On aime à y trouver un ton de liberté vif et animé, des portraits pittoresques, des anecdotes piquantes, des détails intimes de mœurs ; l’auteur peut s’y mettre en scène, et cette communication familière avec le lecteur donne un charme de plus au récit ; mais les mémoires ne doivent pas dégénérer en bavardage inutile.
Si le versificateur décrit un objet avec cet art, ce coloris qui nous fait prendre l’image de l’objet pour l’objet même ; si, par exemple, en nous traçant les agréments de la campagne, il nous en fait une description si vive et si animée, que nous croyions être transportés au milieu des champs, voir de nos propres yeux les beautés que la nature y étale, et partager même, avec ceux qui les habitent, les plaisirs purs qu’ils y goûtent, ce versificateur sera vraiment poète.
Mais il excelle dans le style simple et tempéré : son langage, facile et animé d’une douce chaleur, offre les principales qualités de l’esprit français, la netteté, la clarté, l’élégance et la finesse1.
Il sait conter et animer un récit par des traits agréables.
Dans ceux qui appartiennent au sentiment, l’écrivain veut toucher : son style sera doux, insinuant, vif, animé, pathétique. […] On le nomme fleuri, parce qu’il admet tout ce qui sert à orner et à embellir le discours, figures vives et brillantes, tableaux animés, sentiments doux et délicats, choix et harmonie des mots, tours ingénieux et brillants. […] Son ombre eût pu encore gagner des batailles, et voilà que, dans son silence, son nom même nous anime ! […] Deux qui s’avançaient de front pariter et animés d’un même esprit, devaient sans doute frapper les spectateurs. […] 2º L’accent de la dispute : il est vif, animé, aigu.
., on obtient ainsi un récit animé, concis, rapide. […] Quand on lit ce tableau, on ne songe guère à l’hypotypose ; c’est cependant ce trope qui le rend frappant et animé. […] Nouvelle période, mais le style fleuri a disparu, il est devenu moins animé et presque mélancolique. […] Dans les vers suivants l’image est presque toute dans la description : Des princes égorgés la chambre était remplie Un poignard à la main l’implacable Athalie, Au carnage animait ses barbares soldats. […] Ainsi c’est souvent une circonstance bien saisie, habilement exposée, qui concourt à rendre le style vivant et animé.
Le style, c’est le coloris qui vient animer le tableau, lui donner de l’éclat, enchanter les spectateurs et ravir leurs suffrages. […] 3° Dans les sujets qui appartiennent au sentiment, où l’écrivain cherche à toucher, le style doit être doux, Insinuant, vif, animé et pathétique. Le style est doux et insinuant, quand il fait concevoir et sentir les choses sans efforts ; vif et animé, quand les idées sont pressées et se succèdent avec rapidité ; pathétique, lorsqu’il remue, agite, transporte.
On l’appelle fleuri, parce qu’il fait usage des ornements ; il comporte l’agrément des expressions, se distingue par le choix et l’harmonie des mots, par la variété des sons et par des tours brillants et animés. […] Tel paraît à nos yeux le plumage du paon, lorsqu’il se promène paisible et seul dans un beau jour de printemps ; mais si sa femelle vient tout à coup à paraître, si les feux, de l’amour, se joignant aux secrètes influences de la saison, le tirent de son repos, lui inspirent une nouvelle ardeur et de nouveaux désirs, alors toutes ses beautés se multiplient, ses yeux s’animent et prennent de l’expression, son aigrette s’agite sur sa tête et annonce l’émotion intérieure ; les longues plumes de sa queue déploient en se relevant leurs richesses éblouissants ; sa tête et son cou, se renversant noblement en arrière, se dessinent avec grâce sur ce fond radieux, où la lumière du soleil se joue en mille manières, se perd et se reproduit sans cesse, et semble prendre un nouvel éclat plus doux et plus moelleux, de nouvelles couleurs plus variées et plus harmonieuses ; chaque mouvement de l’oiseau produit des milliers de nuances nouvelles, des gerbes de reflets ondoyants et fugitifs, sans cesse remplacés par d’autres reflets et d’autres nuances toujours diverses et toujours admirables. […] Si quelquefois il s’élève et s’anime, il change de nature et de nom ; il devient oratoire.
Animée par un geste savant et expressif, par une diction vibrante et fébrile, sa prédication allait au cœur d’un auditoire qui avait lu Chateaubriand, Lamartine et Victor Hugo.