêter, Et sur quoi j’ai voulu tous deux vous consulter.
On ne sait pas être sobre dans la recherche du beau ; on ignore l’art de s’arrêter tout court en deçà des ornements ambitieux. […] Alexandre, ce conquérant rapide que Daniel dépeint comme ne touchant pas la terre de ses pieds7, lui qui fut si jaloux de subjuguer le monde entier, s’arrêta bien loin en deçà de vous ; mais la charité va plus loin que l’orgueil. Ni les sables brûlants, ni les déserts, ni les montagnes, ni la distance des lieux, ni les tempêtes, ni les écueils de tant de mers, ni l’intempérie de l’air, ni le milieu fatal de la ligne où l’on découvre un ciel nouveau, ni les flottes ennemies, ni les côtes barbares ne peuvent arrêter ceux que Dieu envoie1.
Il faut donner du corps à toutes les instructions qu’on veut insinuer dans son esprit : il faut des images qui l’arrêtent. […] Vous n’avez pas besoin de précaution avec moi : allons jusqu’au bout sans nous arrêter. […] Mais la grossièreté des derniers temps est allée jusqu’à ne point connaître l’ordre d’un discours, à moins que celui qui le fait n’en avertisse dès le commencement, et qu’il ne s’arrête à chaque point. […] Il y a déjà longtemps que vous nous parlez ; j’ai honte de vous arrêter davantage : cependant la curiosité m’entraîne ; permettez-moi de vous faire encore quelques questions sur les règles du discours. […] Je ne m’arrêtai pas dans ce temple à voir les seuls beaux esprits.
Et quel honneur peut espérer de moins Un écrivain libre de tous ces soins, Que rien n’arrête, et qui, sûr de se plaire, Fait, sans travail, tous les vers qu’il veut faire ?
La révolution qui s’opéra alors dans les esprits et dans les âmes, est si frappante ; ses conséquences ont tellement influé sur la destinée des peuples de l’Europe, que nous avons cru nous y devoir arrêter un moment.
Celui qui ne sait pas s’arrêter à propos fatigue au lieu de toucher. […] Prenez garde cependant de vous arrêter trop longtemps sur une preuve et d’affecter de l’épuiser ; ce serait s’exposer à fatiguer l’attention. […] Que l’on prenne garde alors de s’abandonner à des saillies, de s’arrêter sur des idées étrangères, ou même d’insister mal à propos sur celles qui doivent intéresser. […] La prononciation arrêtée à latus, et précipitée ensuite par les dactyles, nous rend l’objet présent. […] sur moi seul il faut porter vos coups, Cet enfant n’a rien fait, n’a rien pu contre vous ; Arrêtez !