Le Tasse part de ces trois différences marquées par Aristote, lorsque, dans son deuxième Discours sur l’Art poétique, il s’efforce de montrer, contre l’opinion de quelques critiques ses contemporains, que le roman en vers appartient au même genre de poésie que l’épopée, et que par conséquent il doit se conformer aux mêmes lois, entre autres à la loi de l’unité.
La gloire appartient à Dieu dans le ciel. […] En effet, le mot histoire y est pris dans son sens étymologique d’information, investigation, recherches, exploration ; mais elle appartient si bien au genre didactique, qu’elle change et se modifie à mesure que des découvertes nouvelles font connaître de nouveaux rapports entre les êtres ; tandis que l’histoire, dans son sens général, ne s’applique qu’aux événements passés et rapportés dans les écrits ou par les traditions. […] Ces dernières lignes appartiennent à M.
Comme il les fond dans ses propres conceptions, si bien qu’on ne saurait plus les en détacher, et que le bien des autres semble lui appartenir à aussi bon droit qu’à ceux même qu’il a dépouillés ! […] Le commencement de l’Emile de Rousseau appartient à cette forme : « Tout est bien, sortant des mains de l’auteur des choses ; tout dégénère entre les mains de l’homme. » Voilà la synthèse.
Cependant l’exorde par la proposition et la division n’appartient pas exclusivement à la chaire. […] Les anciens appellent vulgaire l’exorde qui peut appartenir à plusieurs sujets ; commun ou commuable, celui dont l’adversaire peut faire usage ou qu’il peut même, à l’aide de légers changements, retourner contre nous ; étranger ou emprunté, non-seulement celui qui ne convient pas au sujet, mais surtout celui qui semble amener une conséquence tout opposée à celle qu’on a en vue : tel cet exorde d’Isocrate dont Longin fait si justement la critique dans son Traité du sublime.
Le sublime, c’est Dieu, l’éternité, l’océan, la nuit dans les plaines immenses, ou les glaciers des Alpes resplendissant au soleil, opposés à l’humanité si chétive et si bornée, et capable pourtant, en dépit de son infirmité, de sentir une telle grandeur ; c’est aussi le courage, le dévouement, la générosité, la grandeur d’âme extrêmes de quelques-uns, opposés à la crainte, à l’amour de la vie et de la personnalité, à la répulsion instinctive de la douleur et du sacrifice, communs à l’humanité si égoïste, et à laquelle pourtant, en dépit de son égoïsme, appartiennent ces âmes d’élite. […] Longin, qui fait mal à propos rentrer dans le sublime tant de choses qui ne lui appartiennent pas, et jusqu’à l’ode de Sapho, la plus brûlante expression de l’amour sensuel, Longin cite, comme modèle de ce qu’il nomme sublime d’image, ce passage d’Euripide, où Phébus cherche à guider, dans son téméraire voyage, Phaéton déjà lancé dans les cieux : Le père cependant, plein d’un trouble funeste, Le voit rouler de loin sur la plaine céleste, Lui montre encor sa route, et du plus haut des cieux Le suit autant qu’il peut, de la voix et des yeux : « Va par là, lui dit-il, reviens, détourne, arrête… » « Ne vous semble-t-il pas, ajoute Longin, que l’âme du poëte monte sur le char avec Phaéton, partage tous ses périls et vole dans l’air avec les chevaux ?
Combien de termes qui n’appartiennent pas à la langue du sujet, et qui s’y introduisent par le relâchement de l’attention, par la mémoire, par l’imitation ! […] Il faut que l’étude les place dans la mémoire de l’écrivain, qui les y garde, comme de l’argent qui dort, jusqu’au jour où l’inspiration les en tire, les anime de sa propre vie, en sorte que, tout en ayant le même sens, ils lui appartiennent néanmoins par l’emploi qu’il en fait.
Ce genre appartient aux temps modernes.
Les mouvements modérés et doux appartiennent seuls à la beauté ; la rapidité ou la violence, comme la chute d’un torrent, sont le partage du sublime. […] Les plaisirs qui naissent de la mélodie et de l’harmonie appartiennent encore au goût. […] Si l’on me demandait à quelle classe des plaisirs du goût, dont il vient d’être question, appartient le plaisir que nous procurent la poésie et l’éloquence, je répondrais qu’il n’appartient à aucune, et qu’il appartient à toutes. […] Tous les autres noms substantifs devraient appartenir à ce que les grammairiens appellent le genre neutre, qui indique la non-existence d’un sexe. […] Ainsi lorsque je dis : « le soleil brille, » briller est l’attribut du soleil, le temps présent est désigné, et il y a en outre affirmation que la propriété de briller appartient en ce moment au soleil.
Cette division générale me semble vicieuse en ce que la Rhétorique en général et le Style appartiennent à la même étude.