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155. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Thiers Né en 1797 » pp. 265-270

Esprit alerte, étendu, vigoureux et pratique, il nous fait aimer la netteté, la justesse, le naturel et l’aisance d’un langage limpide, calme et transparent. […] Cette page m’en rappelle une autre du prince de Ligne, sur la vocation militaire : « Aimez ce métier au-dessus des autres, à la passion ; oui, passion est le mot.

156. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Voiture, 1598-1648 » pp. 21-25

Il s’avisera d’une sorte d’ambition qui est plus belle que toutes les autres, et qui ne tombe dans l’esprit de personne : de se faire le meilleur et le plus aimé d’un royaume, mais non pas le plus grand et le plus craint. […] On sait que le prince aimait beaucoup à rire aux dépens des autres, mais ne souffrait pas les représailles.

157. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre IV. Thomas. »

Voici l’idée qu’il s’en forme, et de quels traits il le caractérise : « J’aime à me peindre ce citoyen généreux méditant dans son cabinet solitaire. […] Que l’homme de lettres doit aimer son pays.

158. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Descartes, 1596-1650 » pp. 9-14

Je ne sais comment vous pourriez tant aimer l’air d’Italie, avec lequel on respire si souvent la peste, et où toujours la chaleur du jour est insupportable4, la fraîcheur du soir malsaine, et où l’obscurité de la nuit couvre des larcins et des meurtres. […] Descartes aimait les climats froids qui laissent la tête plus libre et favorisent la méditation.

159. (1881) Rhétorique et genres littéraires

Par les passions ou le pathétique (πάθος), l’orateur fait passer dans notre âme les sentiments dont il est animé ; nous sentons ce qu’il sent, nous aimons ce qu’il aime, nous voulons ce qu’il veut. […] L’un aime les épithètes, les synonymes, les tours hardis ses figures de prédilection sont l’ellipse, l’inversion, la périphrase. […] Je t’aimais inconstant, qu’aurais-je fait fidèle ? […] ne puis-je savoir si j’aime ou si je hais ! […] Je l’aime : l’étranger t’admire avec effroi.

160. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXV. des figures. — figures par développement et par abréviation  » pp. 353-369

« Maladroit que je suis, dit Horace, à propos des poëtes excentriques et chevelus de son temps, car les mêmes ridicules ont reparu à toutes les époques, maladroit que je suis, moi qui fais comme tout le monde, qui me purge à l’approche du printemps ; sans cela, si je ne faisais pas comme tout le monde, je serais réputé le premier des poëtes, nul ne ferait les vers mieux que moi. » — « Si l’on vient pour me voir, dit Tartufe, dites que je n’y suis pas, parce que je vais partager mes deniers aux prisonniers. » En fait d’ellipse de mot, tout le monde se rappelle le fameux vers de Racine dans Andromaque : Je t’aimais inconstant, qu’aurais-je fait fidèle ? […] J’aimerais mieux appeler anacoluthes ces phrases où l’absence de certains mots change la construction sans la blesser, sert à varier la marche d’une période, et à donner de la grâce au style. […] J’aimerais mieux appeler ces formes antiptose, un cas ou une désinence pour une entre.

161. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Voltaire. (1694-1778.) » pp. 277-290

Sans doute il aima l’humanité : mais il aima encore davantage la gloire, ou plutôt la vogue, c’est-à-dire ce qu’il y a dans la gloire de moins estimable et de moins solide1. […] Les deux camps ennemis arrivent en ces lieux ; La désolation partout marche avant eux… Habitants malheureux de ces bords pleins de charmes, Du moins à votre roi n’imputez point vos larmes ; S’il cherche les combats, c’est pour donner la paix : Peuples, sa main sur vous répandra ses bienfaits ; Il veut finir vos maux, il vous plaint, il vous aime, Et dans ce jour affreux il combat pour vous-même.

162. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — Michel de Montaigne, 1533-1592 » pp. -

On lui conseillait d’écrire l’histoire de son temps ; mais outre qu’il aimait sa sécurité autant que son indépendance, il avait « le style trop privé » pour une narration « équable et suivie ». […] Dans ces fonctions, il ménagea les esprits le plus doucement qu’il put ; et, au risque de passer « pour guelfe aux yeux des gibelins, pour gibelin aux yeux des guelfes », il aima mieux prévenir le mal que le réprimer. […] Quand je pourrois me faire craindre, j’aimerois encores mieulx me faire aimer : il y a tant de sortes de defaults en la vieillesse, tant d’impuissance, elle est si propre au mespris6, que le meilleur acquest7 qu’elle puisse faire, c’est l’affection et amour des siens.

163. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Gilbert. (1751-1780.) » pp. 297-303

Salut, champs que j’aimais, et vous, douce verdure,         Et vous riant exil des bois ! […] Chacun la prône et l’aime ; C’est un cœur, mais un cœur… c’est l’humanité même : Si d’un pied étourdi quelque jeune éventé Frappe, en courant, son chien qui jappe épouvanté, La voilà qui se meurt de tendresse et d’alarmes ; Un papillon souffrat lui fait verser des larmes.

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